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 Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers

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MessageSujet: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 10:02

Mercredi 16 avril

Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop

C'est une idée qui court en France. Pascal Lamy, socialiste et ancien directeur général de l'OMC, l'évoquait en estimant qu'un « petit boulot c'est mieux que pas de boulot du tout ». Le président du Medef, Pierre Gattaz, plein d'égards pour les chômeurs, est allé plus loin : pour les aider, il faudra baisser le Smic.

Ce minimum, c’est beaucoup trop. Voilà donc la dernière idée moderne. On ne peut pas dire qu’elle soit toute neuve, elle est même appliquée en Allemagne depuis longtemps, mais elle court ces temps-ci dans Paris, avec une vigueur nouvelle. Pascal Lamy, socialiste et proche de François Hollande, disait il y a quinze jours qu'« un petit boulot c’est mieux que pas de boulot du tout ». Pierre Gattaz, président du Medef, vient de lui emboîter le pas. Il propose aux partenaires sociaux et au gouvernement la création d’un « salaire transitoire au-dessous du Smic ».

Mais ne vous méprenez pas ! Il ne s’agit pas de recruter de la main-d’œuvre en la payant au lance-pierre, voire en ne la payant pas du tout. Le patron des patrons ne veut pas sur-exploiter les jeunes ou les personnes sans emploi. Son approche est économique, mais elle est d’abord altruiste et désintéressée. Moins on paiera les gens, plus on leur rendra service !

Il s’agit ni plus ni moins de mettre en œuvre une politique de civilisation, comme le disait Nicolas Sarkozy en 2008, en s’inspirant d’Edgard Morin. Quelque part, Pascal Lamy et Pierre Gattaz se réclament en effet d’une forme de préoccupation humaine, et même de générosité, en réclamant qu’on rétribue le travail au-dessous du salaire minimum.

Pierre Gattaz et ses amis sont des anti-cyniques par excellence, dont le cœur saigne à la vision des malheurs de leurs semblables. Pour un peu, ils arpenteraient le macadam en s’écriant : “ Tous ensemble, tous ensemble, ouais ! ”

Car ce qui les désole c’est que tant de gens aient trop de mal à trouver du travail, et ce qu’ils constatent c’est que cette valeur inestimable, la valeur travail, est entravée par la valeur salaire. Il faudrait donc se pencher vers les personnes en difficulté, non pas pour les plumer mais pour les remplumer…

Comment ? En abaissant la rémunération à l'échelle de la personne concernée. Plus le “ salarié ” serait débutant, ou plus il serait à la rue, et plus la rétribution serait adaptée à son profil. On connaissait le travail du stagiaire, accompli pour la gloire du CV, il faudrait inventer le salaire inférieur au Minimum : il « permettrait de mettre le pied à l’étrier », dit Pierre Gattaz. Lequel ajoute : « Il vaut mieux quelqu’un qui travaille dans l’entreprise avec un salaire un peu moins élevé que le Smic, de façon temporaire et transitoire, plutôt que de le laisser au chômage. »

C’est beau comme de l’antique et c’est adapté au troisième millénaire. Il s’agit de dépasser « les doctrines démodées », par exemple ce dicton stupide qui soutient que tout travail mérite salaire, alors que le travail n’a pas de prix, et qu’il est un salaire en soi. L’exercer, c’est déjà s’enrichir !

Il y a donc du réalisme dans la proposition de Pierre Gattaz, et l’une de ses phrases le prouve : « Le niveau élevé du Smic est une marche d’escalier difficile à franchir en France. » C’est vrai que 1 100 euros net par mois, c’est terriblement “ élevé ” pour se nourrir, se chauffer, se déplacer, et payer son loyer.

Mais l’abaissement du Smic, au-delà de sa dimension philanthropique, serait également un acte de courage. Comme le dit l’ancien patron de l’OMC, l’organisation mondiale du commerce, « c'est l'état d'esprit des Français qui est le problème (...) C'est un état d'esprit défensif ». Et il ajoute : « Aussi longtemps que cette pédagogie ne sera pas faite, je pense que nous resterons, en quelque sorte, tétanisés, coincés, peureux. »

Il a raison Lamy, il a raison Gattaz, ils ont raison tous ceux que ne choquent pas les petits boulots à l’allemande. Il n’y a que cette sectaire de Laurence Parisot pour juger qu’il s’agit là d’une « logique esclavagiste ». Être « coincé, tétanisé, peureux », à l’idée que huit cents euros par mois c’est insuffisant pour vivre, c’est vraiment misérable !

Hubert Huertas


Dernière édition par Admin le Jeu 17 Avr - 6:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 10:03

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 11:00

Mardi 15 avril 2014

Salopards

Cela fait quelques jours que nous entendons parler du SMIC. Ce sujet surgit dans l'actualité sans crier gare. C’est donc le signe que de grands bouleversements sur le salaire minimum sont à attendre, les premiers ballons d’essais sont lancés. Comment faire accepter décemment une baisse directe du SMIC sans provoquer des remous, voire des émeutes en France ? Voilà le cœur de l’affaire.

Allons bon, on a l’habitude de ce genre de coups tordus de la part de l’UMP, notamment lorsque Laurent Wauquiez proposait de faire travailler « gratuitement » des allocataires du RSA en 2011. La gauche à l’époque s’était insurgée contre ces propositions à l’emporte-pièce. Mais ça c’était avant.

En 2014, le contenu politique de la droite est complètement épuisé, puisque le Parti Socialiste fait exactement la même politique économique. C’est amusant de voir que maintenant entre la « gauche » gouvernementale et l’UMP, on se retrouve dans des débats dignes de la grande époque du gauchisme pour savoir où placer la virgule, quelle intonation donner à telle ou telle phrase. Blague à part, ce sont bel et bien les caciques du Parti Socialiste qui ont lancé les attaques les plus virulentes contre le SMIC ces dernières semaines. C’est à en pleurer. Bien sur, ce ne sont pas tous les socialistes. On imagine mal voir Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche ou Liêm Hoang-Ngoc demander à rémunérer des travaux en dessous du SMIC. Ces attaques proviennent en premier lieu de Pascal Lamy.

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Cet olibrius a été directeur de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), que l’on pourrait nommer Libertern (l'internationale libérale en quelque sorte). Cet homme propose tout simplement des «petits boulots» payés en dessous du Smic. Il ose même tenir ce genre de propos : « Un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot ». Dans un sens, il est préférable d’avoir ce genre d’individus disant clairement le fond de leur pensée et qui la défendent contre vents et marées : le décor a le mérite d'être posé ! Dis-nous Pascal, quelle sera la prochaine étape ? On va arrêter d’envoyer les enfants à l’école et on les refait travailler ? Ben voyons, c’est LA solution, la Chine est compétitive grâce à l’exploitation des enfants. Faisons de même, nous gagnerons des « parts de marché ». C’est peu ou prou la position de cette affreuse libérale de Sophie de Menthon. Mais la désespérance ne s’arrête pas, voilà qu’un homme respectable de mon point de vue a franchi le Rubicon ! Hubert Véderine enfonce le clou : « Je pense que Pascal Lamy, même si c'est choquant, n'a pas entièrement tort. C'est une étape pour la réinsertion dans le marché du travail. ».

Sous Sarkozy, il ne me semble même pas que le MEDEF parlait de la sorte. Et bien là, sous un gouvernement de gauche, ce sont des gens du PS qui tiennent ce genre de discours.

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Avec ces signaux envoyés, il n’en fallait pas plus au MEDEF pour se mettre au diapason ! Voilà que Pierre Gattaz se positionne pour « l’instauration d’un salaire transitoire en dessous du SMIC ». Je vais le citer dans le texte : « il vaut mieux quelqu’un qui travaille dans l’entreprise avec un salaire un peu moins élevé que le Smic, de façon temporaire et transitoire, plutôt que de le laisser au chômage ». N’importe qui d’un peu sensé comprendra que les entreprises préféreront n’avoir que des employés sous ce régime transitoire pour n’avoir jamais à payer des salaires au niveau du SMIC. Et quand des employés sortiront de ce régime transitoire, il ne faudra pas s’attendre à avoir des salaires au-dessus du SMIC.

Grosso modo, le MEDEF veut faire de la France un Royaume-Uni qui ne dit pas son nom. Les contrats 0 heure seront légions. Il faudra pour cela faire exploser le Code du Travail, c’est-à-dire revenir un siècle en arrière. Bien évidemment, cela serait de la pure fiction. J'ose espérer que le gouvernement ne pourra jamais supprimer le SMIC en France. Pour autant, il y a un véritable loup qui se cache dans la bergerie. Pourquoi ?

Chers lecteurs, vous n’êtes pas sans savoir qu’en Allemagne, l’équivalent du PS a réussi à « imposer » le SMIC. Il sera de l’ordre de 8.50 euros de l’heure. En France, il est de 9.53 euros de l’heure. Vous voyez directement où les gouvernants veulent en venir. Toute la journée, on vous bassine sur le fait que le « coût du travail est trop élevé par rapport à l’Allemagne ». La boucle est bouclée. Il y a une agitation de chiffon rouge sur la suppression du SMIC pour que vous acceptiez mieux une simple baisse du taux horaire du SMIC pour le caler à celui de l’Allemagne. En gros, c’est une perte massive de pouvoir d’achat. Je le dis clairement, ces gens sont des salopards !

C’est un non-sens économique. Enfin si, ça a du sens si l’on veut mettre l’état social à genoux. La baisse généralisée des salaires aura une conséquence immédiate : la consommation populaire va décliner. Nous allons donc devoir recourir à l’emprunt et à la dette creusant ainsi les déficits. Et l’on reviendra vous dire que la dette ne cesse d’augmenter et que l’on peut plus être en mesure de financer les services publics, les hôpitaux, le chômage, les retraites. Je ne vous fais pas un dessin, mais c’est exactement ce qui a mis la Grèce dans la misère. Une misère qu’elle n’avait plus connue depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Nous sommes en grand danger ! Mais il y a des alternatives.

Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers Genereux-300x199

Face à cette mise en place d’un état minimal (le rêve de tout libéral qui se respecte) nous pouvons proposer le renforcement de l’état social. Comment serions-nous en mesure de faire cela ? La base de l’économie française repose sur la consommation. La logique serait donc d’augmenter les salaires. Mettre un SMIC à 1700 euros par mois coûterait à la France 20 milliards d’euros. Quand on sait que les grands patrons du CAC40 se versent 210 milliards de dividendes par an dans la poche, nous ne sommes pas trop méchants à ne pas exiger un SMIC à 2000 euros par mois ! Voilà déjà qui relancerait le principal moteur de l’économie française. Mais surtout, nous devons ne rien lâcher sur le code du travail. Des témoignages concordent sur le fait que cela est le principal obstacle à l’appétit sans limite du patronat parasite !

Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers Dumping-300x199

Bien sur, ce ne sera pas une mesure isolée qui résoudra tous les problèmes. Nous devons être intransigeants vis-à-vis du gouvernement. L’acte III de la décentralisation va organiser le territoire républicain autour de la notion de pôles de compétitivité. Je vous le dis d’avance, le but de ces mesures n’est pas tant de faire des économies sur le « fonctionnement de l’État », mais cela sera une porte ouverte pour la différenciation des niveaux de salaires. Bientôt, vous verrez des entreprises exiger d’avoir sur des bassins peu « compétitifs » un SMIC inférieur au seuil défini par la loi. Pourquoi s’arrêter là lorsque l’on est puissant dans le rapport de force ? L’attaque massive contre le monde du travail doit être punie, mais derrière ces attaques, ce sont l’unité et les valeurs républicaines qui sont en ligne de mire. Jugez sur pièce. Denis Kessler a dit : «Il s'agit de défaire méthodiquement le programme du CNR ». Il est hors de question que nous revenions à une situation d’avant-guerre. La Gauche républicaine doit se mettre vent debout contre ce qui s’annonce être la fin du contrat social. Il faut mettre un grand coup de balai. Les institutions doivent changer pour que le Peuple ne soit plus en situation de subir ce genre d’attaques. Il devient insupportable de voir la misère se généraliser, de voir des jeunes sur-diplômés ne pas trouver de travail car considérés comme trop qualifiés, de voir des jeunes sans diplômes écumer les agences de Pôle Emploi car considérés comme pas assez qualifiés, de voir des gens à 67 ou 68 ans reprendre des petits jobs parce que les pensions sont trop faibles. Ça suffit ! Nous ne devons avoir qu’un programme, celui du bonheur et des jours heureux !

Arnaud Guvenatam, pour Plaidoyer Républicain
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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 16:32

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 16:45

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 19:08

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 20:55

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyMer 16 Avr - 21:04

Mercredi 16 avril 2014

Stop aux attaques contre le SMIC !

C’était prévisible : à force de multiplier les cadeaux au grand patronat, celui-ci se permet toutes les exigences. Désormais, c’est le SMIC qui est attaqué.

A la suite de Pascal Lamy et de trois économistes proches du PS, Pierre Gattaz, président du Medef, vient de proposer la création d’un « SMIC intermédiaire », qui permettrait à «un jeune ou quelqu’un qui ne trouve pas de travail de rentrer dans l’entreprise de façon transitoire avec un salaire adapté, qui ne serait pas forcément le salaire du SMIC».

Ces propos sont inacceptables. Les Français ne sont en rien des privilégiés. Qui peut vivre avec 1128 euros par mois ? Rappelons que contrairement aux idées répandues, de nombreux pays ont des salaires minimum plus élevés qu’en France (Luxembourg, Belgique, Pays Bas, Irlande, etc.). Le SMIC n’est pas un frein à l’emploi. Ce qui provoque le chômage, c’est le coût du capital et non pas les salaires.

Le SMIC doit être le même sur tout le territoire, quels que soient l’âge et la situation professionnelle ou géographique des personnes. Il faut l’augmenter au moins jusqu’à 1700 euros brut. Cela permettrait une réduction des inégalités salariales et de favoriser l’égalité femme-homme, puisque les femmes sont près de deux fois plus souvent au SMIC que les hommes. La revalorisation du SMIC est par ailleurs indispensable pour relancer l’activité car les ménages touchant le SMIC consomment l’intégralité de leurs revenus. Le gouvernement doit arrêter de suivre les injonctions des banquiers et des multinationales et, enfin, commencer à écouter le peuple.

Guillaume Etievant, Secrétaire National à l'économie et au travail du Parti de Gauche

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptyVen 18 Avr - 7:29

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MessageSujet: Re: Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers   Pierre Gattaz : le minimum, c'est encore trop (Médiapart) + Divers EmptySam 19 Avr - 10:45

Vendredi 18 avril 2014

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S'attaquer au Smic : misère de l’économie

Pour Guillaume Etievant, Secrétaire national à l’Economie et au Travail du Parti de gauche, ceux qui, comme l'économiste Philippe Aghion, proposent un Smic différent selon l'âge ou la situation géographique, font fausse route. Selon lui, « les promoteurs de l’orthodoxie néolibérale qui ont les bonnes grâces de François Hollande continuent à rabâcher des méthodes qui ont pourtant prouvé leurs échecs ».

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BAZIZ CHIBANE/SIPA

Sur le plateau de l’émission « Mots croisés » lundi dernier, l’économiste Philippe Aghion était en pleine effervescence. Dès qu’Yves Calvi lui donnait la parole, il se mettait à discourir frénétiquement sur la nécessité d’accélérer les réformes structurelles pour plaire à Bruxelles. En pleine admiration pour le modèle scandinave, ce professeur d’économie à Harvard a passé l’émission à bavasser sur les immortels principes du néolibéralisme : il faudrait baisser les dépenses publiques, supprimer les départements, faire des économies dans le système de santé, faciliter les licenciements et diminuer les impôts des entreprises. Il ne s’est en revanche pas étendu sur la suppression du Smic, qu’il défend pourtant dans son ouvrage Changer de modèle, de nouvelles idées pour une nouvelle croissance*, qu’il vient de publier avec Elie Cohen et Gilbert Cette. Selon eux, il faut « réformer la politique de revalorisation du Smic en tenant compte des régions ou de l'âge », comme l’a répété Philippe Aghion après leur entretien avec François Hollande mardi dernier. Revaloriser différemment le Smic selon la situation professionnelle ou géographique des personnes, c’est faire disparaitre la nature même du Smic, c’est-à-dire un minimum salarial horaire protégeant les salariés de la même manière sur l’ensemble du territoire de la République.

A en croire Philippe Aghion, notre modèle social serait dépassé car il ne conviendrait qu’à l’économie de rattrapage des Trente glorieuses et serait inapte à s’adapter à l’économie d’innovation d’aujourd’hui. Rien n’est plus faux. C’est précisément avec un Etat interventionniste et investissant massivement que notre modèle économique pourra être plus innovant et en particulier effectuer la bifurcation écologique. Et c’est en rendant les salariés maîtres de leur destin dans leurs entreprises, notamment en augmentant les droits des Comités d'entreprises, que notre économie pourra être plus dynamique et portée vers l’avenir. Pour sortir de la crise, il faut donc retrouver les fondamentaux du programme du Conseil national de la Résistance, et non pas détruire le peu qu’il en reste encore après des années d’austérité généralisée.

La proposition des économistes tels que Philippe Aghion, d’augmenter encore plus la flexibilité du marché du travail tout en sécurisant les parcours professionnel par une meilleure politique de formation professionnelle est vouée à l’échec : les salariés précarisés et mal payés, même dans le système rêvé par Aghion qui leur permettrait de passer d’un emploi à l’autre sans difficulté, ne seront que des pions dans le jeu des actionnaires. Et celui-ci n’a qu’un but : augmenter leur taux de profit. La multiplication des cadeaux fiscaux ces dernières années le prouve : le crédit impôt recherche représente une rente financière pour les grands groupes et ne bénéficie que très peu aux efforts concrets de recherche. Quant aux allégements de cotisations sociales, ils n’ont jamais permis de diminuer le chômage. Déjà en 2009, même la Cour des Comptes affirmait que « s’agissant des allègements généraux sur les bas salaires, leur efficacité sur l’emploi est trop incertaine pour ne pas amener à reconsidérer leur ampleur, voire leur pérennité. »

Le modèle suédois n'est pas un exemple

Pour défendre ses propositions, Philippe Aghion n’a de cesse de se référer au modèle suédois. Il vante notamment le fait que depuis 1990 l’emploi dans le secteur public est passé là-bas de 1,7 million à 1,3 million de salariés tandis que l’emploi dans le secteur privé est passé de 2,8 à 3,25 millions. Il veut faire croire que cela serait l’effet d’une politique fiscale de l’offre. Or, il ne s’agit pas d’emplois nouveaux dans le secteur privé, mais d’un transfert lié à la privatisation massive des services de santé et des écoles ! Les Suédois ont subi une dérèglementation de leurs services publics sans précédent (transports, énergie, télécommunications, etc.) et une politique fiscale qui a renforcé les inégalités avec notamment une augmentation importante de la TVA et des impôts locaux, et un durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage et à l’assurance maladie. Le résultat a été une augmentation historique des inégalités dans ce pays, accentuée par la déflation salariale.

Quand à défendre une disparition ou une baisse du Smic, c’est non seulement une aberration sociale (qui peut vivre décemment avec moins de 1 128 euros par mois ?) mais également un non-sens économique. D’abord, contrairement aux idées répandues, de nombreux pays ont des salaires minimum plus élevés qu’en France (Luxembourg, Belgique, Pays Bas, Irlande, etc.) Ensuite, une diminution du Smic aurait des conséquences désastreuses sur l’activité car les ménages touchant le Smic consomment l’intégralité de leurs revenus. Cela accentuerait également les inégalités femme-homme puisque les femmes sont près de deux fois plus souvent au Smic que les hommes.
 
Les promoteurs de l’orthodoxie néolibérale qui ont les bonnes grâces de François Hollande continuent donc à rabâcher des méthodes qui ont pourtant prouvé leurs échecs. Ils ont même la prétention d’appeler cela de « nouvelles idées » alors qu’elles ne sont que l’éternelle répétition des principes réactionnaires. Il est regrettable que le système politique et médiatique fasse si souvent la promotion de cette économie de la misère, pourtant contredite en permanence par les faits et qui n’a que des impacts négatifs pour la population. L’économie doit être une arme intellectuelle pour comprendre et améliorer le monde, et non pas un outil de propagande justifiant les politiques antisociales et permettant à certains « experts » de maximiser leur rente financière et leur gratification symbolique tout en masquant les intérêts qu’ils servent derrière une autoproclamée neutralité.

Changer de modèle, de nouvelles idées pour une nouvelle croissance, Philippe Aghion, Gilbert Cette, Elie Cohen, Ed. Odile Jacob, avril 2014.

Guillaume Etiévant
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