Si la vie est née sur Terre, c’est grâce à du métal provenant tout droit de Mars, livré directement sur notre planète par une météorite, selon une nouvelle théorie présentée par un chercheur.
Cet ingrédient vital s’est présenté à nous sous une forme oxydée de molybdène, un métal utilisé de nos jours dans des alliages pour les outils de bricolage ou les couronnes dentaires.
Mais à l’époque reculée où la vie est apparue sur Terre, ce molybdène oxydé a servi à empêcher les molécules de carbone – briques élémentaires de toute forme de vie – de se dégrader et de finir en goudron, estime Steven Brenner, enseignant à l’Institut Westheimer pour la Science et la Technologie à Gainesville (États-Unis).
À l’époque, le système solaire était particulièrement agité et la Terre était sans cesse bombardée par des comètes et astéroïdes. Notre voisine Mars également, ce qui explique comment des débris martiens ont pu se retrouver projetés dans l’espace pour finir leur course sur notre planète, piégés par son champ de gravité.
Des analyses récemment effectuées sur une météorite martienne y ont montré la présence de molybdène ainsi que de bore, un métalloïde qui aurait contribué à protéger l’ARN, un précurseur primitif de l’ADN, de la corrosion.
D’autres théories expliquent l’apparition de la vie sur Terre par de l’eau apportée sur la planète bleue par des comètes, composées de glace et de poussières cosmiques héritées de la formation du système solaire.
Une autre hypothèse, baptisée « panspermie », suggère que des bactéries embarquées comme passagers clandestins sur des astéroïdes aient fini par s’écraser sur Terre pour y proliférer dans ses océans chauds et accueillants.