Admin Admin
Messages : 5167 Date de naissance : 18/05/1952 Date d'inscription : 17/05/2013 Age : 72 Localisation : 21500 Montbard
| Sujet: Egypte: vers un nouveau bras de fer entre l’armée et les islamistes (Humanité) Mar 2 Juil - 16:48 | |
| Le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée La présidence égyptienne a rejeté mardi matin l'ultimatum de l'armée qui, reprenant les aspirations des millions de manifestants, donnait 48 heures à Mohamed Morsi pour quitter le pouvoir et lancer l’organisation de nouvelles élections présidentielles. En cas contraire, l’armée imposerait " sa feuille de route ". Une alliance de partis islamistes, dont les Frères musulmans au pouvoir, dénonce un coup d’état.L'ultimatum, lancé par les militaires suit les aspirations des millions de manifestants qui réclament le départ du président islamiste. Dans un message lu à la télévision, le commandement militaire a indiqué que " si les revendications du peuple n'étaient pas satisfaites durant cette période, (les forces armées) annonceraient une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre ". Les opposants toujours mobilisés place Tahrir au Caire ont explosé de joie après cette déclaration qui pousse, selon eux, le président vers la sortie comme ils le réclament. " Morsi n'est plus notre président, Sissi avec nous ", ont-ils scandé, faisant référence au général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée et ministre de la Défense. Après l'annonce de l'armée, des dizaines de milliers de manifestants enthousiastes ont défilé dans les rues du Caire, d'Alexandrie et d'autres grandes villes du pays. Les partis islamistes, dont les Frères musulmans, dénoncent les tentatives d'utilisation de l'armée pour " agresser la légitimité " d'une manière partisane qui mènerait à un coup d'Etat. Le président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi s'est posé en garant de la " réconciliation nationale " et de la " paix sociale ". Il affirmant que " l'Egypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances ", faisant référence au moment où l’armée a assuré l’intérim du pouvoir à la chute de Moubarak. Le président, sans aller jusqu'à dénoncer un coup d'Etat, a jugé que le communiqué de l'armée contenait des déclarations dont " la portée pourrait semer la confusion ". La pression populaire soutenue par l’armée fragilise le gouvernement en son sein même. Un cinquième ministre a démissionné ce mardi matin, et non des moindres puisque c’est le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr. C’est le plus important membre du cabinet à quitter le gouvernement, après la démission lundi de quatre ministres, dont celui du Tourisme. | |
|