Les Européennes se dérouleront le 25 mai. Photo Philippe Bruchot
2014 sera marquée par trois scrutins : municipales, sénatoriales, mais aussi européennes. Une élection où les candidatures se dessinent.Si les élections européennes du 25 mai semblent bien loin des pensées des électeurs, les états majors politiques affûtent leurs armes. Dans la circonscription Grand Est (5 régions dont la Bourgogne), le nombre d’élus devrait rester à neuf comme lors du dernier scrutin en 2009. Les places éligibles seront chères avec une élection au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne (sur 1 tour).
Pierre Pribetich reculeCôté PS (et PRG), les listes nationales sont déjà connues. Et ont accouché d’une surprise dans le Grand Est avec la désignation, le 17 décembre, de l’ex-syndicaliste de Florange, Édouard Martin, comme tête de liste. Cela après… la validation des listes par les militants (21 novembre) et celle du parti, lors d’une convention nationale le 7 décembre. Du coup, cela repousse l’adjoint dijonnais et ancien parlementaire européen Pierre Pribetich, qui avait été placé en 2
ème place derrière Catherine Trautmann, en 3
ème position. Ce qui est loin d’être anodin si l’on se réfère aux dernières européennes où le PS n’avait eu que deux élus et au moment où le contexte ne semble pas (pour le moment) très favorable à la gauche.
Du côté de l’UMP, c’est l’ancienne ministre Nadine Morano qui devrait mener la liste avec, en 2
ème position, le député européen et conseiller régional de Saône-et-Loire, Arnaud Danjean. Une place qui, sauf catastrophe, devrait permettre au Bressan de retrouver son siège.
Au Front national, on mise beaucoup sur cette élection. Un sondage Ifop a même mis le parti de Marine Le Pen en tête des intentions de votes. C’est le vice-président Florian Philippot qui mènera la liste. « Le reste de la liste n’est pas du tout arrêté », précise Édouard Cavin, secrétaire départemental FN 21. « Cela pourrait d’ailleurs dépendre des municipales… »
Les Européennes ont un goût particulier pour Europe Ecologie-Les Verts. Le parti avait fait une percée remarquée lors du dernier scrutin (16,2 % au niveau national, 18,62 % en Côte-d’Or). « La tête de liste est connue depuis décembre. C’est Sandrine Bélier, députée sortante », explique le conseiller régional de Côte-d’Or Philippe Hervieu qui sera lui-même en 4e position. « En 2
ème place, nous avons souhaité mettre une personne d’ouverture. Elle n’est pas encore désignée, comme la femme qui occupera la 3
ème place. » Ce qui sera fait en conseil fédéral le 8 février.
Quant au Front de gauche, regroupant plusieurs composantes politiques telles que PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire…, il n’est pas encore officialisé : « Les négociations sont encore en cours entre les formations au niveau national », précise Jean-Michel Dorlet, secrétaire départemental du Parti de gauche 21. « Elles détermineront aussi la répartition des candidats par formation dans le Grand Est. Il y a un équilibre national à trouver. »
Autres candidatures connues dans l’Est : Laure Ferrari mènera la liste Debout la République, Isabelle Paques, la liste Démocratie réelle.
Cyrill Bignault