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 Podemos, la nouvelle vague de l'indignation + À Madrid, plongée dans le congrès 2.0 de Podemos + Podemos, ce mouvement qui bouscule l'Espagne + Podemos prêt à prendre le pouvoir ? + Yes Podemos

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Dimanche 19 octobre 2014

À Madrid, plongée dans le congrès 2.0 de Podemos

Ils existent depuis moins de 300 jours et sont réunis, jusqu'à dimanche soir, pour débattre de leur principal objectif : s'emparer du pouvoir d'ici fin 2015. Les activistes espagnols de Podemos, en guerre contre la « caste » des partis traditionnels, veulent renverser la scène politique. Immersion dans leur congrès à Madrid, sur fond d'hésitations quant aux chemins à emprunter.

De notre envoyé spécial à Madrid. Ils ne parlent pas de « congrès », un terme trop identifié aux partis traditionnels qu'ils abhorrent, mais d'une « assemblée citoyenne ». L'expression est censée renouer avec l'esprit des réunions locales, organisées selon des principes de démocratie directe, qui forment l'ADN de Podemos. Depuis samedi matin à Madrid, ils sont environ 7 000 activistes et sympathisants à avoir répondu à l'appel, pour débattre de l'organisation du mouvement et fixer sa stratégie d'ici aux élections générales de 2015.

« Nous sommes ici pour gagner, pour former un gouvernement », a lâché d'entrée de jeu Pablo Iglesias, chemise blanche, jean et baskets aux pieds, leader de Podemos. « (Nos adversaires) savent que nous pouvons gagner. Nous ne sommes plus un mouvement citoyen. Nous n'allons pas avoir peur de discuter stratégie et tactique », a poursuivi Iglesias, un professeur de sciences politiques à l'université de Madrid, âgé de 36 ans (écouter la première intervention d'Iglesias samedi dans la vidéo ci-dessous).

Pour Podemos, tout est allé très vite : naissance en janvier autour de la figure d'Iglesias, succès aux européennes de mai (1,2 million de voix, cinq eurodéputés) et, depuis, une cote de popularité qui se maintient, alors que l'Espagne ne voit pas le bout de la crise (plus de 50 % de chômage chez les jeunes). En moins d'un an, le mouvement, encore très flou sur son programme, plutôt ancré à gauche, pourrait mettre un terme au bipartisme PP-PSOE qui a régi le système politique espagnol depuis la transition post-franquiste.


Dans la salle de ce vieux complexe sportif et culturel du sud de Madrid, les ovations et les cris de « Sí se puede » (la version espagnole du Yes we can de Barack Obama, devenue le slogan de Podemos) interrompent à intervalles réguliers le discours d'Iglesias. À quelques pas du pupitre, sur la scène, une traductrice pour les sourds et muets s'efforce de suivre le flux, rapide et percutant, de l'eurodéputé. Sur l'un des écrans derrière la scène est affiché le coût de l'opération – 132 711 euros – que le mouvement espère financer entièrement par crowdfunding (ils en étaient, dimanche matin, aux 55 % de la somme).

Sur le fond, rien de neuf : Iglesias, toujours aussi sérieux, évite soigneusement de se positionner sur l'échiquier droite-gauche, et met en scène le combat du « peuple » contre la « caste » des partis traditionnels. « Ce n'est pas la caste politique qui fait tourner ce pays, mais ce sont les gens, voilà notre patrie, les gens », a-t-il lancé, pour mieux défendre les services publics du pays, de la santé à l'éducation. Il est même allé jusqu'à parler d'occuper la « centralité » de l'espace politique : « Nous voulons occuper la centralité de l'échiquier, parce qu'il existe une majorité de citoyens qui réclame de la décence : que les riches paient des impôts, que l'économie se démocratise. Une majorité qui sait que le problème, c'est que nous avons été dirigés par des voyous. »

Le son est exécrable, les échos nombreux, ça râle parfois dans le public – surtout chez les personnes âgées. Mais l'essentiel est ailleurs : Iglesias et ses alliés réfléchissent depuis des semaines à une forme politique stable et capable de rivaliser avec les machines électorales du PP (droite au pouvoir) et du PSOE (socialistes), sans trop s'éloigner pour autant de l'esprit asambleísta des débuts. En clair : jusqu'où faut-il accepter de se « normaliser », pour gagner en efficacité interne, sans perdre son âme et se couper du mouvement « indigné », dont Podemos est l'une des réincarnations, trois ans plus tard ?

À cette question, tout le monde ne répond pas de la même façon. Les tensions sont même vives, et devraient encore s'exprimer lors des débats dimanche. Si le terme est banni au sein de Podemos, des « courants » se sont formés, au fil des semaines de discussions. « Il n'y a pas de censure. Il n'y a pas à avoir peur de discuter, parce que c'est l'avenir du pays qui est en jeu », a répondu par avance Iglesias, dans son discours d'ouverture.

L'acte de cette fin de semaine (qu'on peut suivre en direct ici) met en débat deux propositions d'organisation concurrentes. Chacun de ces textes, défendu par une équipe, est lui-même la synthèse de nombreux autres documents qui ont été présentés ces dernières semaines dans les « circulos » (cercles), les centaines d'assemblées locales qui forment le poumon de Podemos, héritées du mouvement des « indignés ».

Vers un risque de « banalisation » ?

D'un côté, « Claro que Podemos » ('Bien sûr que nous pouvons') fait figure de motion favorite. Elle est portée par Iglesias et ses proches, dont Juan Carlos Monedero, penseur de la gauche radicale espagnole et fin connaisseur des gauches latino-américaines, et Iñigo Errejon, un politologue de 32 ans qui fut le très inspiré directeur de campagne de Podemos pour les élections européennes (le mouvement avait terminé quatrième, au coude à coude avec les écolo-communistes d'Izquierda Unida).

De l'autre, « Sumando Podemos » ('En rassemblant, nous pouvons') est portée par plusieurs eurodéputés, dont Pablo Echenique, et un réseau d'activistes proches d'Izquierda Anticapitalista (gauche anticapitaliste, une formation plutôt confidentielle en Espagne, qui a permis à Podemos de trouver des points de chute en Espagne hors de Madrid, à ses débuts). En très gros résumé, les seconds défendent un projet qui prend davantage en compte le point de vue des « cercles » de Podemos, plus sensible à l'esprit des débuts, plus poreux aux mouvements sociaux, quand celui d'Iglesias imagine une organisation plus verticale, avec un secrétaire général et un bureau exécutif indépendant.

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Le conseil citoyen imaginé par l'équipe de ' Sumando Podemos '

Iglesias, qui dit vouloir gagner en « cohérence et unité » à l'approche des législatives de la fin 2015, propose aussi de faire l'impasse sur les élections municipales de mai 2015, pour ne pas « abîmer » la marque Podemos d'ici là. Il estime que la formation n'a pas les moyens, en l'état, de s'assurer que les candidats qui se présenteront dans les municipalités respecteront le cahier des charges de Podemos (respect des droits de l'Homme, transparence financière, etc.) – autant de failles qui pourraient être exploitées par les adversaires. Mais beaucoup de militants plaident à l'inverse pour que ce soient les assemblées, au niveau local, qui prennent la décision au cas par cas de participer – ou pas – aux municipales.  

Autre désaccord : l'équipe de Sumando Podemos, qui propose trois porte-parole (plutôt qu'un seul secrétaire général), défend aussi l'introduction du tirage au sort, pour constituer une partie du « conseil citoyen » (99 personnes, censées remplacer le traditionnel bureau exécutif). Samedi, Iglesias a clairement pris ses distances avec la pratique du tirage au sort, quitte à se faire des adversaires dans la salle, assumant une comparaison sportive étonnante de la part d'un maître de conférences en sciences politiques : si l'équipe de basket-ball masculine était choisie par tirage au sort en Espagne, a-t-il dit, la sélection n'aurait pas été sur le point de battre les États-Unis en finale des JO de Pékin, en 2008 (elle a finalement perdu le match 107 à 118).

Le leader naturel de Podemos a eu cette formule audacieuse samedi, qui a dû briser plus d'un cœur d'« indigné » habitué à prendre des décisions par « consensus » au sein des assemblées : « Ce n'est pas par consensus que l'on s'empare du ciel. On le prend d'assaut. » En évoquant « l'assaut du ciel », Pablo Iglesias en a profité pour paraphraser, très discrètement, Karl Marx, qui évoquait alors la révolution avortée de la Commune de Paris, si l'on en croit cet article d'El País.

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Les mécanismes de contrôle imaginés par l'équipe ' Sumando Podemos '

Y a-t-il un risque de banalisation, déjà, de Podemos ? Certains le craignent. « La stratégie d'Iglesias pour les élections générales pourrait démobiliser les 'cercles' », s'est inquiété Pablo Echenique. Or, à la différence des autres partis espagnols, Podemos n'a aucune base territoriale – à part le dynamisme de ses assemblées. Reste que les propositions de l'équipe d'Iglesias vont loin – en termes de transparence, de cumul des mandats, de financement de la vie politique. En cela, elles restent fidèles, sans aucun doute, à l'esprit du « 15-M » indigné.

Samedi et dimanche, les intervenants représentants de « cercles » se présentent donc à tour de rôle sur la scène, pour défendre tel ou tel projet. Les activistes dans la salle peuvent, en direct, réagir et poser des questions, via une application – gratuite – qu'ils ont téléchargée sur leur téléphone portable (Appgree). Les intervenants sur scène sont ensuite priés de répondre aux quelques questions qui ont été le plus recommandées par l'ensemble du public.

En bout de course, il n'y aura pas de vote sur les projets, dimanche soir à l'issue du congrès. Mais les 130 000 internautes inscrits sur le site auront une semaine, jusqu'au dimanche 26, pour se prononcer en ligne sur le projet (via un logiciel libre réalisé par Agora Voting). Les résultats seront connus dans la foulée. Une fois la structure choisie, ils éliront ensuite les postes de responsables – d'ici fin novembre. Soit un an pile avant les élections générales.

Boîte noire

Cet article est un compte-rendu de la première journée du congrès de Podemos. Nous publierons dans les jours à venir, sur Mediapart, une enquête plus aboutie concernant les débats internes qui parcourent le mouvement depuis sa création, leurs positionnements politiques, les références théoriques de leurs initiateurs… L'article a été modifié dimanche après-midi, avec le taux de chômage correct pour les jeunes en Espagne (plus de 50% et non plus de 25%).

Ludovic Lamant
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Jeudi 30 octobre 2014

Podemos, ce mouvement qui bouscule l'Espagne

L'esprit des « indignés » a-t-il un avenir dans les urnes? Podemos cherche à transformer le mouvement surgi des assemblées en Espagne, en une machine électorale pour les législatives de 2015. En référence à la gauche latino-américaine et à la social-démocratie des années 1980, la mue de Podemos, orchestrée par Pablo Iglesias, en surprend plus d'un. Enquête à Madrid.

De notre envoyé spécial à Madrid. Pablo Iglesias est un fan de la série télé Game of Thrones. La figure du mouvement Podemos s'apprête à publier ces jours-ci à Madrid un livre qu'il a coordonné sur les « leçons politiques » à tirer de cette saga produite par HBO, récit de guerres civiles moyenâgeuses sous forte influence shakespearienne. Avec une certaine dose de provocation, le titre de l'ouvrage reflète assez bien l'état d'esprit qui règne parmi les « meneurs » de Podemos en cette fin d'année : Gagner ou mourir (éditions Akal).

Podemos, la nouvelle vague de l'indignation + À Madrid, plongée dans le congrès 2.0 de Podemos + Podemos, ce mouvement qui bouscule l'Espagne + Podemos prêt à prendre le pouvoir ? + Yes Podemos GoT

Gagner ou mourir ? Appliqué au contexte espagnol très tendu, l'alternative devient : remporter les élections générales de novembre 2015, ou laisser s'effondrer le pays, ravagé par les politiques de la « caste » au pouvoir. « Nous vivons des temps de réorganisation systémique (…) et si nous voulons livrer la bataille idéologique nécessaire pour aller jusqu'à gouverner, il faut miser sur le rajeunissement, la radicalisation et l'habileté à communiquer », écrit Iglesias, 36 ans, dans un essai publié à la fin de l'été (Disputar la democracia, éditions Akal).

Surgi en janvier dernier, Podemos (« Nous pouvons ») est devenu, à la surprise quasi générale, la quatrième force politique du pays, aux européennes de mai (1,2 million des voix, 8 % des suffrages, cinq eurodéputés). Depuis, la dynamique est de leur côté. Iglesias et ses lieutenants sont des invités réguliers des plateaux télé, où ils tempêtent contre la « caste » des vieux partis qu'ils jugent corrompus et responsables des 24 % de chômeurs dans le pays. Des sondages les donnent désormais au coude à coude avec le parti socialiste (PSOE, opposition), pour la deuxième place, devant les écolo-communistes d'Izquierda Unida (IU), mais derrière le parti populaire (PP, droite au pouvoir).

Le mouvement, qui veut « convertir l'indignation en changement politique », vient de franchir une étape clé. Au terme d'un congrès mouvementé, où deux projets se sont opposés, il s'est doté d'une organisation stable. Plus de 80 % des 112 000 Espagnols qui ont voté sur le site de Podemos, pendant la semaine qu'a duré la consultation, ont soutenu la résolution défendue par Iglesias et son équipe, selon des résultats dévoilés lundi.

C'est un succès majeur pour le professeur de science politique de l'université de Madrid, qui a fait ses gammes tout au long des années 2000 au sein de La Tuerka, « sa chaîne de télé indépendante diffusée sur internet, spécialisée dans les débats politiques. Iglesias devrait être élu haut la main, en novembre, pour devenir le secrétaire général de Podemos, conformément à l'organigramme qu'il a lui-même mis au point. Mais l'homme a aussi pris un risque majeur : banaliser un mouvement dont l'ADN est celui de la démocratie directe, au nom de l'« efficacité politique ».

Son projet met sur pied un « conseil citoyen », censé exprimer la voix des « cercles », ces centaines d'assemblées qui forment la colonne vertébrale du mouvement, mais surtout un « conseil de coordination » – un bureau d'une dizaine de personnes toutes désignées par le secrétaire général. Pendant le congrès, nombre d'activistes de base de Podemos ont critiqué une organisation trop verticale, qui donnera presque tous les pouvoirs à un seul homme et ses proches.

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Pablo Iglesias, le 30 mai, à Madrid, après le succès électoral de Podemos aux européennes. © Reuters.

« Le projet d'Iglesias fait un peu trop " vieille politique ", avec ce leader unique du parti, qui va pouvoir désigner ses conseillers à sa guise », commente Victor Alonso Rocafort, un sociologue passé par la Complutense de Madrid, qui suit Podemos depuis ses débuts. « Ils sont en train d'inventer une Sparte numérique. À Sparte, les dirigeants fixaient l'agenda, et les citoyens décidaient par acclamation. Podemos réinvente l'acclamation via internet. Mais il n'y aura pas de dialogue, de prise en compte au quotidien de l'avis de tous ces gens qui forment les " cercles " de Podemos. » L'universitaire redoute qu'une nouvelle « oligarchie » se forme, par-delà les discours sur la démocratie retrouvée.

Le projet concurrent à celui de Pablo Iglesias, rejeté par la majorité des votants, prévoyait une structure plus souple, avec trois porte-parole, et surtout une meilleure prise en compte des « cercles » dans les processus de décision. Il imaginait même l'introduction du tirage au sort, pour désigner une partie d'un « conseil citoyen ». Iglesias et ses alliés ont bataillé ferme contre ce projet, au nom d'un certain réalisme politique, pour gagner en « efficacité » d'ici aux élections de l'an prochain.

En ouverture du congrès à Madrid, Iglesias eut cette formule définitive, qui a dû bousculer plus d'un « indigné » dans la salle : « Ce n'est pas par consensus que l'on s'empare du ciel. On le prend d'assaut. » Le message lyrique – une référence à Marx – était limpide : impossible, selon Iglesias, de remporter les élections de 2015, en continuant à pratiquer le « consensus », cette marque de fabrique des assemblées « indignées » de 2011, qui prend du temps et affadit parfois les positions les plus offensives.

Le combat du « peuple » contre la « caste »

Au fil des mois, Podemos s'est transformé en un objet politique étrange, pétri des contradictions qui affleuraient déjà sur les places d'Espagne il y a trois ans. Le mouvement défend l'« horizontalisme » des assemblées mais recourt à un leader très médiatisé et tout-puissant. Son programme est ancré à gauche (Podemos appartient au groupe de la GUE au parlement européen, le même que celui du Front de gauche), mais le collectif se considère « ni de droite ni de gauche ». C'est un mouvement très identifié à une poignée d'universitaires à Madrid, mais il a fait son meilleur score électoral, en mai… dans les Asturies, une province du nord-ouest (13,6 %).

Il est facile de se perdre, tant les fausses pistes sont nombreuses. « Podemos rassemble des gens venus d'horizons très divers, qui partagent au moins trois convictions : le rejet absolu de la corruption, la nécessité d'appliquer d'autres politiques économiques à celles en place aujourd'hui, et le besoin de récupérer la politique pour les citoyens, alors qu'elle est aujourd'hui confisquée par une élite », clarifie Cesar Castañon Ares, un historien de 27 ans, membre intégrant du « cercle » Podemos de Barcelone.

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« À partir du moment où l'on ressemblera à la caste, on sera morts. » Entretien de P. Iglesias sur la Sexta (lire boîte noire)

S'ils se gardent de la formuler haut et fort, Iglesias et ses proches ont une intuition : l'important n'est pas tant d'accompagner les mouvements sociaux qui secouent toute l'Espagne (ils ont déjà leur soutien), que d'aller séduire des classes populaires les plus dépolitisées du pays – ce vivier d'électeurs frappés par la crise, dégoûtés par la politique, et que Podemos estime être le seul capable de « récupérer ». C'est ici, selon eux, que se situe la majorité électorale, celle qui leur permettra de passer devant le PP et le PSOE d'ici un an.

De cette intuition découle une rhétorique musclée, qui renforce encore le leadership d'Iglesias. Il n'est plus question d'un clivage gauche/droite, mais bien du « peuple » contre la « caste » (un face-à-face qui rappelle le slogan « 99 % » contre « 1 % » d'Occupy Wall Street). Les expressions de « crise de régime » ou de « néolibéralisme », qu'Iglesias et ses proches ont théorisées à longueur d'émissions de La Tuerka, sont désormais bannies, jugées trop « académiques » : elles sont laissées aux écolo-communistes d'IU. À l'inverse, Iglesias parle de plus en plus souvent de la « patrie espagnole », qu'il lie à la défense des services publics, et à la souveraineté économique qu'il faudrait reconquérir.

« Cela ne veut pas dire que le clivage droite-gauche n'existe plus. Mais le système d'opposition traditionnel droite-gauche issu de la transition (après la mort de Franco en 1975, ndlr) a volé en éclats. Pendant des décennies, être de gauche, c'était voter pour le PSOE. Être de droite, c'était voter pour le PP. On est en train de dépasser cela », estime Cesar Castañon Ares.

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« Si je ne gagne pas les législatives, je ne reste pas (simple député). » Entretien d'Iglesias sur la Sexta (lire boîte noire)

Dans les discours de ses dirigeants, Podemos se risque à une alliance étonnante, entre un populisme assumé, venu des gauches latino-américaines, et des références issues des débuts de la social-démocratie européenne – en particulier sur le front économique. Ces croisements viennent de loin : ils ont été imaginés par plusieurs proches d'Iglesias, tous passés par l'Amérique latine, qui forment le noyau dur du mouvement.

Juan Carlos Monedero est l'une des figures les plus influentes du collectif. À 51 ans, le « Mick Jagger de la science politique », comme il se fait appeler dans les émissions décontractées de la Tuerka, est le maître à penser d'Iglesias. Il a conseillé au début des années 2000 le patron des écolo-communistes (IU), Gaspar Llamazares, a donné des cours dans de nombreux pays d'Amérique latine et rêve aujourd'hui de s'emparer de la mairie de Madrid aux municipales de 2015, en surfant sur le succès de Podemos.

Podemos, la nouvelle vague de l'indignation + À Madrid, plongée dans le congrès 2.0 de Podemos + Podemos, ce mouvement qui bouscule l'Espagne + Podemos prêt à prendre le pouvoir ? + Yes Podemos Monedero

Son dernier essai, Leçon de politique dans l'urgence, à l'usage de gens décents (édition Seix Barral, 2013), est à sa dixième édition. C'est un texte lyrique et foisonnant de références (Gramsci, Debord, Semprun, Harvey…) qui se présente comme une « boîte à outils subversive ». Monedero y passe surtout son temps à trucider la « vieille politique » espagnole, responsable d'avoir fait basculer le régime issu de la transition dans une forme de « fascisme social » (« Les démocraties de basse intensité sont des régimes démocratiques, d'un point de vue formel, mais fascistes, d'un point de vue social »).

L'autre très proche d'Iglesias est l'un de ses meilleurs amis (encore un homme) : Iñigo Errejon, 32 ans. Iglesias et Errejon ont partagé, durant leurs études madrilènes, le même directeur de thèse. Errejon a consacré ses recherches au MAS, le parti socialiste créé par Evo Morales en Bolivie, et a vécu un temps à La Paz. Il travaillait comme politologue au Venezuela quand l'aventure Podemos l'a convaincu de revenir en Espagne. Il fut le concepteur de la campagne (à succès) des européennes de mai.

Quelles propositions concrètes ?

C'est lui, Errejon, qui tire le parti vers une forme de péronisme adapté à l'Espagne. Sa référence principale n'est autre qu'Ernesto Laclau, intellectuel argentin contesté, théoricien subtil d'un « populisme » qui n'aurait rien de péjoratif ou d'irrationnel, et qui pourrait même être mobilisé au service d'idéologies progressistes. Si l'on s'en tient à Laclau, c'est à la condition d'appliquer des politiques progressistes et radicales que l'on peut parvenir à former un « peuple ».

Podemos, la nouvelle vague de l'indignation + À Madrid, plongée dans le congrès 2.0 de Podemos + Podemos, ce mouvement qui bouscule l'Espagne + Podemos prêt à prendre le pouvoir ? + Yes Podemos Laclau

À la mort de Laclau au printemps 2014, Errejon s'est fendu de plusieurs hommages dans la presse espagnole (ici ou ). Ce jeune universitaire fait de l'Europe du Sud, frappée par la crise, l'arène d'une politique européenne en voie de « latino-américanisation », « non pas pour copier, sinon pour traduire, reformuler, s'emparer d'une batterie de concepts et d'exemples », écrit-il. Avant d'affirmer, en référence à Podemos : « Ce n'est un secret pour personne qu'une initiative politique récente dans notre pays n'aurait pas été possible, sans la contamination intellectuelle, et l'apprentissage des processus de changement en cours en Amérique latine. »

Cette mainmise d'une poignée d'universitaires sur la stratégie de Podemos ne se fait pas sans heurts. Teresa Rodriguez, l'une des cinq eurodéputés du mouvement, s'est moquée, en douceur, de cette stratégie des « cerveaux » de la Complutense de Madrid, efficace sur le papier, mais qu'il reste à concrétiser : « Podemos n'est pas une expérience universitaire », a-t-elle mis en garde lors du congrès d'octobre.

Pour le sociologue Victor Alonso Rocafort, la volonté des « meneurs » de Podemos de ne pas s'enfermer sous l'étiquette, trop étriquée à leurs yeux, de la « gauche critique » pose d'autres problèmes. « Podemos s'est montré très discret, pendant la campagne des européennes, sur le projet de loi qui devait durcir l'accès à l'avortement dans le pays (le texte a depuis été retiré - ndlr). Même chose sur l'immigration aujourd'hui. Ils évitent de monter au créneau sur ces sujets qui divisent la société espagnole. Sur le fond, Podemos est opposé à ce texte de loi anti-avortement, et défend une politique migratoire différente de ce qui se pratique aujourd'hui. Mais ils ont choisi de ne pas le dire. C'est un choix dangereux. Ce sont des sujets délicats sur lesquels il me semble important de faire de la pédagogie, si l'on prétend gouverner. C'est bien de vouloir gagner les élections, mais encore faut-il les gagner correctement. »

Un débat de l'émission « Fort Apache » consacré à François Hollande (lire la boîte noire)

Au-delà de ces débats sur la stratégie électorale, qui ont beaucoup occupé les esprits des responsables de Podemos cet automne, d'autres s'inquiètent des flous et des manquements béants de leur programme. « Les Podemos ont tout misé sur la crise de régime, sur les questions de représentation politique, sur la dénonciation de la " caste " des politiques », constate Florent Marcellesi, un membre du parti écolo EQUO, qui sera eurodéputé à partir de 2017. « À nos yeux, c'est nécessaire, mais ce n'est pas suffisant. La crise n'est pas seulement liée aux failles du système politique, c'est une crise de civilisation qui est devant nous. Il faut sortir du modèle productiviste. »

Mais que défend Podemos, au juste ? Le mouvement est jeune et l'élaboration d'un programme prend du temps. Dix mois après la naissance, les contours restent flous. À l'occasion de son congrès, Podemos a soumis aux votes des internautes inscrits sur le site 97 propositions qui sont remontées des « cercles », partout en Espagne. Au terme de trois jours de consultation sur internet, le collectif a adopté les cinq résolutions les plus recommandées. Les voici, par ordre décroissant de soutien :

- La défense de l'éducation publique, en soutien aux mouvements des « marées » contre les coupes budgétaires dans le secteur éducatif (17 289 votes, 45 %).
- La lutte contre la corruption avec, notamment, un durcissement des peines pour les cas de corruption d'agents publics, et la suppression des privilèges de juridiction pour les élus (16 186 votes).
- L'interdiction des expulsions immobilières « sans alternative » et la reconnaissance du droit au logement social (14 889 votes).
- La défense de la santé publique – y compris pour les migrants sans papiers – qui prévoit, par exemple, la suspension des règlements qui autorisent certaines communautés autonomes à privatiser certains hôpitaux publics (12 129 votes).
- Un audit citoyen de la dette (8 981 votes) pour identifier les dettes « illégitimes » et « restructurer » la dette globale de l'Espagne, en fonction des résultats (c'est-à-dire en supprimant la part de dette « illégitimement » contractée).

En vrac, d'autres résolutions proposaient le blocage du projet de traité de libre-échange avec les États-Unis, l'aide aux migrants, le renforcement des droits des animaux, le recours régulier aux référendums… Mais elles n'ont pas obtenu de scores suffisants pour être retenues (lire l'intégralité des 97 propositions et leur classement ici).

Vers une « social-démocratisation » de Podemos ?

Lors des dernières semaines, Pablo Iglesias s'est aussi prononcé pour le « droit à décider » des Catalans (c'est-à-dire pour la tenue d'un référendum sur l'indépendance, ce que refusent PP et PSOE), même s'il reconnaît, à titre personnel, ne pas souhaiter l'indépendance de la Catalogne. Idem pour les Canaries : Podemos soutient, tout comme les autorités locales et les écologistes, la tenue d'un référendum sur les prospections pétrolières au large de l'archipel – ce que refuse le gouvernement de Mariano Rajoy, favorable au démarrage du projet.

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Au-delà de ces prises de position, des débats de fond agitent le mouvement. En particulier sur les orientations économiques. Relance, alternatives à l'austérité, mandat de la BCE, euro, régulation financière… Impossible de mettre en avant des positions officielles et précises sur ce type de sujets. Tout au plus Iglesias a-t-il multiplié les sorties, ces dernières semaines, pour vanter le programme social-démocrate des années 1980, se référant explicitement… au Felipe Gonzalez de 1982.

Extrait de son dernier ouvrage, sorti fin août (Disputar la democracia) : « Parler de réforme fiscale, d'un audit de la dette, de contrôle collectif des secteurs énergétiques, de la défense et de l'amélioration des services publics, de la récupération des attributions de la souveraineté et du tissu industriel, des politiques d'emploi par l'investissement, de favoriser la consommation, de s'assurer que les entités financières publiques protègent les PME et la famille, et bien d'autres choses, c'est ce que n'importe quelle formation sociale-démocrate d'Europe occidentale aurait dit il y a 30 ou 40 ans. »

Iglesias, caricaturé par certains médias comme un dangereux gauchiste adorateur de Chávez, cherche à donner des gages à l'électorat traditionnel du PSOE, pour mieux siphonner les voix du vieux parti social-démocrate. Il dit même désormais vouloir « occuper la " centralité " de l'échiquier politique ». Début octobre, l'universitaire a surpris tout le monde, en annonçant lors d'un entretien télé avoir demandé à deux économistes (Vicenç Navarro et Juan Torres) de travailler à un programme de « sauvetage citoyen » qui serait appliqué lors des cent premiers jours suivant l'arrivée de Podemos au pouvoir.

L'initiative en a braqué plus d'un, au sein du mouvement. Sur la forme d'abord, elle revient à court-circuiter le travail d'un des « cercles » les plus respectés des Podemos, celui consacré à à l'économie et l'énergie, en imposant deux « experts » venus de l'extérieur… Sur le fond, l'affaire est encore plus délicate : Navarro est un économiste prestigieux né en 1937, ex-conseiller de Salvador Allende au Chili, mais aussi de Bill Clinton dans les années 1990. Certains ont du mal à comprendre comment ce vieil économiste étiqueté « néokeynésien », soucieux du retour de la sacro-sainte « croissance », aurait les réponses à la hauteur de la crise protéiforme des années 2010…

Faut-il voir dans ce passage en force, par-delà les assemblées, un avant-goût de la gestion de Podemos par son futur secrétaire général ? Sans doute. Mais il reste très difficile d'anticiper le reste, d'ici novembre 2015. Un an est une éternité à l'échelle de la crise espagnole, scandée, presque chaque mois, par de nouveaux scandales de corruption. Des élections municipales sont prévues en mai (Podemos a décidé de faire l'impasse, pour ne pas se brûler les ailes), couplées, dans certains cas, avec des scrutins régionaux (auxquels Podemos devrait, cette fois, participer), en amont des législatives fin 2015.

Iglesias, lui-même, se montre très prudent pour la suite : « Le PSOE peut remonter dans les sondages, avec le nouveau leadership de Pedro Sanchez. Les médias privés, qui ne cessent de parler de nous, et d'inviter nos porte-parole, peuvent nous blacklister si leurs propriétaires le décident. Et nous-mêmes pouvons commettre des erreurs que, pour l'instant, nous n'avons pas commises dans un contexte nouveau et très complexe. Quant au PP, il fait montre d'une grande capacité de résistance électorale, malgré les scandales de corruption et le désastre de sa gestion. » Le scénario espagnol est plus ouvert que jamais.

La conférence de lancement de Podemos, le 16 janvier 2014 à Madrid.

Prochain reportage : avec Ada Colau, figure des mouvements sociaux espagnols, candidate à la mairie de Barcelone en 2015, à partir d'une plateforme inédite de partis et mouvements de la gauche catalane.

Boîte noire

J'ai suivi les deux journées de l'« assemblée citoyenne » de Podemos les 18 et 19 octobre derniers à Madrid. L'ensemble des personnes citées dans l'article ont été interrogées à cette occasion, à l'exception de Florent Marcellesi, avec qui j'ai échangé à Bruxelles, où il travaille.

Une partie des illustrations de l'article (page 2) sont des captures d'écran du dernier numéro de Salvados, le programme phare de la chaîne de télé La Sexta, diffusé dimanche dernier et intitulé Pablo en Ecuador (« Pablo en Équateur »). Cette visite de Quito aux côtés d'Iglesias a attiré près de cinq millions de téléspectateurs... un record d'audience pour ce programme.

J'ai aussi glissé dans l'article (page 3) l'un des derniers débats de Fort Apache, l'une des émissions sur internet de Pablo Iglesias, consacré aux « adieux de François Hollande à la social-démocratie » (Fort Apache, le titre de l'émission, est une référence à l'un des westerns de John Ford, qui est l'un des premiers westerns à dénoncer le racisme envers les Indiens – Iglesias adore le cinéma politique). Iglesias, eurodéputé depuis mai, y débat notamment avec un autre eurodéputé espagnol, socialiste celui-là, Juan Fernando Lopez Aguilar (ex-ministre de la justice sous Zapatero), des raisons de l'impasse française.

Ludovic Lamant
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