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 Fidélité (Alexis Corbière)

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MessageSujet: Fidélité (Alexis Corbière)   Fidélité (Alexis Corbière) EmptyJeu 16 Jan - 23:07

Ce matin, j’étais l’invité des Grandes Gueules sur RMC animé par Alain Marshall et Olivier Truchot pour commenter notamment la longue et scandaleuse de presse donnée hier par François Hollande. Il y avait de quoi dire. Les autres invités étaient Claude Goasguen, député UMP du 16ème et Yann Galut député PS.
Le contenu de cette conférence de presse est une rupture très grave avec tous les fondamentaux de la pensée de gauche, avec lequel le Front de Gauche entend rester fidèle. Vous pouvez lire le communiqué du Parti de Gauche. L’heure est grave, croyez moi. Les deux fondamentaux de la gauche sont la souveraineté populaire et la redistribution des richesses. Voilà les deux bien malmenés. La baisse du coût du travail, repris avec ardeur par ce gouvernement qui fait silence sur le poids exorbitant du capital (soit 120 milliards d’euros reversés aux actionnaires de plus qu’en 1982) est un vocabulaire et une revendication forgés par le Medef depuis des années. Le non-paiement des 35 milliards de cotisations est un hold-up dans les poches des salariés, puisque c’est une part du salaire différé des travailleurs qui prend ainsi un coup de ciseaux. C’est donc très grave et cela n’aura aucune conséquence économique sur l’emploi puisque le principal problème que décrivent tous les patrons de TPE et PME, commerçants ou artisans, est celui du pouvoir d’achat et des carnets de commandes vides. Vous pouvez retrouver la totalité de l’émission en cliquant ici et réécoutez un extrait de cette émission, particulièrement tendu, entre le député PS Yann Galut et moi.


Pour le reste, nous voilà en pleine campagne municipale qui sera le premier grand rendez-vous électoral à dimension nationale depuis l’élection de François Hollande en mai 2012. Cette campagne municipale monte en puissance semaine après semaine et l’expérience me fait dire que les trois dernières seront décisives. Pour ma part, cela se passe à Paris, dans l’arrondissement où j’habite et je milite depuis près de 20 ans, ce 12ème arrondissement de Paris qui va de la Gare de Lyon à la Place de la Nation en passant par la Bastille, Bercy et le bois de Vincennes. Dans quelques jours, je devrai notamment vous présenter mon site de campagne. Vous le savez, je suis tête de liste et c’est un grand honneur que m’ont fait mes amis et camarades qui m’ont désigné à cette fonction. C’est enfin bien sûr une élection importante car je suis un élu municipal depuis 2001, réélu en 2008 et qu’il s’agit là du seul mandat que j’exerce avec un attachement particulier. Mais, je suis un combattant politique et j’ai bon espoir sur ce que nous allons récolter. Sans attendre, je vous fais écouter un récente émission de France Bleu Ile-de-France (datant du 9 janvier) où j’ai pu faire passer mon enthousiasme militant.


Pour l’heure, la campagne se déroule donc  particulièrement bien. Les militants sont en action, les sympathisants de plus ne plus nombreux demandent à s’associer à nos actions et je vois bien qu’une dynamique positive se met en œuvre du côté des listes Front de Gauche conduite par Danielle Simonnet. Certes, la presse boude Danielle de façon assez peu élégante (et ce pour des raisons politiques évidentes), mais il est vrai qu’elle se comporte de la même façon avec tous les autres candidats hormis celles de l’UMP et du PS. J’ai la conviction que cela ne durera pas, car finalement à Paris, ce face à face devient ennuyeux et les médias sont avant tout une industrie du spectacle. Et puis peu importe pour l’instant. Il faut d’abord faire vivre une campagne sur le terrain. J’ai encore en mémoire les longs mois (jusqu’en février 2012) de la campagne présidentielle où Jean-Luc Mélenchon labourait avec ardeur la France d’Est en Ouest et du Nord au Sud dans l’indifférence médiatique et dans les profondeurs des sondages (entre 3 et 4%). On a vu les résultats : 11 % et 4 millions de voix. On retrouve en ce début 2014 les mêmes ingrédients. Avec une différence notable concernant cette fois ci l’élection municipale à Paris. Premièrement, les résultats généraux des sondages que l’on peut lire dans la presse, englobant les vingt arrondissements, n’ont aucun sens réel. A Paris, il y a 20 élections différentes, selon les arrondissements, qui ont des physionomies politiques totalement différentes. Un « 5% » pour l’ensemble de Paris cache en fait que nos listes Front de Gauche obtiendront peut être plus de 10% dans de nombreux arrondissement et hélas 2% dans d’autres (je pense au 16e arrondissement par exemple, mais pas seulement). Mais pire, les instituts de sondage et les médias posent généralement une mauvaise question qui perturbe la réponse des parisiens. Je précise. Pour que ceux-ci puissent valablement se prononcer, il faut leur présenter de façon claire et identifiable pour eux les listes en présence. Ainsi, à Paris, nos listes se nomment « Front de Gauche » soutenues par Jean-Luc Mélenchon et conduites par Danielle Simonnet. Le PCF, lui, soutient le PS, ce que les sondeurs ne manquent pas de signaler dans leurs questions. Ce qui identifie donc le mieux ces listes aux yeux des électeurs : le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon. Et bien, comme par hasard, aucun institut de sondage ne mentionne désormais le soutien pour nos listes de Jean-Luc Mélenchon. La seule fois où cela a été fait avec précision, ce fut dans le 14ème arrondissement, où notre liste a obtenu immédiatement 11% des intentions de votes. Faites donc passer le message.

Je suis aussi frappé de constater la distance entre la photographie médiatique actuelle de la campagne, et ce que je perçois et entend en discutant réellement avec les parisiennes et les parisiens quasiment tous les jours. D’abord, à droite, je ne vois aucun engouement particulier pour Nathalie Kosciusko-Morizet. C’est même le contraire, car elle semble fractionner chaque jour un peu plus son camp dans des querelles incompréhensibles. Tant mieux. La droite doit être battue à Paris. Le FN à Paris ? Inexistant sur le terrain militant (aucun tracts ou affiches), son candidat est un inconnu total pour les parisiens et assez médiocre. Tant mieux pour eux peut-être. J’y reviendrai dans un prochain billet. Mais, j’observe que la presse s’acharne à répéter qu’il va être la surprise de cette élection… En 1995, le FN avait obtenu 10,9 % des scrutins. Je ne suis même pas certains qu’il les obtienne à nouveau cette fois-ci. Mais, la presse annonce malgré des scores « jamais vu » pour le FN à Paris.

Et Anne Hidalgo, me direz-vous ? Elle est notre concurrente à gauche, bénéficiant de moyens matériels considérables et sans commune mesure avec notre vaillante équipe, portée par le bilan de deux mandats de Bertrand Delanoë. Pour dire les choses simplement, elle est une candidate de continuité et de fidélité avec le gouvernement actuel, alors que les parisiens attendent des ruptures. Voter Hidalgo au premier tour c’est donc voter pour le gouvernement Ayrault et Hollande. Un fort score de ses listes au premier tour sera accueilli par l’Elysée et la rue de Solférino comme un soutien à la politique actuelle du gouvernement. Il serait une bonne nouvelle pour eux. La réalité est là et tout le reste est littérature. C’est parce que nous voulons sanctionner démocratiquement, avec les idées de gauche comme outil, l’action du gouvernement actuel, dans un moment très important puisque c’est à mi-mandat, que nous avons fait le choix de listes autonomes au premier tour.

Ensuite, tous ces sondages ne disent pas un mot sur l’abstention. Pourtant, au moment où j’écris, elle pourrait être énorme et marquer profondément ce scrutin. Cela ne peut être dans l’angle mort de ceux qui ont le cœur à gauche. A Paris, en 2008, elle fut déjà de 43,7 % soit près de 10 points au-dessus de la moyenne nationale. Je suis persuadé qu’elle sera cette fois ci supérieure à 50 % et surtout l’électorat de droite qui s’abstenait en 2008 car déçu de la première année de quinquennat de Nicolas Sarkozy ira voter cette fois-ci. A l’inverse, l’électorat de gauche, souvent pro-PS, qui c’était mobilisé pour marquer une résistance à la droite en 2008 ne viendra pas si massivement. Gare aux surprises donc le 23 mars ! Rien n’est écrit, loin de là. Beaucoup de choses se joueront entre les deux tours. Nos concitoyens veulent des réponses assez rapides à leurs problèmes concrets : les loyers exorbitants, les transports trop chers et trop longs, la vie trop chère, l’occupation de l’espace public par les marchands en tout genre, les salaires trop bas (y compris chez les personnels de la ville) qui impactent directement ou indirectement la qualité des services publics parisiens, etc… Mais plus fondamentalement, ceux qui répètent que cette élection est d’abord une élection locale et que c’est uniquement de cela dont veulent entendre parler les habitants de Paris (ou d’ailleurs), totalement découplée de l’action du gouvernement, n’ont manifestement pas mis un pied dehors depuis des mois. En faisant du porte à porte ou des diffusions quatre fois par semaine sur les marchés du 12ème c’est exactement l’inverse que je constate. La colère contre ce gouvernement monte et se radicalise.  C’est palpable. Mais, elle ne produit pas toujours de la conscience et fabrique aussi beaucoup de résignation et c’est aussi contre cela que les militants de gauche doivent lutter, par une campagne active qui n’en reste pas à la surface des choses. En ce sens, nous restons fidèles aux principes du Front de Gauche : regrouper une grande force majoritaire à gauche, indépendante du social libéralisme porté par le PS, hostile à l’austérité, alternative à l’action du gouvernement, menant une campagne idéologique et politique sans relâche pour reforger une culture de gauche, pour mener une autre politique favorable aux milieux populaires et aux classes moyennes frappées par la crise. Dans les moments de confusion, notre projet doit être porté dans toute sa clarté, sans quoi il s’étiole, s’estompe, et la politique ayant horreur du vide, d’autres prennent la place de l’opposition au gouvernement.

Fidélité (Alexis Corbière) .simonnet_m

C’est donc là-dessus que se situe notre désaccord de fond avec le PCF parisien. Voulons-nous toujours ensemble être en tête de la gauche et donc devant le PS ? Oui ou non ? Ou, cet objectif n’est-il plus celui du PCF ? En conséquence, pour être concret, au premier tour, indépendance avec le PS ou liste commune avec lui ? C’est « la » question. Lors des Régionales de 2010 la réponse était claire dans l’esprit de Pierre Laurent et des communistes parisiens. Nous avons fait une liste autonome du PS au premier tour et c’est même Pierre Laurent, candidat à Paris, qui était notre tête de liste au niveau de la Région Ile-de-France et qui symbolisait cette orientation. Pourquoi, cette stratégie claire en 2010, n’est plus mise en œuvre trois ans plus tard ? A cette époque, le gouvernement était UMP. Aujourd’hui, il est PS. Cela devrait nous encourager encore plus à présenter des listes indépendantes, non ? Sans quoi, nous rompons avec la fidélité à la stratégie du Front de Gauche. C’est ce point  qui constitue un point de tension au sein de notre Front de Gauche. Je répète une nouvelle fois que ce n’est pas une querelle personnelle entre Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon. Cette « peopolisation » médiocre de nos désaccords, présentée comme une confrontation d’égo entre deux hommes (diffusant au passage un cliché assez machiste qui flétrit toujours les mêmes cibles) n’est pas digne de l’un comme de l’autre. Elle ne correspond pas à la réalité. J’invite donc chacun, quelle que soit son opinion sur le sujet, à ne pas relayer cette thèse. Nos relations avec le PCF et ses dirigeants sont 100 % politiques et ne sont pas parasitées par des questions personnelles. C’est plutôt rassurant pour la suite d’ailleurs. Mais, quelle occasion ratée ! A Paris, nous pouvions ensemble faire vivre le Front de gauche, avec toutes ses composantes, dans toute sa force pour faire une démonstration politique qui aurait eu une portée nationale, utile dans tous le pays. Les communistes en ont décidé autrement. Nous continuons sans eux, et nous démontrerons par les urnes que nous avions raison. A Paris, c’est clair, la stratégie du Front de Gauche continue dans les listes conduites par Danielle Simonnet et soutenue par Jean-Luc Mélenchon.

Evidemment, et c’est le prix de son accord avec le PCF, le PS n’entend pas nous laisser faire. Il veut briser le Front de Gauche dans la Capitale et surtout sa cohérence politique. Au passage, je glisse que cet accord entre PS et PCF à Paris est d’un manque d’ambition consternant. Sur 163 Conseillers de Paris, mes amis communistes ont accepté, sans créer le moindre rapport de force, de n’être au mieux que 13. La majorité actuelle étant de 99 Conseillers de « gauche » (au sens large), il y a donc fort à parier que ces 13 élus communistes ne seront pas un « groupe charnière » incontournables dans la mandature future. Durant la précédente mandature, nous étions déjà comme Groupe, 10 avec les communistes. La progression est déjà maigre. Mais surtout, cela revient à refuser d’essayer de transposer dans cette future Assemblée parisienne, le rapport de force électoral et politique entre le PS et le FDG qui s’est exprimé lors des deux dernières élections présidentielles et législatives de 2012. A Paris, à la présidentielle, le score du FDG représentait 31 % du score du PS, et lors de la législatives 24 %. Et bien désormais, avec ses 13 élus potentiels, le PCF acceptent de n’être représenté qu’à 17 % de la représentation du PS (qui seront environ 75). C’est un recul. Enfin, sur les 12 Mairies d’arrondissement sur 20 que dirige le PS (avec EELV dans le 2e arrondissement), le PCF n’en a obtenu aucune pour lui. Pour le PS c’est donc une aubaine qui ne lui coûte pas cher par rapport au gain obtenu. Pour bien affaiblir le FDG, il veut logiquement utiliser, dès le premier tour, le logo du « Front de Gauche » dans son matériel électoral aux côtés du Poing et la rose pour perturber davantage les électeurs ayant voté Mélenchon, soit 110 000  parisiens. Le logo est donc un enjeu non négligeable. Pourquoi le PCF, d’ordinaire si jaloux de son identité, n’utilise-t-il pas exclusivement son logo, sans utiliser à côtés « Front de Gauche » ? La réponse est dans la question. Les deux n’ont manifestement pas la même valeur aux yeux des électeurs, et tout le monde le sait. C’est quelque part un hommage rendu à la stratégie du Front de Gauche. A Paris, nos camarades ne veulent donc pas seulement être le PCF (ce qui serait déjà beaucoup, n’est-ce pas ?), ils veulent aussi se présenter comme les seuls continuateurs de la campagne de 2012. Concrètement, il y a quelques jours, j’ai ainsi observé que le PCF, sans la moindre discussion au sein du Front de Gauche, venait également de capter le slogan « Prenez le pouvoir » qui fut le nôtre durant la campagne présidentielle. Il est même décliné ainsi : « Avec Anne Hidalgo, à Paris prenez le pouvoir », ce qui chacun en conviendra, n’a pas du tout la même signification que durant l’élection présidentielle. En 2012, il s’agissait d’un slogan impliquant une rupture avec la Ve République. A la sauce du PCF parisien, ce beau slogan révolutionnaire, qui fit vibrer le cœur de 4 millions de nos concitoyens, devient une astuce publicitaire sans contenu, un peu comme certaines grandes surfaces commerciales détournent des slogans de mai 68 pour accroitre leur marge commerciale. Car, faut-il le rappeler, Anne Hidalgo est déjà la principale dirigeante de Paris depuis 13 ans. Le pouvoir donc, elle l’a déjà depuis longtemps et l’exerce pleinement. Avec quoi son élection marquerait-elle une rupture profonde ? Avec Bertrand Delanoë ? Ah, j’ignorai qu’il existait une rivalité politique entre eux… Bref, restons sérieux. Au mieux, le PCF aurait dû dire au mieux « Avec le PCF, aidez le PS à garder le pouvoir », mais l’idée, on en conviendra, n’était plus exactement la même.

Je termine sur cet épisode. Une chose est le désaccord politique que nous avons avec le PCF parisien, grande formation politique qui existe depuis presque un siècle, mais une autre est ce que je découvre dans un nouvel épisode quasi comique. Trois militants, se revendiquant frauduleusement du petit groupe Gauche Unitaire (en réalité une scission de ce dernier qui doit compter sur Paris cinq ou six personnes au maximum), viennent d’annoncer qu’ils soutenaient eux aussi Anne Hidalgo. C’est leur droit, à condition néanmoins de faire les choses proprement. Car aussitôt, le service de presse d’Anne Hidalgo a fait grand bruit de ce ralliement, uniquement dans le but de porter un nouveau coup aux listes Front de Gauche. Ils jubilent à l’idée qu’ils nous portent peut être là un nouveau mauvais coup qui nous fera mal. C’est le jeu, mais cela manque singulièrement de hauteur, et j’ai honte pour la poignée de militants, prêt à tout, qui se prêtent à cette manœuvre qui n’aura au final aucune conséquence électorale. Mais elle en dit long sur l’énergie qu’emploient certains à faire mettre un genou à terre au Front de Gauche à Paris. Ils n’y arriveront pas. Moi, lors de cette élection, comme Danielle Simonnet, pour faire gagner mes idées et celles de mes camarades, je mets mon mandat en danger. D’autres, pour gagner un hypothétique mandat, mettent leurs idées en danger. Chacun son style. Les électeurs jugeront. Je reste fidèle à mes convictions. Pour le reste, je laisse la parole à la très grande majorité des militants de la Gauche Unitaire indignés, qui ont tenu à faire la mise au point suivante : « Christian Picquet annonce que lui et quelques uns de ses camarades font le choix de rejoindre à Paris la liste du Parti socialiste dirigée par Anne Hidalgo. (…)

A titre individuel, un tel choix relève de leur libre arbitre.
En revanche ils n’ont aucune légitimité à prétendre qu’ils le feraient en tant que Gauche unitaire.
L’orientation de Gauche unitaire pour les municipales a été débattue et décidé lors d’une Conférence nationale en avril 2013. A 65 %, les militants de Gauche unitaire ont décidé de travailler à la formation de listes du Front de gauche dans les grandes villes. Ils ont écarté la proposition opposée de « listes de large rassemblement à gauche », qui ouvrait la voie à de possibles ralliements avec le Parti socialiste.
A Paris, les militants de Gauche Unitaire, une fois constatée la division du Front de gauche, ont à une majorité de 75 % écarté l’hypothèse d’accompagner le Parti communiste dans son choix de faire alliance avec le Parti socialiste, et de soutenir les listes « A Paris, place au peuple ! » initiées par le Parti de gauche et soutenues par les autres composantes du Front de gauche.
Le fait que le groupe autour de Christian Picquet ait décrété « hors parti » bon nombre de membres de l’organisation ne saurait justifier sa prétention de se revendiquer de Gauche unitaire lorsqu’il rallie les listes du Partis socialiste. Que pour mettre en œuvre cette politique il ait besoin de recourir à un tel coup de force antidémocratique témoigne de la médiocrité de celle-ci. »


Un dernier mot, puisque le terme de « fidélité » me sert de titre de ce billet. Rassurez-vous, je ne ferai pas de faute de goût et je ne commenterai pas la vie privée du Président de la République. Il fait ce qu’il veut, avec qui il veut. Mais, il ne doit pas le faire n’importe comment… Au vu des annonces scandaleuses faites par François Hollande, présentées plus haut, je n’ai plus le cœur à rire. Toutefois, je m’étonne un peu de découvrir, qu’enfourchant une mobylette, il est prêt la nuit à se mettre dans des situations délicates pour son petit bonheur personnel, quitte à humilier publiquement celle qui marchait à ses côtés durant la présidentielle. Le style c’est l’homme, dit-on. Voilà le sien. Et puis, on aurait aimé que la même audace soit mise au service d’action plus utile à la lutte contre la finance par exemple. Manifestement, notre Président n’a pas le goût du frisson pour cela. Mais, d’autres questions se posent. Par qui s’est-il fait piéger ? Par des réseaux sarkozystes ou par des réseaux proches de l’actuel Ministre de l’intérieur Manuel Valls ? Et surtout au final, tout cela démontre le caractère absurde de nos Institutions qui donnent tant de pouvoir à un seul homme et avec lequel François Hollande ne cherche pas à rompre. Dans cette «monarchie républicaine » détestable, le futur monarque se présente devant ses sujets avec sa bonne épouse, même si ce n’est que comédie en réalité. Cette image ridicule doit cesser. Mais cela surtout devrait être l’occasion d’engager un réel mouvement citoyen pour la VIe République. Notre pays a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent dans un combat politique corps et âmes. Les jouisseurs doivent quitter la scène. Puisse cette histoire vaudevillesque faire germer l’idée qu’il est temps enfin d’entrer en République… et de laisser les anciens souverains, désormais dénués de tous pouvoirs, s’amuser avec leurs favorites si ils le veulent.

En tout instant, rappelons-nous la maxime romaine « Dignitas et gravitas ».
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