Samedi 5 avril 2014
Ces temps derniers je n’aurais guère eu de temps au clavier. Mais comme j’ai eu maintes occasions de m’exprimer et d’être diffusé en audio-visuel, j’avoue que je m’y perds entre ce que j’ai dit, où je l’ai dit et ce qui est disponible encore à cette heure. Au demeurant toutes les formes d’expression ne se valent pas, ni au moment où l’on conçoit le message, ni au moment où on le délivre. J’en suis encore à considérer que, pour ce qui est de la pensée politique, l’écrit reste la forme supérieure. Elle oblige à la réflexion approfondie celui qui le conçoit et permet la mise à distance pour qui découvre le message.
J’écris dans le train du retour de Montpellier. J’y suis allé faire une conférence au département de sciences politique de la fac de droit : «
L’écosocialisme pour maitriser le futur ». J’avais fait déjà cette même conférence ce mardi à Toulouse. Je suis très impressionné par le nombre des étudiants qui se déplacent à cette occasion, et par l’extrême gentillesse de l’accueil qui m’est réservé par une génération pour le reste bien piquante. Bien sûr, je trouve aussi étrange que vous l’idée d’avoir calé ces deux rendez-vous et leur éprouvant aller-retour, dans la semaine de la session du parlement à Bruxelles. Et tout ça au lendemain du dimanche de fin d’une campagne aussi harassante. Et à la veille de la suivante… J’ai oublié quand et pourquoi en acceptant ces invitations j’ai proposé ces dates. Mais, en fait, j’en suis enchanté. Quelque chose de la fraicheur du public me recharge la batterie et c’est une joie pure pour moi de me dire que je transmets le virus à la génération suivante. Le seul reproche que je me fais est l’affreuse longueur de mon exposé.
Cette semaine aura vu l’histoire de notre pays s’accélérer dans des conditions très inattendues. J’en parle donc un peu et davantage des opportunités qui se dessinent dans le chaos qui s’est abattu sur la gauche traditionnelle. Je promets d’être bref. De toute façon je dois encore préparer le rapport politique du prochain Bureau national du PG puisque Martine Billard m’a demandé de le faire. Quatrième dimanche sans pause.