Mon analyse des résultats du premier tour des municipales + Montbard : Pourquoi la gauche a perdu les élections (Bien Public)

C’était prévisible, il n’y a pas eu de miracle.
La politique libérale de François Hollande a eu des répercussions sur les élections politiques des municipales.

1)      De nombreux citoyens qui avaient votés pour le changement ont été écoeurés par la politique de continuation, parfois d’aggravation de la politique de Sarkosy menée par Hollande et relayée par les municipalités PS.
2)      Cette politique à fabriquer la désespérance et l’écoeurement a largement contribué à pousser encore plus les électeurs vers des impasses dangereuses pour la démocratie.

Conséquence : Abstention record, nouvelle poussée du parti brun. Voilà le résultat de la politique libérale de Hollande. Conséquence collatérale à ces 2 faits, la droite classique est en mesure de reprendre de nouvelles villes et l'a fait parfois dès le 1^er tour comme à Niort gouvernée à gauche depuis près de 60 ans et à Montbard (55 %,  la liste PS-CAP21 faisant 32 %).
A Montbard, cette politique libérale assumée par la municipalité s'est traduite par une abstention de 34, 96 % (442 abstentions sur 999 inscrits soit 44, 24 % dans le quartier populaire du Beugnon). Beaucoup ont également reproché à la maire son " dirigisme ", l'absence de travail collectif.
En l'absence du parti d'extrême-droite à Montbard, la liste Porte a bénéficié d'un apport dès le premier tour d'une partie non négligeable de voix qui lui ont sans doute permis d'être élue au premier tour.
Le FDG montbardois est fier du boulot qu'il a réalisé, rejetant l'ambiguité, et qui se concrétise par l'élection de Benoît, notre tête de liste (9 %) dans les 2 scrutins.
Il faut convenir que notre liste n'a que très peu permis de freiner l'abstention, principalement à cause de notre implantation insuffisante dans le milieu ouvrier.
Nous devons développer notre implantation dans ce milieu afin d'obtenir l'adhésion de ces mécontents qui deviendront de plus en plus nombreux car le PS ne changera jamais de cap, au contraire, il accèlera encore, quitte à imploser. C'est principalement avec eux que nous pourrons construire la victoire de l'opposition de gauche.

A Besançon, Belfort et Montbéliard, le parti de la droite extrême sera présent au 2^ème tour.
Le vice-président du parti fasciste annonce que 315 de ses candidats sont qualifiés pour le second tour sur 597 présentés.
Là ou il n’y avait pas de liste portant une politique orientée à gauche, le FN passe au 1er tour (Henin-Beaumont en est le meilleur exemple).

Les listes autonomes obtiennent de bonnes performances. Les scores à 2 chiffres dans de nombreuses villes traduisent un enracinement et une nette progression, faisant ainsi du FDG l’alternative dynamique à un PS en déroute.

A Grenoble, la stratégie d’indépendance est gagnante. La liste d’alliance avec EELV, menée par Eric Piolle arrive en tête avec 29, 41 % des voix. La liste du PS n’arrive qu’en seconde position avec 25, 31 % des voix.
A Lyon, dans le 1er arrondissement, la liste du Front de Gauche menée par la dissidente PS Nathalie Perrin-Gilbert arrive nettement en tête avec 33,46 % des voix, 7, 5 points d’avance sur la liste PS de Gérard Collomb qui n’arrive que 2^ème avec 25, 94 %.
A Dieppe, le maire sortant FDG, allié là  à EELV, atteint 45% au premier tour !

Le 1er enseignement de cette élection est que le FDG ne doit plus jamais être assimilé aux listes gouvernementales. Elle renforce la crédibilité de l’opposition de gauche qu’aurait du porter partout le Front de Gauche.
Les résultats de ce dernier, quelque soit la configuration, sont bons, renouant avec l’élan de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.

C’est donc dans le sens de l’élargissement de cette politique autonome que nous devons continuer afin d’amplifier notre progression dès les Européennes et plus encore aux Régionales à venir.



Note : Les 95, 358 % donné pour les suffrages exprimés correspond au % par rapport aux votants. Le pourcentage par rapport aux inscrits étants de 62, 02 %.