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 La politique de l’offre, l’autre nom de la politique du Medef (Parti de Gauche)

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La politique de l’offre, l’autre nom de la politique du Medef (Parti de Gauche) Empty
MessageSujet: La politique de l’offre, l’autre nom de la politique du Medef (Parti de Gauche)   La politique de l’offre, l’autre nom de la politique du Medef (Parti de Gauche) EmptyMar 28 Jan - 23:13

1) Qu’est-ce que la «politique de l’offre» : la mal-nommée « loi de Say »

La politique de l’offre se base sur l’assertion d’un économiste français du XIXème siècle, Jean-Baptiste Say. Cet économiste classique libéral suppose que, pour avoir de la croissance, il suffit de créer les conditions optimales pour la production, et que la demande, c’est-à-dire la quantité de produits demandés, suivra. Cela implique que n’importe quel produit créé a vocation à être vendu, c’est-à-dire que comme par magie, il trouvera obligatoirement acheteurs. Ce raisonnement est mal-nommée «Loi de Say» (ou loi des débouchés) mais ce n’est en aucun cas une loi car c’est un axiome qui n’a aucune validité dans les faits ni démonstration théorique. Depuis 40 ans, c’est la même rengaine et les mêmes politiques, mais le chômage, la précarité et la pauvreté ne cessent d’exploser. Et ce alors que les profits et les dividendes augmentent et les investissements baissent.

Ce n’est donc pas « la loi de Say » mais «l’hypothèse de Say» !

2) La «politique de l’offre», c’est le libéralisme et le productivisme

Elle fonde la doctrine libérale en économie en impliquant le laisser-faire généralisé et implique de favoriser uniquement les producteurs sous prétexte que les mécanismes économiques feront le reste automatiquement : l’offre engendrerait sa propre demande selon les tenants de «l’hypothèse de Say». Ou autrement dit, l’absurde et aveugle raisonnement « créer n’importe quoi, il y aura toujours quelqu’un pour acheter » ou encore « c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits ». Les milliards d’euros de gaspillages annuels, les quantités phénoménales de déchets et les dépenses de publicité toujours grandissantes, peu efficaces mais polluantes démontrent bien l’inanité d’un tel raisonnement.

Les annonces de François Hollande supposent donc que l’on cherche la croissance à tout prix, que toute production est bonne à prendre. C’est le productivisme le plus suranné avec tous les dégâts sur l’environnement que cela implique, un oubli total des enjeux écologiques du XXIème siècle.

3) Même Roosevelt l’avait compris, ce n’est pas un problème d’offre

Pour les libéraux, agir sur les salaires et non pas la consommation est inutile. La théorie des débouchés, autre nom de la « politique de l’offre », oublie donc que c’est celui qui paye qui crée la valeur, qui valide la production. Même John Maynard Keynes, économiste britannique bien plus reconnu que Say, l’a très bien dit en son temps, c’est une imposture. Pour Keynes, dans les situations de crise, l’État doit agir sur la demande afin de relancer la machine économique.

La théorie libérale, axée sur l’offre est donc traditionnellement de droite, et la théorie keynésienne, axée sur la demande (via des grands investissements de l’État et la hausse des salaires) est traditionnellement de gauche. C’est bien cette politique économique de gauche que rejettent François Hollande, ses conseillers et ses ministres.

4) La solution à court-terme : la relance de l’activité par la demande

Le Parti de Gauche soutient quant à lui une politique économique cohérente qui agit sur les deux côtés de la création de valeur, la production et la consommation : soutien aux salaires et à la consommation populaire, soutien à l’emploi et à la relance de l’activité par la dépense publique en parallèle de l’embauche directe dans la fonction publique pour les services publics (la justice, l’éducation nationale, la santé et les hôpitaux, …) et indirecte dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture et la transition écologique pour aider les initiatives privées en leur garantissant des débouchés et où des emplois publics peuvent aussi être créés. Ceci dans le cadre d’une fiscalité juste et réellement redistributive. À l’opposé donc de la politique du gouvernement Ayrault qui enchaîne cadeaux sur cadeaux aux grands groupes via des crédits d’impôts sans contreparties tels que les 20 milliards du Cice ou la suppression des cotisations patronales familiales et attaquant le porte-monnaie des français par la hausse de la TVA.

Pour le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon, « le problème des petites entreprises, c’est le carnet de commandes », et il faut « arrêter de mettre dans le même sac les entreprises de 40 000 salariés et celles qui ont 10 compagnons ».

Hollande fait la politique du Medef mais ce n’est même pas le patronat ! Il ne le représente ni dans sa diversité (mais seulement les plus grands groupes) ni dans sa sociologie (revenus exorbitants alors que le salaire moyen pour un chef d’entreprise de PME est un peu plus de 4 000 € mensuels).

5) Planification écologique, pôle public bancaire et coût du capital

Contrairement à ce que veulent faire croire les libéraux, les taux faibles de la banque centrale européenne n’impliquent pas une relance du crédit car les choix sont privatisés et les banquiers et spéculateurs accumulent en attendant que les taux augmentent à nouveau. Et exigent des taux de rentabilité des actions en dehors de tout ancrage réel (plus de 10% par an).

La planification écologique est non seulement nécessaire mais c’est aussi la solution à la crise via une sortie par le haut via des investissements et une bifurcation du modèle productiviste. Le consumérisme effréné mène dans le mur avec des échanges dans tous les sens de la planète ; c’est pourquoi le Parti de Gauche défend le protectionnisme solidaire afin de relocaliser les activités.

Alors que les libéraux et médias ne pensent qu’à la «compétitivité», le problème réel, c’est le coût du capital et la ponction des actionnaires qui augmente ! Notre solution par la demande, c’est la relance de la consommation populaire via la hausse des salaires et un pôle public bancaire prêtant aux entreprises à des taux réduits et sans frais. La réduction du temps de travail, l’embauche dans le secteur public et des nouveaux droits pour les salariés éradiqueront la précarité et le chômage de masse.

Enfin, le Parti de Gauche défend de s’attaquer au coût du capital comme présenté dans une synthèse des travaux de sa commission économie : «définanciariser et socialiser le capital au service de la transition écosocialiste».

Une note plus détaillée sur la « politique de l’offre » est disponible sur le site de la commission économie : http://economie.lepartidegauche.fr/?page_id=465

Boris Bilia
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