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 Ils ne sont pas sortis d'affaire (Eric Coquerel)

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MessageSujet: Ils ne sont pas sortis d'affaire (Eric Coquerel)   Ils ne sont pas sortis d'affaire (Eric Coquerel) EmptySam 25 Oct - 11:39

Vendredi 24 octobre 2014

Ils ne sont pas sortis d'affaire

Le long tunnel du vote de son budget au parlement a commencé pour le gouvernement de Manuel Valls. Il n’est pas aujourd’hui certain qu’il en verra la sortie. Le vote en première lecture de la partie recettes a en effet confirmé son illégitimité à appliquer cette politique de plus en plus libérale. Avec 266 voix, il s’éloigne toujours davantage de la majorité absolue. Il ne lui reste plus que 21 voix de majorité. On ne dira jamais assez qu’en s’associant au vote contre des députés FDG et Nouvelle Donne, les 56 abstentionnistes de la majorité, dont 39 socialistes, auraient permis le rejet du budget. Mais depuis ce vote, la crise dans la vraie-fausse majorité de l’assemblée a encore franchi un palier. Si les critiques de Martine Aubry le week-end dernier n’avaient pas remis en question le fond de la politique menée, se contentant de l’infléchir, les déclarations de plusieurs frondeurs ont pris, depuis, un tour plus radical.

Qu’on en juge avec Benoît Hamon - « la politique de l’exécutif menace la République » - ou Pascal Cherki : « Il y a deux gauches, une gauche qui gouverne autour de la politique de l’offre, que j’appelle une gauche de soumission, et puis une gauche qui estime qu’il n’y a pas de fatalité ». Un gouvernement qui menace la République et deux gauches bien distinctes : rien que ça ! Le même type de déclaration nous aurait voué il y a peu aux gémonies des partisans de la pensée unique… On ne va pas s’en plaindre, puisqu’ils valident ce que nous disons depuis longtemps. Mais le plus important est ailleurs, car il n’est plus exclu que le système implose par la tête. A priori tout ce petit monde entendait poursuivre cahin-caha sa route jusqu’au congrès du PS afin d’y régler les comptes. Sauf que l’échec patent de cette politique en France comme ailleurs - les derniers chiffres économiques sont alarmants en Allemagne - poussent toujours davantage les feux sous la cocotte-minute. Pas certain non plus que l’exécutif veuille aller jusque là.

Comment prendre autrement l’interview provocatrice de Manuel Valls dans le Nouvel Obs ? Voilà un premier ministre qui, au lieu de faire le gros dos jusqu’au vote du budget, en rajoute en souhaitant la transformation du PS au profit d’un parti démocrate à l’américaine. C’est sa ligne depuis longtemps bien sûr, tout comme celle de François Hollande, mais pourquoi choisir ce moment pour agiter un chiffon rouge devant les yeux de la gauche de son parti ? S’il voulait la renforcer dans son opposition larvée, il ne ferait pas mieux. On connaîtra sans doute bien vite les raisons de cette sortie.

En attendant, cette nouvelle crise fait apparaître le couple de l’exécutif toujours plus fragile et c’est bien cela l’important. Si les déchirures au sein de la majorité s’aggravent, si enfin un certain nombre nous rejoignait dans l’opposition, tant mieux, mais nous ne voulons toujours pas en dépendre. A nous de mobiliser en appuyant toujours plus fort là où ça fait mal.

Et c’est ce que nous comptons bien faire au mois de novembre. En pointant d’abord l’ineptie d’un système qui ne prévoit pas d’issue démocratique lorsqu’un pouvoir est autant délégitimé. C’est pourquoi le PG a pris la responsabilité d’organiser du 8 au 11 novembre un grand week-end d’éducation populaire pour le droit de révoquer les élus au moyen d’un référendum révocatoire. Cela prendra la forme d’une votation citoyenne où nous en profiterons également pour mobiliser en vue de la grande journée nationale de manifestation du 15 novembre, dont celle de Paris, à l’appel du collectif unitaire Alternative A l’Austérité.

Car vu la tournure des événements, cette journée prend de plus en plus d’importance. Des signataires de Nouvelle Donne ou d’Europe Ecologie-Les Verts, mais surtout de nouveaux syndicalistes rejoignent les nombreuses forces qui s’étaient déjà mobilisées le 12 avril dernier, date de la marche qui avait donné naissance à ce collectif réunissant syndicats, associations, partis politiques. Les mobilisations réussies de secteurs confrontés aux restrictions budgétaires, tel « Sciences en marche » qui a réuni 8 000 manifestants le 17 octobre, constituent des signes positifs. Chacun sent bien que c’est le moment de bouger. Cela n’assure pas encore la réussite du 15 novembre, mais cela encourage manifestement à se mobiliser dans ce sens. Dans la période c’est déjà une première bonne nouvelle. Non, le budget du gouvernement Valls-Hollande n’est pas encore adopté…    

Eric Coquerel, secrétaire national à la coordination politique du Parti de Gauche
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