À l’Ecole de la République, ni retour en arrière ni retrait pour la laïcité
Les initiatives anti républicaines se multiplient en ce début d’année 2014. Hétéroclite mais cohérent, le mouvement né autour de la manif’ pour tous qui draine notamment des mouvements d’extrême-droite et des traditionalistes catholiques et islamiques, lance désormais une attaque virulente contre le pilier de la République, son école.
Un comité JRE (Journée de retrait de l’Ecole), relayé par Egalité et Réconciliation groupuscule de Soral, appelle les parents d’élèves à ne pas mettre leurs enfants à l’école, sous prétexte de contestation du programme scolaire.
Nous ne sommes pas dupes ! Sous couvert de la dénonciation d’une présupposée " théorie du genre ", ils combattent les valeurs émancipatrices de l’école républicaine, et renouent avec les vieux combats anti laïques dont notre pays a tant souffert en reprochant à l’école publique " de pervertir les enfants ", de les " arracher au déterminisme familial ", d’attaquer " leur pudeur et leur intégrité ".
Ce débat a été tranché en République française : l’école est publique, laïque et obligatoire et sa visée est universelle ! L’école n’est ni optionnelle, ni modifiable selon les idées politiques et/ou religieuses des parents. Elle n’est pas négociable et ne vit pas sous la pression !
La République n’est pas un régime neutre, son école non plus. Les pourfendeurs de l’école publique, en affichant leur rejet de la laïcité, se placent eux mêmes hors du cadre républicain.
Magali Escot, responsable nationale éducation du Parti de Gauche
La FCPE menacée, l’école de la République attaquée
Les forces régressives qui appelaient hier, sous couvert d’opposition à la " théorie du genre ", à la " journée de retrait de l’école ", viennent de dévoiler leurs méthodes d’action violentes et leur vision totalitaire.
Agissant sur la rumeur, la peur et la désinformation, pour contester l’éducation à l’égalité entre filles et garçons et briser la confiance qui existe entre les parents et l’école publique, elles appelaient hier à ne pas envoyer les enfants à l’école. Aujourd’hui, elles menacent l’intégrité physique des parents d’élèves qui s’opposeraient à eux. Plusieurs fédérations départementales de la FCPE (77, 78, 92, 95) ont ainsi reçu des messages d’intimidation et de menaces.
Le Parti de Gauche apporte tout son soutien à la FCPE et aux parents d’élèves progressistes et républicains qui oeuvrent pour faire vivre l’école de la République. Le ministre de l’intérieur doit instamment assumer son rôle et rechercher et punir ceux qui au grand jour menacent la République jusque dans ses fondements.
La laïcité et l’universalisme ne sont pas négociables. Ceux qui les défendent ne sont pas impressionnables.
François Cocq et
Magali Escot