À l’appel de nombreuses associations, organismes, syndicats et quelques partis de gauche et/ou d’extrême gauche, environ 80 Côte-d’Oriens ont manifesté ce samedi après-midi devant l’hôtel de ville de Dijon.
Moins de trois semaines après la mort du jeune Clément Méric, militant d’extrême gauche tué à Paris lors d’un affrontement avec des membres de l’extrême droite, ce mouvement « anti-fasciste », comme il se définit, ne faiblit pas.
On se souvient des deux précédentes manifestations, les 6 et 14 juin, dans les rues de Dijon au cours desquelles plus de deux cents personnes avaient défilé pour dénoncer « la banalisation de l’extrême droite en France ».
Samedi, place de la Libération. Une autre manifestation aura lieu aujourd’hui à Paris, à la mémoire de Clément Méric. Photo E.H.
Autrement dit, ce qui inquiète les manifestants côte-d’oriens, à l’image des autres manifestations dans le pays, c’est la montée du Front national (FN) dans les sondages et autres intentions de vote des Français lors des futures élections municipales, dans moins d’un an maintenant.
Aussi, parmi les personnes présentes ce samedi, nombre d’entre elles auraient aimé voir des élus de gauche à leurs côtés.
« On n’est plus dans les années 80 où instrumentaliser le FN relevait de la tactique politique », confiait ce Dijonnais, militant PS de longue date.
« Aujourd’hui, il y a un fond de racisme, d’antisémitisme et de rejet dans notre pays, qui se cristallise avec la crise. Nous devons être très vigilants et ne pas attendre une mauvaise surprise pour réagir. »