« Blessures involontaires par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence dans le cadre du travail [...] d’infraction à la réglementation sur l’hygiène et la sécurité », les motifs de la condamnation de l’entreprise qui fondait des piles jusqu’en 2011, sont graves. D’autant que la justice reconnaît le caractère manifestement délibérée de cette violation.
Le tribunal correctionnel de Saint-Etienne a donc condamné l’entreprise de recyclages des piles à 80 000 euros d’amende et à indemniser les familles des deux ouvriers grièvement brulés à près de 60% pour l’un et à 35% pour l’autre, le 2 octobre 2010. Il a également reconnu la constitution des syndicats dans ce dossier.
Les deux opérateurs ont été blessés après la chute d’un lingot sortant de fusion à 1700 degrés dans une benne qui contenait encore de l’eau. Il y a eu explosion et le liquide brûlant a aspergé les deux salariés.
A l’audience, l’union locale CGT de Feurs et le syndicat des travailleurs de la métallurgie de la Loire avaient assuré : « on n’était pas en sécurité dans cette entreprise. Avec seulement trois bacs, on n’avait pas le temps d’attendre le refroidissement du produit ».
A la suite de cet accident Valdi a connu en 2011 un nouveau drame faisant deux morts qui a entrainé l’arrêt de cette activité de recyclage des piles.
Prochaine étape pour les victimes devant le tribunal des affaires de sécurité sociale qui pourra décider des indemnités qui leur seront allouées.
Frédéric Dayan