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 Raquel Garrido : " Le peuple doit trancher "

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Raquel Garrido : " Le peuple doit trancher " Empty
MessageSujet: Raquel Garrido : " Le peuple doit trancher "   Raquel Garrido : " Le peuple doit trancher " EmptyJeu 11 Sep - 14:21

Jeudi 11 septembre 2014

Alors que le Front de gauche tente de rebondir après ses déceptions électorales, Raquel Garrido, fidèle de Jean-Luc Mélenchon, décrypte la nouvelle stratégie du désormais ex-président du Parti de gauche.

Ni séparation, ni grand pardon pour la réunion de rentrée du Front de gauche, samedi 6 septembre. Après des mois de tensions entre Parti communiste et Parti de gauche, les deux principales composantes de la coalition de gauche radicale, l’implosion redoutée n’a pas eu lieu. Photo de famille de Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent assis côte à côte, publication d’une déclaration commune appelant à voter contre la confiance au gouvernement Valls, les alliés ont présenté un visage uni dans la salle des fêtes de la mairie de Montreuil.

Pour autant, les divergences de fond n’ont pas été tranchées. Face à un PS accusé de dérive libérale, comment se positionner ? D’université d’été du PS en fête de l’Humanité, Pierre Laurent, le patron des communistes, ne renonce pas à rassembler la gauche critique (écologistes, socialistes frondeurs). Quitte à s’allier avec le PS au niveau local, comme lors des municipales. Autrefois héraut de l’union de « l’autre gauche », Jean-Luc Mélenchon, en revanche, n’en fait plus sa priorité. Pas question de paraître lié, de près ou de loin, à un exécutif décrié et en chute libre. Son nouvel axe de bataille ? La VIème République et la conquête des déçus du vote. Façon de montrer qu’avec ou sans « l’outil » Front de gauche, le tribun n’abandonne pas le combat.
 
Raquel Garrido : " Le peuple doit trancher " Raquel-Garrido

La réunion de samedi devait permettre au Parti de gauche et au PCF de dépasser leurs divergences stratégiques. Où en est-on ?

On est d’accords sur la critique du gouvernement Valls II ou sur le raidissement ultra-minoritaire de l’exécutif, symbole de la dérive oligarchique de la Ve République. Mais sur d’autres points, ce n’est pas encore tout à fait satisfaisant. La question du rapport au PS par exemple. Tous les partenaires du Front de gauche n’arrivent pas à se projeter au-delà des stratégies d’alliances entre personnalités ou entre courants. Ce qu’on souhaite montrer avec Jean-Luc Mélenchon, c’est que ce monde-là, celui de l’alliance classique « rouge – rose – vert », est en train de s’éteindre.

La question des alliances avec le PS n’est donc pas réglée…

En tout cas, personne ne convaincra le Parti de gauche de s’allier avec Valls ou Hollande. C’en serait fini de notre crédibilité. On ne veut pas se quereller avec les autres composantes du Front de gauche là-dessus. On dit juste : si on fait ce type d’erreur, ça sera fatal.

En lançant un mouvement pour la VIe République, Jean-Luc Mélenchon dit vouloir « fédérer le peuple ». Est-ce une manière de s’affranchir du Front de gauche ?

L’angle mort du Front de gauche, c’est l’analyse de l’abstention. On aurait tort de ne s’adresser qu’aux gens qui votent encore. Aux Européennes, toute la gauche a fait 30% ! Bien sûr que plus l’autre gauche sera unie, mieux ce sera. Bien sûr que si les frondeurs votent contre la confiance à Manuel Valls, ce sera une bonne nouvelle. Mais ce n’est pas du tout à la hauteur des enjeux. On veut créer des solutions qui ne se bornent pas à des discussions internes entre partis. Après, si le Front de gauche s’engage dans le mouvement pour la VIème République, c’est mieux.

" Manuel Valls cherche surtout à faire peur "

En période de crise, est-ce que c’est un débat sur la forme du régime que les Français attendent ?
Mais la crise et le régime sont liés. En rendant le vote inefficace, la Ve République a expulsé le plus grand nombre de la vie civique : on vote pour se débarrasser de Sarkozy et on se retrouve avec un Sarkozy en pire ! La VIème République, c’est passer de la multitude anonyme au peuple souverain qui reconquiert sa capacité de contrôle politique. Avec la révocabilité des élus par exemple, finie l’impunité politique. C’est l’idée que la laisse entre le citoyen et l’élu doit être courte. Mais il ne s’agit pas que des institutions, le peuple doit reprendre le pouvoir sur ce qu’il produit, sur ce qu’il mange, sur la façon dont il est soigné.

François Hollande est très fragilisé en cette rentrée. Est-ce que vous appelez à sa démission, comme une partie de la droite ?

En 2006, François Hollande réclamait dans un livre un « exercice de vérification à mi-mandat ». Je le prends au mot. Le peuple doit trancher.

Concrètement, comment va se traduire ce combat pour une VIème République ?

La fenêtre, c’est la présidentielle. En 2017, on lance un référendum en utilisant l’article 11 de la constitution. Les citoyens seraient amenés à répondre à la question suivante : convoquez-vous l’assemblée constituante ? Donc il faut que d’ici là, la question soit devenue très prégnante dans la société. Ça a déjà commencé d’ailleurs. Cette semaine par exemple, un certain nombre d’intellectuels vont publier une lettre commune pour inciter les gens à faire partie d’un comité d’initiative en faveur d’une VIème République. Ce qui est sûr, c’est que ce mouvement ne peut pas être partidaire. Il faut que les citoyens s’emparent eux-mêmes de cet outil.

Pensez-vous que Marine Le Pen soit aux portes du pouvoir, comme Manuel Valls dit le craindre ?

Il cherche surtout à faire peur. Il faut dire qu’à force de jeter les gens dans l’abstention, on finit par se retrouver avec une illusion d’optique : les 4 millions de voix de Marine Le Pen aux Européennes deviennent d’un coup 25% des voix ! En tout cas, ce n’est pas avec Valls ou l’UMP qu’on va résister à ce risque. Je note au passage que Marine Le Pen fait sa rentrée en disant qu’elle est pour la Vème République. Elle assume donc cette idée d’un pays dirigé par un César ou un Bonaparte, et non par la souveraineté réelle du plus grand nombre.

Ghislain Fornier de Violet
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