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 Raquel Garrido : L'irresponsabilité (en pacte)

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Raquel Garrido : L'irresponsabilité (en pacte) Empty
MessageSujet: Raquel Garrido : L'irresponsabilité (en pacte)   Raquel Garrido : L'irresponsabilité (en pacte) EmptyMar 14 Jan - 16:14

Dans notre démocratie d’apparat, la langue est bien souvent prise à revers, les mots sont dits à l’envers. Ainsi en va-t-il de la « responsabilité » que François Hollande veut mettre en pacte, croix de bois croix de fer, et dont il compte nous annoncer les grandes vertus lors d’une conférence de presse qui verra toute la garde médiatique rassemblée à ses pieds, en rang serré devant ses belles paroles.

C’est vrai qu’entre les réflexes oligarchiques du Sénat, qui après s’être opportunément auto-exclu de la réforme sur le non-cumul des mandats, tort le bras principe d’immunité parlementaire pour l’un des siens, les déraisons du Conseil constitutionnel qui décide de censurer la lutte contre l’évasion fiscale et les tromperies conjugales du monarque, le concept de « responsabilité » est plus que jamais dans l’air du temps.

L’irresponsabilité, s’entend. Car la responsabilité est par définition incompatible avec la concurrence libre et non faussée, l’autonomie économique et politique du capital, la recherche du meilleur taux de profit en dépit des règles collectives. Bref, avec la politique néolibérale menée par le "Chef " de l'Etat. Le CICE a été un très bon exemple de cette fumisterie : pour soutenir l’offre (c’est-à-dire les positions du capital accumulé contre celles du travail), 20 milliards d’euros ont été concédés aux entreprises de manière indistincte et sans la moindre contre-partie. Un chèque en blanc, les yeux dans les yeux, entre Bercy et le MEDEF. L’ANI a été adopté dans cette même logique : fluidifier le marché du travail afin d’abaisser les coûts de l’embauche et du licenciement, c’est-à-dire déresponsabiliser les détenteurs des moyens de production vis-à-vis des travailleurs.

Mais au-delà des questions économiques, l’irresponsabilité est en réalité le fil rouge de la Vème République elle-même, le filigrane de ses institutions. De quelle responsabilité parle-t-on pour un président intouchable, qui agit en lévitation au-dessus du pays et de ses contre-pouvoirs réguliers, qui formule des promesses sans résultats, et qui ne peut en aucun cas en être tenu responsable politiquement, puisqu’il est inamovible ?

La logique autoritaire du régime s’est encore aggravée avec la pratique de François Hollande ces derniers mois : caporalisme contre les parlementaires et volonté de recourir aux ordonnances pour faire la loi, engagement unilatéral (sans l’aval de l’Assemblée) des forces militaires françaises à divers endroits du continent africain… Et célébration somme toute logique de la Vème République à de risibles occasions (la célébration des 55 ans !), que le Parti socialiste a pourtant critiqué vertement de tout temps. Et ce ne serait pas une tardive, hypocrite et inélégante remise en cause du rôle – c’est vrai archaïque – de la « première dame » qui y changerait quoique ce soit. Encore moins une remise en cause généralisée des collectivités locales au profit de nouvelles féodalités métropolisées. En l’occurrence, le mandat hollandiste s’est ouvert par un véritable coup de force : le traité antidémocratique européen que le candidat PS s’était promis de renégocier a finalement été ratifié en l’état, sans le moindre débat populaire, alors même que le destin économique et politique du pays s’y trouve étroitement lié.

Tant que nous n’aurons pas rompu avec la logique autoritaire de traités néolibéraux qui entravent la souveraineté économique du pays comme avec le principe monarchique qui soutient tout l’édifice de la Vème République, il n’y aura pas de responsabilité politique possible. C’est pourquoi il est temps de passer à la VIème République et de placer en son centre la révocabilité des élus, afin que ces derniers agissent toujours dans l’idée de rendre des comptes à la volonté générale formulée dans les urnes.
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