L'Humain d'abord - Pour une 6ème République
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Humain d'abord - Pour une 6ème République

Forum d'information et de discussion politiques - Dim 19 Mai - 15:08
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Austérité oblige, une politique de la ville sans ambition (Gabriel Amard)

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Messages : 5167
Date de naissance : 18/05/1952
Date d'inscription : 17/05/2013
Age : 72
Localisation : 21500 Montbard

Austérité oblige, une politique de la ville sans ambition (Gabriel Amard) Empty
MessageSujet: Austérité oblige, une politique de la ville sans ambition (Gabriel Amard)   Austérité oblige, une politique de la ville sans ambition (Gabriel Amard) EmptyLun 12 Aoû - 10:39

Simplification des sigles, Quartiers prioritaires, renouvellement du PNRU, conventions avec les différents ministères et participation des habitants : des réformes de structures à défaut de moyens conséquents, le budget d'austérité contraint le gouvernement à une politique de faible portée.

Austérité oblige, une politique de la ville sans ambition (Gabriel Amard) Austerite-oblige

François Lamy, ministre délégué à la Ville, a présenté vendredi 2 août en Conseil des Ministres son projet de la politique de la Ville. L'objectif affiché : plus d'efficacité, plus de lisibilité, la fin du « saupoudrage » des fonds, la concentration des moyens sur les quartiers les plus pauvres. Plusieurs mesures sont prévues.

La plus importante est l'abrogation des multiples zonages (Cus, ZUS, ZRU) pour adopter un seul dispositif, les « quartiers prioritaires ». On passera alors de 750 zones urbaines sensibles (ZUS) et de 2500 Contrats urbains de cohésion sociale (Cucs) à environ 1200 quartiers prioritaires. Ces derniers, sur lesquels se concentreront l'action gouvernementale, seront choisis en fonction du seul critère de la pauvreté, où les populations ne gagnent que 60 % du revenu médian de référence par an, calculé selon les revenus fiscaux médians national et local. 300 millions d'euros seront affectés. Souhaitant faire de ces lieux des quartiers ordinaires, le ministre signe des conventions avec les différents ministères de sorte qu'ils allouent une partie de leurs crédits à ces QP. Ainsi, François Lamy veut du « droit commun », soit le rétablissement de l' « égalité républicaine », avec notamment la présence de services publics, sachant que depuis 30 ans, ces quartiers ont fait l'objet d'une attention moindre de l’État que les autres quartiers, selon un rapport de la Cour des Comptes de l'été 2012.
Le ministre annonce ainsi la présence d'un agent de Pôle emploi par QP.

Le programme national de renouvellement urbain sera reconduit et l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) y participera à hauteur de 5 milliards d'euros, ce qui fera en tout 20 milliards en 2014 pour le volet urbain de cette politique. Le ministère est attaché à construire et à rénover en prenant en compte la cohésion sociale, autrement dit la mixité et des critères tels que l'éducation, la présence associative. Le règlement de l'ANRU sera assoupli de sorte qu'elle finance des projets d'action sociale.

L'organisation de cette politique se fera par des dotations aux agglomération, en accord avec la loi de décentralisation. En effet, les nouveaux contrats de ville seront gérés à l'échelle intercommunale. Les habitants et les associations seront intégrés au processus décisionnel, le ministère espérant une co-construction des politiques locales de la ville. Par ailleurs, sont prévues des rencontres entre policiers et habitants, à défaut de recréer une police de proximité.

Ce projet de loi est encourageant. Enfin une politique qui est un peu de gauche ! Mais attention, ne nous y trompons pas ! Les défauts et écueils sont nombreux.

Tout d'abord le calendrier. François Hollande, pendant presque un an et demi d'exercice, n' a rien fait pour les banlieues, pourtant vivier électoral important du Parti socialiste. Il voit sa cote de popularité au plus bas. Il voit les sondages des intentions de vote aux élections municipales. Tout d'un coup, le projet de loi sur la politique de la ville est présenté en Conseil des Ministres, et l'on espère un vote avant janvier 2014, deux moins avant les élections...Une attitude qui sent bon le clientélisme électoral ! Surtout quand deux mesures phares du programme socialiste – le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales et le récépissé de contrôle de police – ont été enterrées si rapidement. Il fallait trouver quelque chose pour contenter son électorat...

Plus d'efficacité, du droit commun, c'est bien... plus de moyens c'est mieux ! Les crédits font cruellement défaut puisque le budget du ministère est de 500 millions d'euros et que le gouvernement veut d'abord s'appuyer sur des mesures transversales. Bref, une politique de gauche en période d'austérité. Résultat : une politique « petits bras ».  De plus, les quartiers prioritaires auront la fâcheuse conséquence de faire sortir nombre de communes et de banlieues de la politique de la ville. En d'autres termes, elles n'obtiendront plus d'aides. Même si la sortie sera progressive, ce sera un coup dur pour les maires et les habitants. Il est vrai, de nouvelles communes feront leur entrée, telles que Guéret (Creuse) et Villeneuve-sur-Lot. Villeneuve-sur-Lot... tiens ça ne vous rappelle rien ? Cahuzac, FN au second tour, désastre du PS aux élections législatives partielles... ? François Lamy le dit lui-même : il veut endiguer la pauvreté pour contenir la progression du FN. S'il faut le combattre, nous serons toujours avec lui ! Mais si c'est pour faire une politique clientéliste, pas question ! D'autant que l'électorat frontiste habite rarement les quartiers pauvres, mais à leur périphérie proche : ceux qui votent FN ne sont pas les pauvres, mais ceux qui ont peur des pauvres... nuance.

Le gouvernement veut du « droit commun », rétablir l' « égalité républicaine ». Très bien ! Retour de la police de proximité ! Refus des caméras de surveillance ! Présence effective des services publics dans ces quartiers : écoles, équipements sportifs, culturels, transports communs, services sociaux et d'emploi, avec les agents formés qui vont avec ! Des enseignants expérimentés dans les écoles, collèges et lycées difficiles par exemple ! Au lieu d'y envoyer des jeunes se casser les dents ! Mais attention, quand on s'engage, il faut le faire !

Pour ce qui est du renouvellement urbain prenant en compte la cohésion sociale et de la participation des habitants, chez nous, aux Lacs de l'Essonne, nous le faisons depuis longtemps. Comme ailleurs en fait! Bref le ministère entérine simplement des pratiques déjà anciennes.
Revenir en haut Aller en bas
https://l-humain-d-abord.forumactif.org
 
Austérité oblige, une politique de la ville sans ambition (Gabriel Amard)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Humain d'abord - Pour une 6ème République :: Anciens messages-
Sauter vers: