Le groupuscule d'extrême-droite est à nouveau signalé pour une agression raciste. Cinq de ses membres doivent être présentés au parquet d'Agen ce lundi après-midi après avoir tabassé deux hommes qui quittaient un festival rock libertaire, dont un maghrébin visé pour ses origines.Comme les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) dont des membres ont été mis en cause après la mort du jeune militant anti-fasciste Clément Méric, à Paris, Troisième voie a été citée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, parmi les mouvements de l'ultra-droite visés par une procédure de dissolution de plusieurs groupes radicaux.
Selon l'AFP, qui cite une source policière, la police avait placé en garde à vue deux femmes et cinq hommes âgés de 22 à 35 ans dans la nuit de samedi à dimanche, après que les deux victimes, deux hommes de 25 et 33 ans qui revenaient du
Festival rock de La Prairie, en bord de Garonne, se sont rendus au commissariat vers 3 heures du matin pour dénoncer les faits, sur une grande avenue d'Agen.
Poing américainSelon cette même source, tout aurait commencé par un échange d'insultes, suivi d'échanges de coups entre les deux groupes, apparemment alcoolisés. Le groupe d'extrême droite a ensuite reçu des renforts jusqu'à compter sept personnes. La victime d'origine maghrébine a été particulièrement visée par les agresseurs, qui ont proféré des insultes racistes, a-t-on précisé de même source . Ceux ci auraient bien précisé qu'ils s'acharnaient davantage sur lui du fait de ses origines.
L'homme âgé de 25 ans, roué de coups, a fait l'objet d'une ITT de 15 jours, tandis que l'autre victime, 33 ans, a été arrêtée pour trois jours. L'une des deux femmes du groupe, laissées libres, avait en sa possession un poing américain, a-t-on précisé de même source, et les cinq agresseurs étaient en état d'ébriété. Selon la police, les agresseurs sont tous originaires de l'agglomération d'Agen et font partie de la "section locale" de Troisième voie. Les victimes sont également d'Agen. Les cinq hommes doivent être présentés au parquet d'Agen dans l'après-midi.
Autres agressions à LyonLa mort de Clément Méric ne semble pas avoir mis fin aux agressions politiques ou racistes des groupuscules d'extrême-droirte. Ainsi à Lyon,deux membres du GUD viennent d'être condamnés à un an de prison pour l'un, six mois pour l'autre, pour des violences à caractère raciste. Le 17 juin dernier, ils s'en étaient pris à quatre personnes, dont l'une asiatique (
lire le récit de l'agression ici). La veille, trois militants antifascistes "autonomes" qui collaient des affiches appelant à une manifestation en hommage à Clément Méric ont été eux aussi pris à parti à la Croix rousse par des membres d'extrême-droite.
