L'Humain d'abord - Pour une 6ème République
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Humain d'abord - Pour une 6ème République

Forum d'information et de discussion politiques - Dim 19 Mai - 12:01
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €
anipassion.com

 

 343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF)

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Messages : 5167
Date de naissance : 18/05/1952
Date d'inscription : 17/05/2013
Age : 72
Localisation : 21500 Montbard

343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF) Empty
MessageSujet: 343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF)   343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF) EmptySam 2 Nov - 3:12

Les « 343 salauds » se sont-ils rendu compte du point auquel ils le sont en effet ? Plagier le titre courageux des femmes héroïques qui ont assumé leur avortement pour que le droit d’en pratiquer un ne soit plus considéré comme un crime, il fallait oser ! C’est au fond recommencer les injures de l’époque contre ce qu’elles faisaient ! Et puis quel parallèle ! Elles luttaient pour qu’une aptitude sexuelle cesse d’être un destin social. Ils y ramènent les prétendues volontaires. Que la prostitution ait toujours existé est le refrain parallèle à celui qui rabâche « il y a toujours eu de la misère ». C’est pour y mettre fin qu’est né le socialisme. Vous me direz : il y a toujours eu des salauds, également. Par exemple celui qui recommande à la femme ou la fille de son voisin de se prostituer mais n’en fera jamais la proposition aux siennes. Peut-on les convaincre ? On peut en douter. Mais en argumentant il me semble qu’on doit pouvoir éviter la banalisation de la traite des êtres humains, de la bêtise cruelle, et des démissions intellectuelles. Quand bien même y aurait-il des volontaires pour se prostituer, nous serions en droit de ne pas l’accepter davantage que bien d’autres choses que nous ne permettrons pas quoiqu’il y ait des gens pour le vouloir. Tout simplement parce que nous savons qu’il n’y a pas de prostitution sans espace ouvert au proxénétisme et à la traite des êtres humains. Et d’autre part qu’il n’y a pas de prostitution sans une définition de soi et du rapport aux autres que nous n’acceptons pas. La société a le devoir de prescrire les normes de la vie commune. 

Témoignage devant le congrès US du directeur de la NSA, le général Keith Alexander : "Les affirmations (…) selon lesquelles la NSA effectuait des dizaines de millions d'écoutes téléphoniques sont complètement fausses. Pour être parfaitement clair, ce ne sont pas des informations que nous avons collectées en espionnant des citoyens européens. Ce sont des infos que nous et nos alliés de l'OTAN avons obtenu pour protéger nos pays et soutenir des opérations militaires". Il a précisé qu'il s'agissait de "données fournies à la NSA" par les services de renseignement des autres pays. Qui ment ? Si le directeur de la NSA dit vrai, les autorités françaises et européennes doivent s'expliquer sur leur complicité dans l'espionnage de leurs propres citoyens pour le compte d’une puissance étrangère. S'il ment et que les Etats-Unis ont eux-mêmes espionnés, qu'attend la France pour répondre à ce qui serait une provocation insupportable ? La timidité de François Hollande est inacceptable : la souveraineté nationale et les libertés individuelles sont en cause ! Il doit faire mieux que ses pauvres soupirs excédés actuels.

Vendredi 25 octobre, Aulnay a produit sa dernière voiture. L’Histoire retiendra que c’est sous la présidence de François Hollande que la famille Peugeot aura fermée l’usine symbole de son groupe où s’exprimait le plus fortement la capacité ouvrière à faire respecter sa dignité. Le gouvernement Ayrault a laissé faire. Comme il a laissé PSA annoncer la suppression de huit mille emplois l’an dernier (dont la moitié dans la recherche et développement). Comme il a laissé la direction de PSA mépriser la grève de la faim des sept de Poissy. C’est pourquoi je vais parler de la victoire médiatiquement invisible de la lutte de ces sept hommes si courageux. Mais avant cela je veux dire un mot d’autres hommes qui ne brillent pas par leur courage. Les Dupon et Pondu qui nous gouvernent ! 

Ces gens-là n’étaient-ils pas la raison incarnée, le bon sens et l’esprit de mesure faits hommes ? La rondeur aimable du chef n’était-elle pas la garantie qu’il ne saurait jamais être aussi abrupt que moi ? La face perpétuellement navrée de Jean-Marc Ayrault ne prouvait-elle pas quel ennemi des excès ont trouverait toujours avec lui ? Eux c’était la gauche réaliste, efficace, gestionnaire et bla bla bla. L’encens était fourni par « le Nouvel Observateur » et « Libération », chœur enchanté de tous les reniements. Nous ? « La gauche tonitruante » (Michel Sapin), qui « carbure à la coca » (Harlem Désir) et tutti quanti. N’ont-ils pas répété cent fois en me toisant de très haut que « tout ce qui est excessif est insignifiant »? Cette maxime est à présent retournée : que tout en eux soit aussi insignifiant est terriblement excessif. Qui ne parvient pas à les ridiculiser doit se tenir soi-même en piètre estime. L’exercice est devenu moins compliqué que de trouver un bonnet rouge qui ne soit pas fabriqué en Chine. Ils vont tomber. Soit sur la taxe sur les yaourts à la crème, soit sur l’interdiction de tousser en public : n’importe laquelle des grandes réformes du quinquennat Hollande peut lui être fatale pour peu qu’un syndicat de marchands de saucisses s’y oppose. Comme gestionnaires donc ils ne valent rien, non plus. Je vais parler de la farce patronale des bonnets rouges et de la nouvelle cagade gouvernementale.

Ils sont cuits

Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, ils sont cuits. Les grands gestionnaires étaient juste des petits bras sans souffle, sans imagination et pas seulement sans ambition ni fierté de leur pays ! Déjà la débandade est commencée. A preuve les offres de service. Le nombre des informateurs du PG dans les rangs socialistes s’accroit de jour en jour, de bureau en bureau. Le double langage s’installe à tous les étages. Les maires et candidats, à l’instar d’Anne Hidalgo, se sauvent en criant bien fort pour se « mettre à distance du gouvernement », tout en donnant des garanties du contraire aux émissaires inquiets. Les ministres examinent déjà les points de chute de leurs collaborateurs. Les députés qui doivent voter le budget s’interrogent. Gare au vote final de l’Assemblée. Bref, nous vivons l’intermède avant la chute. Au minimum, Ayrault s’en ira. Tout le monde finit par s’en aller, c’est la règle. Mais un départ sur un désastre est un aliment de crise politique et non une solution à celle-ci. Surtout quand celui qui le fera partir n’a aucune espèce d’idée sur ce qu’il pourrait faire ensuite. Et surtout parce qu’il compte en réalité continuer ensuite la seule chose qu’il a toujours fait et su faire : contourner les problèmes, suivre les américains et imiter la droite allemande.

Restons-en là : Ayrault est sur le départ. Son bilan est tellement insignifiant dans l’histoire du pays et tellement désastreux dans l’histoire de la gauche qu’un tel excès sera puni d’une disparition immédiate et définitive de tous les radars. Après lui, un nouvel avatar sera nommé. Hollande choisira entre deux manières de continuer. Premier cas : user un Premier ministre aux apparences de gauche pour lui faire couver le reste des œufs pourris pondus par la Commission européenne. Deuxième cas : de nouveau un personnage transparent, navré et délétère, sur le modèle d’Ayrault, pris dans le sérail. Quels suspens ! Tenons-nous en à ce qui est assuré. La fin approche. Nous le savons. Ils le savent. Ils savent que nous savons. Et nous savons qu’ils savent que nous savons. Leur seule vraie hantise serait que la chute vienne de notre côté. Mais pour l’instant ils se disent qu’ils n’ont rien à craindre. Ils se rengorgent même d’avoir fait passer les pires horreurs anti sociales sans trop de vagues. Voyez comme ils sont fiers d’avoir refusé l’amnistie sociale, d’avoir rallongé les retraites, matraqué les ouvriers en lutte, abandonné les sidérurgistes, méprisé les sodimédical, ignoré les fralib, et laissé crever les PSA. Ils croyaient que les maîtres féliciteraient leur « courage » comme ils disent quand il s’agit de tromper son camp ! Ils sont touchant de stupide naïveté sur ce point. Voyez ce pitoyable Moscovici. Il a annulé la taxe schmoldu pour faire plaisir au MEDEF et celui-ci lui a même dit par quoi la remplacer ! Et quoi ? Plaf ! Le patronat le gifle et lui adresse un carton jaune. Il couine dans une interview aux « Echos » ! Il pleurniche qu’il a fait exactement ce que le MEDEF lui demandait. Et en séchant ses larmes il demande au MEDEF la « même loyauté » que celle dont il a fait preuve ! Tel quel ! Et le monsieur est de « gauche » ! A présent, voici la farce soit disant bretonne des bonnets rouges ! Banalement le gouvernement a de nouveau cédé sans condition devant le patronat local. Juste avant la prochaine reculade que prépare Michel Sapin sur la représentativité patronale dans l’espoir d’attendrir les dinosaures du MEDEF. Et ainsi de suite.

La farce des bonnets rouges

Oui, c’est une farce de mauvais goût que cette histoire de bonnets rouges. Certes, l’écotaxe ce n’est tout de même pas la panacée d’une politique écologique ! C’est même assez largement un leurre. Car elle ne s’attaque pas vraiment aux motivations du recours massif au transport routier des animaux. Il sera toujours plus profitable de faire voyager dans des conditions abominables 45000 porcs par an sur les routes européennes plutôt que de les abattre sur place tant que l’on permettra le dumping social en vigueur en Europe, qui permet de profiter par exemple du tarif des abattoirs allemands. De cela, le gouvernement ne se préoccupe d’aucune façon. D’ailleurs, il ne s’occupe de rien de planifiable, par idéologie autant que par aveuglement. Voyez. La taxe était censée inciter au report modal vers le fluvial et le ferroviaire. Oui mais aucun plan de développement du fret n’était mis en œuvre pour endiguer le flot toujours plus dense des camions sur les routes. Je précise : au contraire ! En effet, le gouvernement est servilement aux ordres de la Commission européenne qui a été très exigeante sur ce point. En échange d’un délai de deux ans de plus pour atteindre les objectifs de réduction du déficit, elle a exigé une accélération de la libéralisation des réseaux. La réforme libérale a donc été présentée en Conseil des ministres le 16 octobre dernier. Quant au transport fluvial, l'une des premières mesures du gouvernement Ayrault aura été d'abandonner le projet de canal Seine-Nord. Bref, tout cela n’était « ni fait ni à faire », comme d’habitude sous le gouvernement Ayrault.

Il n’en demeure pas moins que la reculade du gouvernement sur ce point est un cadeau fait au patronat. Sous couvert de défendre l'emploi, c'est en réalité la liberté de continuer à produire toujours plus loin des lieux de consommation qui est affirmée. Bruno Gentil, président de la fédération France Nature Environnement a eu les mots justes : "C'est lamentable, il n'y a aucun courage politique. Une mesure votée par la droite comme la gauche est remise en cause à partir du moment où un groupe d'individus cassent des biens publics. Je ne pense malheureusement pas que cela va résoudre les problèmes de l'élevage… L'environnement devient le bouc-émissaire des problèmes économiques. On est en train de planter le financement de la transition énergétique".

Il aura en effet suffit que quelques centaines de patrons et de militants du syndicat agricole FNSEA fassent une démonstration de violence pour que le gouvernement Ayrault cède. Ceux qui sont d'ordinaires sans complaisance avec le moindre jet d'œuf d'un ouvrier ne se sont pas émus de voir la FNSEA et le MEDEF jeter des pierres sur les CRS. On attend encore les roulements de mécaniques de l’immense Manuel Valls, roi des matamores ! Il est vrai que, même de droite, un patron breton c’est un gibier plus coriace qu’une gosse de Rom en voyage scolaire ! L’armée de guerre contre les pauvres n’est pas équipée pour faire respecter l’ordre public à ceux qui ont l’habitude de faire obéir les autres.

Cette affaire a été une farce du début à la fin. Alors qu'il licencie à tour de bras en Bretagne, le patronat a trouvé une belle occasion de se faire passer pour le défenseur de l'emploi. Cela aura impressionné quelques répondeurs automatiques de la presse nationale. Mais sur place, il en a été tout autrement ! Les syndicats de salariés ne se sont pas laissé tromper. La CGT, Sud et FSU de la région Bretagne ont ainsi rendu publique une déclaration commune pour marquer leur distance. Elles dénoncent « le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes » qui « met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur ». Pour ces syndicats « les "bourreaux" sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur "modèle agricole breton" est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale. Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les "seigneurs de jadis" qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple ». Peut-on mieux dire ?

Cette déclaration vise juste. En particulier sur la dénonciation du productivisme agricole aujourd'hui en crise. Elle appelle les salariés à ne pas participer à la manifestation organisée samedi 2 novembre à Quimper autour du patronat, des agriculteurs productivistes et de certains régionalistes bretons et de l’extrême droite. Les syndicats de salariés appellent au contraire à manifester le même jour mais dans une autre ville à Carhaix. Les salariés s’y rassembleront autour de leurs propres revendications ! 

Ouf ! Cet appel à une manifestation distincte des salariés remet de la clarté dans une situation bien confuse. L'alliance de certains agriculteurs avec la grande distribution qui les étrangle à longueur d'année n'a par exemple pas fini de surprendre. Sur le plan politique, c'est pire. La droite, qui avait proposé l'écotaxe, demande maintenant sa suppression. Le PS, qui avait aussi voté sa mise en place décide désormais sa suspension… Et Le Pen appelle à manifester avec les bonnets rouges ! Elle n’a peut-être pas vu la couleur ?

A mes yeux, l’essentiel dans cette comédie est ailleurs. Cet épisode aura permis de lever le voile sur un scandale d'Etat : la privatisation par le gouvernement Sarkozy-Fillon de la collecte d'un impôt, l'écotaxe. Je me souviens très bien que lors des Etats-généraux de la douane auxquels j’ai participé le 18 septembre dernier, les syndicalistes douaniers avaient alerté sur ce sujet. Ils dénonçaient et dénoncent toujours cette situation qui ne se limite pas au cas pitoyable de l’écotaxe ! Ils ont raison. C'est une question de principe : confier le soin de prélever un impôt à une entreprise privée est anti-républicain. C'est le retour au modèle des fermiers généraux de l'Ancien Régime. Premièrement, l'Etat a donc choisi de confier le prélèvement d'un impôt à une entreprise privée. Deuxièmement, cette entreprise est à 70% étrangère, en l'occurrence italienne. Troisièmement, en amont, parmi les actionnaires de cette entreprise, on trouve la famille Benetton mais aussi la banque vampire Goldman Sachs, qui possède 10% du capital. 

Mais à supposer qu’un procédé pareil soit accepté, peut-il être de surcroit léonin comme celui-ci ? Car le contrat signé en 2011 par le gouvernement Fillon avec la société Ecomouv est absolument inique ! Il provoque une gabegie d'argent public. Les conditions sont si favorables au groupe privé au détriment de l'Etat qu'il est légitime d'avoir des soupçons sur la manière dont ce contrat a été conclu, comme l'a relevé « Bastamag ». Même le journal « Le Monde », bréviaire de la bourgeoisie la plus confite en révérence devant les droits de l’argent, écrit poliment que « l'Etat est pieds et poings liés, du fait d'un contrat de partenariat public-privé unanimement jugé très avantageux pour le prestataire, et dont les conditions d'attribution posent certaines questions ». Que c’est dit avec délicatesse et précaution : « certaines questions ». C’est déjà beaucoup pour Geoffroy et Frédégonde, du 16ème arrondissement de Vichy, abonnés type de ce journal ! Que ne suis-je un contrat pourri comme celui-ci au moment où « Le Monde » parle de moi ? Au moins serait-il poli. 

« Certaines questions » ? Posons-nous les en voyant les faits. Le contrat prévoit un véritable pillage. L'Etat s'est engagé à verser à l'entreprise un loyer de plus de 18 millions d'euros par mois à compter du 1er janvier 2014. Cela représente 20% des recettes totales espérées de cette écotaxe, environ 85 millions d'euros par mois. 220 millions d'euros sur une année complète ! Et le loyer devra être versé même avec la "suspension" annoncé par Jean-Marc Ayrault, alors que l'Etat ne prélèvera aucun centime. Les douaniers ont expliqué qu'ils auraient été capables de mettre en place et gérer la même taxe avec au maximum 5% de frais de gestion seulement au lieu de 20% pour cette entreprise privée. Le recours au privé coûtera donc ici au moins quatre fois plus cher que le service public ! 

Pour le prix d’un investissement de départ de 650 millions, le ramassage final au bout de quatorze ans de cette belle affaire était spécialement coûteux. Ecomouv aurait récupéré 3,2 milliards d'euros. Soit, tous frais payés, un rendement total de 2,5 milliards d'euros ! Un pur scandale ! Dorénavant il s’accompagne d’un autre, tout aussi insupportable : si le gouvernement décide de supprimer cette taxe, il devra verser 800 millions d'euros à l'entreprise ! Qu'attendent François Hollande et ses amis pour exiger une enquête judiciaire ou créer une Commission d'enquête parlementaire ? Un troupeau de moutons bêlants gouverne le pays ! 

Cette semaine, « Marianne » a publié une tribune, que j'ai co-signée avec Martine Billard et d'autres élus, contre le pillage qu'a constitué la privatisation des autoroutes par le gouvernement Villepin. L'écotaxe est un autre exemple de pillage de l’Etat. Les deux sujets sont liés. L'écotaxe avait en grande partie pour but de dégager des recettes pour financer les infrastructures de transports. Et pourquoi ? Parce que la privatisation des autoroutes a réduit les recettes utilisées pour cela ! Les bénéfices faits sur les Autoroutes par Vinci ou Eiffage sont autant d'argent qui aurait pu soit rester dans la poche des automobilistes, soit financer ces infrastructures. Encore une fois, la preuve est faite que la privatisation est l'ennemi de l'intérêt général. Le libéralisme, ça ne marche pas quand il s’agit de faire fonctionner une société civilisée qui a le goût de l’efficacité. Le libéralisme coûte cher à la société et tout fonctionne mal.

PSA a dû céder face aux sept de Poissy

J’ai sous le coude une analyse de la situation de PSA que je publierai bientôt. Car je suis cette affaire depuis maintenant plusieurs années, comme je ne lâche pas des cas tels que Sanofi ou surtout Alcatel Lucent. Mais pour aujourd’hui, ma priorité va à la lutte victorieuse des sept syndicalistes grévistes de la faim qui ont tenu bon, jusqu’au bout de leurs forces, face aux monstres froids et cruels qui dirigent l’entreprise. J’ai évoqué chaque fois que je l’ai pu en média ce conflit très peu couvert par la presse. A présent c’est la victoire, après qu’on ait craint le drame. Plutôt que de produire mon résumé, je vais me contenter de reproduire le texte que m’a transmis Laurence Sauvage, la secrétaire nationale du PG aux luttes. Elle a été présente sur place, avec Philippe Juraver et Jean Michel Mespoulède, deux autres animateurs de ce secteur de notre parti. Ils étaient aux côtés des grévistes avec les camarades de la zone qui se relayaient, y compris pour dormir sous la tente des grévistes. Voici le texte écrit à plusieurs mains que Laurence m’a envoyé. Je le reproduis tel quel, plein de la ferveur du moment, à la gloire des hommes qui ont affronté cette épreuve et de mes magnifiques camarades qui ont été à leurs côté parfois nuit et jour pendant toute leur épreuve.

« Ce matin, en me levant, j'avais un air de Pagny dans la tête : "Y a pas un homme qui soit né pour ça". Non. Personne ne mérite le traitement que subissent les salariés au sein de PSA. Harcèlement moral, répressions syndicales, inégalités de traitements entre les organisations syndicales dites "non représentatives", sous-évaluation des compétences donc des salaires, etc… Le protocole d'accord de fin de conflit signé ce matin entre les grévistes et la direction dénonce cette situation. Aucun mot n'existe pour exprimer le courage, la fierté, la détermination et la ténacité des 7 grévistes de la faim de Poissy. 44 jours. Des négociations en trompe l'œil. Des reculs de la part de PSA au moment de signer le protocole afin de laisser pourrir la situation. C'était sans compter sur la détermination de ces indomptables. Jamais à un seul moment ils n'ont cédé. Ils ont par leur combat prouvé à PSA que la dignité n'est pas achetable. Et que leur volonté de justice était inébranlable. Et les Lions ont gagné. Pas uniquement pour eux. Pour tous. En négociant pour 7, ils ont combattu pour tous les salariés de PSA. En exigeant une enquête de l'inspection du travail au sein du site de Poissy. En exigeant la ré-évaluation des postes de travail en fonction des compétences, de l'expérience et donc la révision des salaires. En exigeant l’égalité et le respect des droits pour toutes et tous. En exigeant l’équité au sein des organisations syndicales « non-représentatives ». Tous ces points figurent dans l’accord signé par la direction.

La grève de la faim n’est pas une action anodine. Ce n’est pas une lutte comme les autres. Elle est lourde de conséquences pour la santé des hommes ou des femmes qui entrent dans cette action ultime. Ils savent qu’ils ou elles peuvent subir de graves séquelles et mettre leur vie en danger de mort. A l’appel des 7 grévistes de PSA, nous avons pris nos responsabilités politiques en répondant présents et en leur apportant toute l’aide et le soutien que nous pouvions leur fournir. Appui auprès des médias, aide matérielle, aide humaine. Nous avons vécu auprès d’eux une belle aventure humaine. Nous sommes passé-es par tous les sentiments. Des moments de douleurs, lorsque nous les voyions allongés, affaiblis, tomber après des négociations qui se terminaient par des malaises et des hospitalisations. Chez PSA, 10 médecins travaillent sur le site. Et pourtant… Pas un n’est venu évaluer une seule fois leur état de santé. Pas un n’est venu lorsque le SAMU ou les pompiers étaient présents, arrivés sirènes hurlantes, et parfois hospitalisation de l’un des grévistes. Il leur fallait l’autorisation de la direction… Serment d’Hippocrate contre serment d’hypocrites. Des moments de joie lorsqu'ils se mettaient a chanter et nous entraînaient dans la danse (hein Abdi ? «Qu'est-ce qu'on a ? Qu'est-ce qu’on n’a pas ?», LE tube des grévistes ! -Smile)". Ou que l’on engageait une partie de dame, sur un damier dessiné sur un carton et ou les bouchons de bouteilles servaient de pions. Des moments d'admiration quand, têtes hautes, ils renvoyaient les DRH dans leurs bureaux rutilants alors qu'eux reprenaient possession de leurs lits de camps ou de leurs tentes. Des moments d’émotions lorsqu’ils commençaient à nous parler de la famille, des épouses et des enfants. Au vu des photos que nous avons partagé, les petites bouilles qui entraînaient chez le papa le souvenir rigolo d’une anecdote ou d’un bon tour de la petite fille ou du petit garçon.

Des heures de silence, assis auprès de l’un ou de l’autre, et ou les mots silencieux n’avaient pas besoin d’êtres exprimés. Etre là. Juste là. Nous avons vécu des moments de très grandes inquiétudes face à l’affaiblissement et de la perte de poids. Lorsque nous étions bouleversés et que le doute était trop fort, c’est eux qui ont su trouver les mots pour nous rassurer, qu'ils menaient un combat dur mais que face à Psa, ils ne pouvaient pas laisser continuer la dictature patronale continuer le massacre humain.

La force de leurs convictions n'a elle jamais faiblit. Alors on a tenu. Je ne vais pas citer tous les noms des militant, garçons et filles qui ont soutenu la lutte. Mais il serait juste d’en citer au moins deux : Georges et Olivier, présents jours et nuit avec eux. Hicham, Ahmed, Said, Ahmi, Houceme, Abdi, Hokrim, Vous avez mené une sacré lutte. Celle de la classe ouvrière face aux patrons voyous, prêts à vous laisser crever sur le trottoir. Vous l’avez menée avec classe, fierté et dignité. Hicham nous a dit "Avec le soutien et la solidarité de vous tous présents encore aujourd'hui j'ai rencontré une autre France. "Non Hicham. Ce n’est pas une autre France. C’est juste celle de celles et ceux qui luttent, comme vous, pour un autre monde. Un monde juste, équitable, ou l’humain est au centre des décisions, syndicales, politiques et associatives.

Ce matin, lors de l’annonce de la signature du protocole d’accord, toutes celles et ceux qui étaient présents on laissé couler les larmes. Les éclats de rires, les sourires, les embrassades, puis le départ. Discret, nous sommes repartis comme nous sommes venus. Mais définitivement changés et enrichis de cette expérience humaine que nous avons vécue près de vous. Une belle aventure les amis. Une très belle histoire humaine. Oui, nous vous avons soutenu, vous les 7 de Poissy, des hommes vainqueurs aujourd'hui, car comme le dit la chanson, y a pas un homme qui soit né pour "ça", ni chez PSA, ni ailleurs »
Revenir en haut Aller en bas
https://l-humain-d-abord.forumactif.org
Admin
Admin
Admin


Messages : 5167
Date de naissance : 18/05/1952
Date d'inscription : 17/05/2013
Age : 72
Localisation : 21500 Montbard

343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF) Empty
MessageSujet: 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF)   343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF) EmptyDim 3 Nov - 16:40

343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes »

Le débat parlementaire n’a pas encore commencé sur la proposition de loi « Lutte contre le système prostitutionnel » de la Députée Maud Olivier, que déjà certains hommes réagissent.

Les féministes, ces harpies, voudraient les empêcher d’aller voir « leurs putes » et oseraient porter atteinte au plaisir masculin.

La tribune « des 343 salauds : touche pas à ma pute » qui va être publiée prochainement témoigne de la persistance de comportements machistes et sexistes.

Pour ces messieurs, dont certaines « célébrités », le libre-accès à la prostitution fait partie de leur liberté, interdiction d’y toucher ! Que leur plaisir passe par la soumission des femmes, par des rapports monnayés ne leur pose aucun problème. Le plaisir masculin unilatéral est pour eux la normalité, les violences qu’il occasionne n’est qu’un détail.

C’est faire fi de la réalité de la prostitution, de la domination exercée sur des individus, majoritairement des femmes, des réseaux mafieux qui considèrent le corps des femmes comme une marchandise.

Le PCF rappelle qu’il est favorable à l’abolition de la prostitution et signataire de l’appel « Abolition 2012 ».

La France, pays abolitionniste doit mettre en accord ses paroles et ses actes. La pénalisation du client est un moyen de faire prendre conscience qu’il n’y aurait pas de prostitution sans demande de ces messieurs.

L’argent ne peut pas tout acheter. Contrairement à ces 343 réacs, d’autres voix s’élèvent, y compris masculines, tel que le collectif zéro macho où 1880 hommes disent non à la prostitution ou bien encore sur l’appel « jeunes pour l’abolition » lancé par les organisations de jeunesse qui dénonce le système prostitutionnel et rappelle, avec justesse et humour, que la prostitution n’est pas un métier.

Pour les communistes, l’émancipation humaine ne peut souffrir de l’asservissement de quiconque.

Laurence Cohen
Revenir en haut Aller en bas
https://l-humain-d-abord.forumactif.org
 
343 salauds, et 7 héros (Jean-Luc Mélenchon) + 343 salauds : « 343 réacs, sexistes et machistes » (PCF)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Humain d'abord - Pour une 6ème République :: Anciens messages-
Sauter vers: