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 Roubaix-Tourcoing : 300 manifestants s’invitent à la table des négociations de La Redoute (NordÉclair)

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MessageSujet: Roubaix-Tourcoing : 300 manifestants s’invitent à la table des négociations de La Redoute (NordÉclair)   Roubaix-Tourcoing : 300 manifestants s’invitent à la table des négociations de La Redoute (NordÉclair) EmptyMar 21 Jan - 13:12

Les salariés de La Redoute continuent à se faire entendre. Ce lundi, une réunion de négociations concernant les mesures sociales d’accompagnement avait lieu à Roubaix, dans le cadre d’un plan de 1 178 suppressions de postes. Elle a été interrompue par l’intrusion de 300 manifestants, venus notamment de Tourcoing (le site des retours meubles qui sera le premier touché) et de la Martinoire.
 
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La manifestation a débuté à la Bourgogne, sur le site de Tourcoing 5, qui sera le premier touché. Photos Ludovic Maillard

A peine elle-t-elle rentrée dans le vif du sujet que la réunion de négociations a tourné court, avec l’intrusion d’environ 300 manifestants au siège de Roubaix. «  Nous n’avions pas prévu d’investir la salle où avaient lieu les discussions, assure Fabrice Peeters, de la CGT. On était venus pour montrer qu’on était là et que les salariés étaient impliqués dans le mouvement. Et justement, un mouvement, c’est vivant. C’est pour cela que nous nous sommes invités.  » «  De toute façon, on était embourbés  », relativise Thierry Bertin, de SUD. «  On a quand même évoqué les sujets que nous voulions voir abordés, à savoir les préretraites, les départs volontaires, les plans de reconversion et de formation, les départs contraints, détaille Alain Dieudonné, CFE-CGC. La liste est toujours la même mais elle n’est pas exhaustive. On a tiré le signal d’alarme sur le fait que tous les salariés sont en danger et qu’il faut élargir la fiducie (dispositif permettant d’assurer des garanties aux salariés) à tout le personnel de La Redoute. Que se passerait-il si le business plan échouait ?  »

« Ça ne sert à rien de parler avec un mur »

Cécile Rabault, responsable des relations sociales chez Kering, le vendeur, et Annick Legros, DRH de La Redoute, ont été interpellées. L’échange, musclé, s’est soldé par des sifflets et des huées. «  C’est un dialogue de sourds, s’indigne à la sortie Patrice Denonne, délégué (CFDT) du site de Tourcoing 5. La représentante de Kering n’a pas décroché un mot, elle s’est cachée derrière le gars de la sécurité ! Ça ne sert à rien de parler avec un mur. Les gens disent qu’elle va continuer à bouffer du caviar, pendant que nous, on mangera des patates à l’eau ! Les salariés sont au bord de la révolte !  » Il promet un «  conflit hard  » qui ne fait «  que commencer  ».
 
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Cette «  démonstration de force  » a été décidée vers 10 heures, sur le site de Tourcoing 5, où le rendez-vous, acté en intersyndicale, était initialement fixé. Dans les rangs des salariés, qui pour certains pourraient être amenés à travailler à Anzin, beaucoup ne se font guère d’illusions. «  Dans deux ans, on ne parlera plus de La Redoute, assure l’un d’eux. Ils ne sont pas là pour construire quelque chose, ils sont là pour tout foutre en l’air.  » Dominique, 57 ans, chauffeur poids lourds depuis trente-trois ans, est fermement décidé à quitter l’entreprise. «  Au départ, c’était 700 suppressions de postes. Ils annoncent 1 200, vous verrez, ce sera beaucoup plus. Les plus à plaindre, ce sont les jeunes.  » «  Qu’il nous donne du pognon !  », réclame Brigitte, 56 ans, rentrée à La Redoute en 1988. Elle a fait son calcul : «  Ce qu’ils me proposent, ça fait 14 000 euros ! Pour autant d’années, c’est une honte ! Avec mon mari qui n’a pas de travail, de quoi je vais vivre ? Je me bats pour avoir de l’argent. Pinault en a, il s’est fait sa fortune sur notre dos. On a fait des heures, des samedis... C’est notre du.  »

Une manif à Lille et au Grand Stade

L’assemblée générale qui a suivi a décidé d’une grande manifestation à Lille mardi prochain. «  On devrait monter dans les étages, montrer aux autres que nous, on se mobilise  », s’énerve une salariée. Vendredi, une nouvelle séance de discussions autour des mesures sociales est prévue. Les salariés espèrent que le périmètre de l’accompagnement des salariés sera bel et bien élargi à l’ensemble du personnel et non aux seuls 1 178 départs. Ce sera aussi le jour du match de foot Lille-Rennes, au Grand Stade, au cours duquel les salariés veulent se faire entendre (l’équipe de Rennes appartient à François Pinault). Martine Aubry, qu’ils ont sollicitée, leur aurait fourni une cinquantaine de places. «  C’est super, commente un salarié. Heureusement qu’il y a bientôt les élections...  »

La direction veut « entrer vite dans la dynamique de négociation »

La direction de La Redoute a été discrète ces derniers jours, ne commentant pas les récents débrayages des salariés. Elle a néanmoins tenu à apporter son point de vue, alors que débutent les discussions sur le volet social du plan de reprise. Des rencontres auxquelles Kering assiste, car il le financera. «  La première réunion de négociation a eu lieu ce lundi ; la deuxième aura lieu vendredi et il y en aura d’autres ensuite. La direction souhaite traiter en priorité avec les organisations syndicales la question des préretraites et des départs volontaires. Ce qui lui importe aujourd’hui, c’est de pouvoir entrer vite dans la dynamique de négociation, parce que les salariés ont une attente forte sur ces points  », expliquent Nathalie Balla et Eric Courteille.

Les repreneurs n’envisagent pas un élargissement du volet social à l’ensemble du personnel. «  Concernant la fiducie, son objectif est de financer et de garantir l’ensemble des mesures d’accompagnement social. Par ailleurs, Kering finance à hauteur de 315 millions d’euros le plan de transformation et le plan d’affaires qui permettront d’assurer l’avenir de La Redoute et des salariés amenés à accompagner cet avenir.  »
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