La Mutualité française, soutenue par la municipalité de Montbard, a décidé d’ouvrir sa seconde épicerie solidaire à la cité Buffon. Un lieu d’aide pour des personnes en difficulté temporaire.L’épicerie solidaire sera installée dans le bâtiment actuellement en travaux rue d’Abrantès. Photo LBP
Le projet a été lancé il y a environ trois ans et devrait bientôt aboutir. Une épicerie solidaire devrait en effet voir le jour courant février-mars. Si elle devait ouvrir pour le 21 janvier, les travaux du centre mutualiste, rue d’Abrantès, site dans lequel se trouvera l’épicerie, ont pris du retard.
« L’épicerie solidaire faisait partie de nos projets municipaux. Restait à s’occuper de l’aspect financier et à trouver des partenaires », explique Annie Salembier. C’est la Mutualité française qui, finalement, porte le projet. « Ils voulaient venir en haute Côte-d’Or car il n’y avait rien », poursuit l’adjointe en charge des solidarités.
Des besoins sociaux importantsPour la Mutualité française, s’implanter en haute Côte-d’Or et plus précisément à Montbard, répond à un besoin. « Il y a une forte implantation mutualiste à Montbard et des besoins sociaux importants. Par ailleurs, l’un des principes fondamentaux de la mutualité est d’être présente là où il y a des besoins, que ce soit en milieu rural ou en ville, au plus près des bassins de vie », explique-t-on.
L’épicerie solidaire s’adresse ainsi aux personnes qui se trouvent dans une situation délicate à un moment de leur vie. Elles sont ainsi adressées par un travailleur social référent ou le partenaire mutualiste qui calcule leur reste à vivre et valide leur accès à l’épicerie pour une durée de trois à six mois, renouvelable. « Il s’agit de personnes qui rencontrent un problème ponctuel de coût dans leur vie. Cela leur permet de diminuer le budget alimentaire pour payer autre chose, comme par exemple une machine à laver qui tomberait en panne », explique Annie Salembier.
Un dépannage ponctuel« L’épicerie solidaire est un appui temporaire aux personnes qui doit favoriser l’autonomie de celles-ci, le non-assistanat, le lien social et l’insertion durable des bénéficiaires », note-t-on à la Mutualité française.
Ainsi, les produits sont vendus à environ 20 % du prix usuel. Cela concerne les produits de nécessité (alimentaires, hygiène…). Des produits émis par différents fournisseurs (Banque alimentaire, producteurs locaux, unités de production des Esat mutualistes…). À savoir que les bons fournis par le CCAS, le Secours catholique et la Croix-Rouge sont utilisables. Tout comme les chèques émis aux jeunes par la Mission locale.
Sur place, une salariée, des travailleurs sociaux qui guideront les bénéficiaires dans les lieux et veilleront également à ce que leur panier soit équilibré, tout en suivant les besoins. Seront également présents des bénévoles. « Ils accompagneront les personnes, les écouteront. Les usagers viennent faire leurs courses, mais aussi échanger. Il y a tout un accompagnement à côté », remarque l’adjointe aux solidarités. Des ateliers (cuisine, santé, bien-être…) seront également organisés ; le but étant aussi de favoriser l’insertion et le lien social.
Un partenariat avec l’Esat de Montbard a aussi été établi en ce qui concerne la mise en rayon, le stockage ou encore le transport alimentaire. Au total, une vingtaine de partenaires sociaux se sont engagés dans le projet. Lundi dernier, une réunion s’est tenue à Montbard au cours de laquelle il a été notamment expliqué le fonctionnement de l’épicerie à Quetigny. Reste maintenant à trouver une date d’ouverture pour celle de Montbard.
Christelle PommeretEn Côte-d’Or, la Mutualité française a ouvert sa première épicerie solidaire le 13 novembre dernier à Quetigny, nommée Épimut, soutenue également par la municipalité. Plus qu’une simple épicerie, ce lieu se veut aussi convivial et humain favorisant l’échange et l’accompagnement des personnes par le biais d’ateliers, pour trouver les solutions temporaires dans le but, à terme, de les sortir de la précarité. Ouverte quatre demi-journées par semaine, elle compte, pour l’heure, une cinquantaine de bénéficiaires.
