Dimanche 13 juillet 2014
Mory Ducros, ils ne lachent rien
« Si vous engagez la bataille et que vous la perdez, il n’y aura pas de survivants. Si vous vous rendez, seuls les deux tiers mourront » C’est en ces termes que la direction, au moment de la liquidation de l’entreprise en février, soutenue par l’État, entendait rendre justice.
Le tribunal administratif de Cergy, le 11 juillet 2014, en a décidé autrement invalidant les licenciements prononcés au mois de mars 2014.
C’est une belle victoire pour les 2.372 salariés victimes d’ un patron voyou et d’un gouvernement prêt à tous les compromis pour soutenir au mieux une politique d’austérité qu’elle entend mener.
La lutte des classes a bien eu lieu et cette fois-ci, ce sont les ouvriers qui l’ont gagné. Pour autant ce jugement ne remet pas en cause le plan social, d’autant que la direction fait appel de cette décision. Mais il est enfin donné à chaque salarié la possibilité d’exiger des dommages et intérêts et de renégocier les indemnités de départ tenant compte de critères défendus par les organisations syndicales (ancienneté, maladie, etc.).
Un peu d’humanité dans ce monde de brutes nous fait reprendre espoir.
C’est un signe encourageant pour toutes celles et tous ceux engagés dans des luttes pour sauvegarder leur emploi et conserver un peu de dignité.
Le parti de gauche participe à toutes les formes de résistance à une politique d’austérité totalement inhumaine ne provoquant que du chômage, favorisant la précarité générant que des inégalités.
Ensemble nous prouverons qu’il n’existe aucune fatalité et qu’une alternative de gauche à la politique appliquée par ce gouvernement est possible.
Philippe JuraverLire également ce post