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 Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche)

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Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche) Empty
MessageSujet: Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche)   Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche) EmptyLun 3 Mar - 20:00

Lundi 3 Mars 2014

La situation Ukrainienne, d’une grande complexité a largement été traitée de manière manichéenne par les medias de masse. De la révolution démocratique encensée par l’occident au coup d’état fasciste dénoncé par la Russie, la grogne légitime qui nait d’une situation économique et sociale très dégradée, a été largement instrumentalisée, aussi bien par les Etats Unis d’Amérique et l’Allemagne, que par les divers partis libéraux et nationalistes voire neo-nazis. Mais ce mouvement représente avant tout le désir d’émancipation sociale d’une classe moyenne que l’Europe inspire, d’une démocratie débarrassée d’une classe oligarchique corrompue, sur fond de luttes nationalistes internes, mais également de combats géo et eco-stratégiques mondiaux. Aujourd’hui, le parti de Yanoukovitch est remplacé par d’autres forces également composées d’oligarques. Et la dimension sociale a été complètement oubliée. Mais, me direz-vous, si colère sociale il-y-a, où est la gauche dans tout ça ?

Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche) Ukraine1

On l’entend peu, elle est très faible mais elle existe, et cet article sera conclu par une interview d’un militant de Ліва опозиція – Lieva Oppositsia (littéralement « l’opposition de gauche ») qui est présent sur la place de l’Indépendance et qui nous donnera son point de vue. Mais d’abord, il est nécessaire de comprendre l’échiquier politique ukrainien. Au parlement, la Rada, on peut dire que la gauche n’existe pas. On y trouve bien un Parti Communiste d’Ukraine, mais pour beaucoup de communistes et progressistes ukrainiens il n’en a gardé que le nom. Il est d’ailleurs allié au parti des régions (le parti centre droit du président destitué Victor Yanoukovitch), et est le seul parti à avoir refusé de voter l’abrogation des lois de répression policières « anti-manifestation ». Leur inaction a massivement discrédité les idées de gauche auprès de la jeunesse.

Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche) Ukraine2

Pour le reste il s’agit de partis libéraux de droite et d’extrême-droite, ceux dont on entend parler aujourd’hui comme étant « l’opposition » :

1. UDAR (dont le leader Vitali Klitchko, ancien champion de boxe, a le mérite d’être le seul à ne pas s’être enrichi par la corruption). Ce parti est ouvertement soutenu depuis sa création par la CDU, parti allemand d’Angela Merkel qui a donné à Klitchko « la mission de monter un parti chrétien conservateur».(1) Il est particulièrement apprécié par la jeunesse.

2. Notre Patrie, dirigé par Ioulia Timochenko, ancienne première ministre, emprisonnée depuis plusieurs années pour avoir détourné l’argent des importations de gaz Russe, et présentée aujourd’hui par les médias occidentaux comme l’icône de la révolution.

3. Et Svoboda (qui signifie liberté), en partie financé par les Etats-Unis, qui il y a quelques années s’appelait encore Parti National Socialiste D’Ukraine, ouvertement antisémite, dénonçant « une mafia judéo-moscovite gouvernant le pays ». Leur groupe paramilitaire c14 et l’organisation Secteur Droit (qui eux utilisent encore l’iconographie nazie) sont leurs pendants, même si il existe des conflits internes. C’est eux qui tiennent une partie de la mairie de Kiev, repeinte de croix gammées à la bombe sur les murs. Leurs militants les plus radicaux ont profité des événements pour pratiquer le pogrom en toute impunité, et la communauté juive d’Ukraine a appelé à la plus grande vigilance. Dans l’ouest de l’Ukraine, des cérémonies commémoratives en uniformes de SS ont lieu chaque année. On peut noter pour l’anecdote que Jean-Marie Le Pen a invité en France le leader de Svoboda en 2004.

Plusieurs éléments ont montré que les Etats-Unis d’Amérique, sont également très présents et essaient d’influencer le plus possible le dénouement de la situation. La fuite de la conversation de la diplomate Victoria Nuland en est un exemple. Divers tracts financés par les Etats unis via une ONG serbe similaires à ceux retrouvés sur la place Tahrir en Egypte expliquant comment s’équiper pour résister aux forces de l’ordre ont également été retrouvés sur la place Maïdan. Il ne faut pour autant pas sur-interpréter cette vision exclusive d’un affrontement des blocs car si cette analyse semble juste, il semble que ce n’est pas le moteur principal des événements de Kiev.

Aujourd’hui, contrairement à l’accord qui avait été signé à grands renforts de diplomates européens, le président Yanoukovitch a été destitué par le parlement, par simple vote, en dehors de toute règle constitutionnelle (qui prévoit normalement une commission d’enquête et un vote préalable du conseil constitutionnel). Les faits se sont déroulés ainsi : Klitchko est venu présenter l’accord à la foule, un membre de Svoboda lui a pris le micro des mains en disant que Yanoukovitch devait partir le lendemain sans quoi le peuple irait le chercher – acclamation de la foule. Il n’est donc pas abusif de parler de putsch. De quoi mettre le feu aux poudres dans un pays dans lequel les tensions sont multiples, et les groupes radicaux armés des nombreuses armes qu’ils ont pillé lors du soulèvement. Il existe un réel clivage linguistique entre l’extrême ouest (qui parle essentiellement Ukrainien) et Est (Russophone) du pays. L’argument linguistique est utilisé par les pires nationalistes (traitant de dégénérés à enfermer les 5 millions d’ukrainiens qui ne parlent pas la langue), mais la plupart des ukrainiens situés au cœur du pays sont assez tolérants et souvent bilingues, et considèrent le problème comme un cliché. S’il y a une partie réellement « pro russe » elle se situe dans les villes frontalières ou en Crimée, dont une grande partie des habitants, Russes, sont aujourd’hui opposés au nouveau pouvoir de Kiev, qu’ils ne considèrent pas comme légitime. Ils demandent la protection de la Russie et forment des milices civiles afin de résister. De plus une base militaire Russe de grande importance se trouve à Sebastopol, en Crimée, bail accordé par l’Ukraine jusqu’en 2042. Il faut noter également une différence religieuse entre l’Est, principalement orthodoxe, et l’Ouest uniate (Orthodoxes reconnaissant l’autorité du pape).

Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche) Ukraine3

Mais le principal danger vient bien de l’extrême droite. Même s’il est exagéré de dire qu’ils sont aujourd’hui la force principale de l’opposition, ils sont tout de même forts de 40 députés (10%), et pourraient bien augmenter leur score dans les années qui viennent, d’autant plus si l’accord d’association avec l’UE est finalement signé. En effet selon un diplomate européen en poste à Kiev : « Ces accords d’association reflètent en quelque sorte un esprit colonial, dans le sens où on traite ces pays, très différents les uns des autres avec la même approche […] L’incorporation de l’acquis communautaire et l’ouverture des marchés qu’on leur demande serait bien plus avantageux pour les investisseurs européens que pour les entrepreneurs ukrainiens.» La cure d’austérité imposée par le FMI qui en résultera, ne fera que dégrader des conditions sociales déjà déplorables, et les partis au pouvoir auront beaucoup de mal à tenir les quelques promesses progressistes que leurs programmes contiennent (revalorisation des pensions de retraite, mise en place d’une sécurité sociale). D’autant plus que faire miroiter une éventuelle adhésion à l’UE est totalement irresponsable car ce n’est pas du tout envisagé par Bruxelles aujourd’hui ! Cette forte désillusion et une gauche inexistante conduira nécessairement le peuple ukrainien à se tourner vers les éléments les plus populistes et extrémistes de leur classe politique.

Il faut espérer que la gauche, qui essaie de se restructurer depuis quelques années, saura se faire le porte-voix des combats sociaux. « L’opposition de gauche » et Pryama diya (syndicat étudiant, de gauche, action directe) sont deux les deux organisations récentes qui grandissent et espèrent donner un nouveau souffle à la gauche Ukrainienne.

(1) On peut trouver cette phrase sur le site du député Jost Meier .

Frédéric Martin-Bouyer, Membre de la commission Europe du Parti de Gauche, référent Ukraine
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MessageSujet: Re: Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche)   Quand la colère sociale est détournée, quel avenir pour la gauche en Ukraine ? + Ukraine : Une révolution confisquée, la paix internationale menacée (Parti de Gauche) EmptyDim 9 Mar - 16:42

Dimanche 9 Mars 2014

En Ukraine, le nouveau gouvernement ne répond pas aux attentes des manifestants de Kiev : cet élan populaire revendiquant le droit de vivre décemment, dans un pays qui ne soit plus pillé par de puissants oligarques, corrompus et criminels. 

Les mouvements de gauche ukrainiens présents sur la place Maïdan soulignent l’importante teneur sociale et anti-oligarchique de la contestation, dans un pays où le salaire moyen est de 200€ et la retraite de 80€. A cette contestation se sont agrégés les partis politiques libéraux, beaucoup plus forts politiquement et constituant la seule opposition au pouvoir en place, au parlement. Dans leur sillage, les groupes néo-nazis, peu nombreux au départ mais très organisés, ont rapidement imposé par la force leur point de vue au détriment des revendications humaines et sociales.
Aujourd’hui, la nouvelle coalition trahit les attentes du peuple ukrainien. Elle se contente de remplacer des oligarques par d’autres oligarques à la tête des régions : Ihor Kolomoyskiy - gouverneur de la région de Dnepropetrovsk et Serhiy Taruta, gouverneur de la région de Donetsk, milliardaires à la tête de très grandes entreprises, sont les garants de l’emploi d’un très grands nombre de travailleurs. Ces conflits d’intérêts les mettent de facto dans une position de seigneurs de leurs régions, très mal perçue par les Ukrainiens. Les ministres proposés sont en grande partie des politiciens issus du bloc Notre Patrie, qui était au pouvoir après la révolution orange de 2004 et qui avait largement déçu à l’époque. Quatre postes-clés (vice-premier ministre, agriculture, sécurité nationale et procureur général) sont attribués au parti Svoboda (anciennement national-socialiste). La représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, soutient cette coalition alors même que le parlement européen avait voté en 2012 la résolution suivante sur Svoboda: « les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, [le parlement européen] invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada (Assemblée ukrainienne) à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier. » Seuls deux postes ministériels sur vingt-sept (sports et culture et jeunesse) sont attribués à des personnes issues de la société civile.

Les nombreux morts de la place Maïdan ne méritent pas un tel cynisme. Il est à ce sujet important que toute la lumière soit faite sur les évènements tragiques de février. En effet, la fuite de la conversation authentifiée entre madame Ashton et le chef de la diplomatie estonienne, révélant le témoignage d’un médecin ukrainien qui signale que manifestants et forces de l’ordres ont été visés par les mêmes snipers (balles et signatures de tir identiques) demande une attention particulière de la communauté internationale.

Sur le plan des politiques économiques, ce gouvernement, qui se qualifie lui-même de « gouvernement kamikaze », prévient : « nous prendrons un certain nombre de mesures très impopulaires. » Un comble pour un gouvernement mis en place par une impulsion populaire ! Aujourd’hui, avec une note CCC, et un taux d’emprunt sur les marchés à 35%, l’Ukraine est à la merci des institutions financières. Le peuple ukrainien doit donc s’attendre à ce que les conditions liées au prêt par le FMI soient d’une dureté implacable pour le peuple, à l’image de ce qui s’est fait en Grèce. À l’inverse, il est à prévoir que l’on épargnera les oligarques dont la fortune s’est pourtant construite par le pillage du pays. Les intérêts de la finance internationale et des banques occidentales, auprès desquelles nombre de ces oligarques placent leurs fortunes, s’y opposent sans doute. Il faut noter aussi l’importance de la guerre énergétique que livrent les géants du secteur, le russe Gazprom et l’américain Chevron. Chevron, plusieurs fois impliqué dans des affaires graves (Irak, Nigeria, Equateur), a signé l’année dernière un contrat prévoyant un investissement de 350 millions de dollars pour l’exploitation du gaz de schiste dans l’ouest du territoire ukrainien. Un marché de dix milliards de dollars contre lequel s’étaient élevés de nombreux Ukrainiens, en raison de l’impact écologique désastreux de la fracturation hydraulique.

En ce qui concerne les libertés publiques et la politique étrangère, le nouveau gouvernement ukrainien multiplie les provocations vis à vis de la Russie mais aussi d’une large part de la population ukrainienne : course à l’adhésion à l’OTAN, abrogation de la loi permettant aux russophones d’utiliser leur langue dans les documents officiels de certaines régions, interdiction du parti communiste.

Ces agissements qui portent en eux le risque de nouvelles violences sont en grande mesure le résultat d’une guerre d’influence de puissances étrangères sur le territoire ukrainien. D’un côté, les autorités allemandes et américaines encouragent l’aventurisme du nouveau gouvernement ukrainien par le soutien sans réserve qu’elles lui manifestent. Par ailleurs, la Russie participe à l’escalade lorsque son armée encercle des bases ukrainiennes sur le territoire de Crimée sous prétexte de protéger ses ressortissants. Certes, les relations entre la Crimée russe pendant deux siècles et la Russie relèvent d’un espace culturel commun. Pour autant, Vladimir Poutine peut-il ignorer qu’un déploiement militaire de cette nature est une ingérence du type qu’il dénonce le reste du temps dans le monde lorsqu’il s’en produit a l’initiative des nord-américains ?

Résultat, un nationalisme mortifère gagne chaque jour du terrain en Ukraine. Cette exacerbation des nationalismes et le jeu trouble des ingérences étrangères sont le terreau sur lequel risquent de se développer de nouveaux heurts. Depuis la dislocation de la Yougoslavie nous savons que la guerre peut revenir sur le vieux continent. Nous avons déjà connu les enchaînements qui permettent à une étincelle de déclencher un incendie. L’escalade en Ukraine entre les Etats-Unis et la Russie contient un danger de guerre pour toute l’Europe. Militer pour la paix est une urgence. Elle oblige à n’épouser aucune surenchère et à se défier des campagnes médiatiques panurgiennes qui ont déjà servi a accompagner la guerre d’Irak, d’Afghanistan, de Lybie et de Syrie.

Le Parti de Gauche appelle donc à nouveau et avant tout à la paix, au respect des minorités du pays et à l’arrêt des ingérences étrangères.

Le Parti de Gauche appelle la France à refuser désormais toute velléité de l’OTAN, appuyée par l’UE ou pas, d’intégrer l’Ukraine.

Le Parti de Gauche affirme que le peuple ukrainien doit rester souverain et appelle à des élections libres sous contrôle de l’ONU. Il soutient la mobilisation du peuple ukrainien contre la nouvelle coalition oligarchique qui ne promet que l’austérité et attise les tensions nationalistes, linguistiques ou militaires.

Le Parti de Gauche invite également la communauté internationale à mener une véritable enquête sur le déroulement et les responsabilités des événements tragiques de février.


François Ralle Andreoli / Frédéric Martin-Bouyer
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