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 SNCM, coup d’arrêt ? (Parti de Gauche) + SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable " (PCF) + SNCM : Sabordage en Méditerranée (Humanité)

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SNCM, coup d’arrêt ? (Parti de Gauche) + SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable " (PCF) + SNCM : Sabordage en Méditerranée (Humanité) Empty
MessageSujet: SNCM, coup d’arrêt ? (Parti de Gauche) + SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable " (PCF) + SNCM : Sabordage en Méditerranée (Humanité)   SNCM, coup d’arrêt ? (Parti de Gauche) + SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable " (PCF) + SNCM : Sabordage en Méditerranée (Humanité) EmptyMar 13 Mai - 14:09

Lundi 12 mai 2014

SNCM, coup d’arrêt ?

Aujourd’hui se tient le Conseil d’administration de la SNCM qui aurait pour conséquence de mettre un coup d’arrêt à son plan de redressement, coup d’arrêt qui pourrait bien mettre un terme à tout espoir pour la survie de la SNCM qui assure la continuité du service public entre la Corse et le continent. Les actionnaires privés majoritaires à 66%, Transdev et Veolia, ne le juge pas réalisable…

En effet, l’Union européenne réclame 440 millions d’euros à la SNCM. Saisie en 2007 par le groupe italien Corsica Ferries, Bruxelles a jugé que des aides perçues pour le service “ complémentaire ” de desserte de la Corse ne compensaient aucun besoin réel de service public et ont procuré un avantage indu à la SNCM. « Complémentaires » parce qu’ils auraient permis d’intensifier le trafic l’été, sous-entendu et non le reste de l’année. L’été étant pour les touristes, le reste de l’année pour les usagers selon la Commission européenne.

SNCM, coup d’arrêt ? (Parti de Gauche) + SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable " (PCF) + SNCM : Sabordage en Méditerranée (Humanité) 642-transports-2009_NGV_SNCM%201

Nous pouvons reconnaître effectivement, avec la Commission, que les usagers, et nous ne ferons pas de distinction entre les usagers, sont moins important l’été que l’hiver au vu des flux en période estivale. Les besoins (investissements, personnels) sont donc forcément plus importants l’été que l’hiver et pour autant nécessaires afin de faire survivre une activité en situation de concurrence déloyale. La SNCM assure la même qualité de service (régularité, horaires) en hiver qu’en été, principe du service public de continuité territoriale. Comment pourrait-elle assurer la même qualité de service toute l’année si elle ne faisait pas les investissements nécessaires à la période la plus intense ? 300 000 personnes vivent en Corse, et plus du quart des natifs corses vivent sur le continent. Ce qui génère des va-et-vient permanents. Ce service public est le garant d’un maintien d’une population à l’année sur l’île.

En vertu de la sacro-sainte concurrence loyale et non faussée, il est demandé à la SNCM de rembourser 440 millions. Pas grand monde ne va voir si Corsica ferries doit rembourser les aides qu’elle a, elle-même perçues, notamment par la Collectivité territoriale corse, par ailleurs cette dernière serait la bénéficiaire des 440 millions réclamés par l’UE (!)… Et surtout pas grand monde n’est allé voir les conséquences d’une concurrence déloyale organisé grâce au dumping social pratiqué par Corsica ferries, permis par un droit du travail à la carte. Les tenants de l’austérité sont bien plus préoccupés par une traque acharnée de ce qui pourrait ressembler une dépense de l’Etat (qui est actionnaire à 25% de la SNCM).

Pourtant on avait fini par y croire. L’Etat avait promis l’achat de 4 navires mixtes (à Gaz Naturel Liquéfié), un espoir aussi bien pour le fret que pour les passagers pour stabiliser l’activité avec une vraie ambition écologique.

Et bien non ! Après Veolia, c’est donc Transdev qui cherche à se retirer. Au détriment des 2500 salariés qui luttent pour un service public efficace dont l’utilité n’est pas à démontrer.
A qui la faute ?… L’Etat assure avoir déposé tous les recours nécessaires pour dénoncer la décision de la Commission et en attendant refuse de payer.
Aujourd’hui, ce que dénoncent les actionnaires, c’est la crédibilité de l’Etat dans cette affaire. En refusant de désobéir à l’Union européenne, l’Etat est dans une situation intenable. Qui va le croire ? Et surtout pourquoi oublier que Transdev est une filiale de la Caisse des dépôts, elle-même agissant pour le compte de l’Etat ? On retire d’une main ce qu’on donne de l’autre. Ce sont là des opérations incompréhensibles pour tous, au détriment de la notion d’intérêt général, à la fois social et écologique.

Aujourd’hui les choses semblent pliées. Transdev désavoue le directoire qui ne sera pas renouvelé et c’est le plan de redressement de la SNCM qui est mis à mal. Le but recherché ? une liquidation de la société qui serait un moyen de ne pas payer les 440 millions à l’Union européenne. C’est bien l’incapacité de l’Etat à prendre une décision forte qui manque ! Les actionnaires ne croient pas en sa capacité à être un Etat souverain… et ils ne prennent pas les risques que l’Etat refuse de prendre.

Et maintenant ?… on parle d’une société d’économie mixte à laquelle les collectivités pourraient participer. On en est à se demander si, avec la modernisation de l’Action publique, le gouvernement ne refilerait pas le bébé aux Régions, tant qu’à faire… Un peu comme un nouveau credo ! Donnons aux collectivités locales ce qui embête le monde, tout en leur reprochant d’avoir trop de fonctionnaires, de dépenser trop, pour faire mal ce que l’état refuse de faire.
Tout cela, parce que le gouvernement français refuse de désobéir à cette Europe libérale qu’il contribue à construire… Personne ne s’y trompe ! La faible participation prévue aux prochaines élections européennes du 25 mai, montre à quel point le doux mot d’ordre d’une « Europe sociale » est un leurre qui ne fonctionne plus.

En attendant, après cette énième déception de la part de l’Etat, sur les quais, pas grand monde n’y croit…

Encore quelques heures avant de connaître le nouvel épisode qui pourrait bien être le dernier pour les salariés.

Marie Batoux


Dernière édition par Admin le Mer 14 Mai - 18:04, édité 1 fois
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Mercredi 14 mai 2014

SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable "

Dans le dossier de la SNCM, l’attitude de l’État est marquée par la duplicité et l’irresponsabilité.
Le gouvernement, avec des arguments fallacieux, alors même qu’il a tous les leviers, est en train de s’en laver les mains de la façon la plus désinvolte.

C’est un véritable scandale d’État qui se poursuit sous nos yeux depuis 2005 et la privatisation de la compagnie. Le ministre rejette la faute sur Transdev alors que l’État en est actionnaire à 50% par le biais de la Caisse des dépôts et consignations. Le ministre se cache derrière les amendes de la commission alors que ces amendes ne sont pas exigibles auprès de la compagnie elle-même, le service ayant été rendu d’une part et la responsabilité de la privatisation et de ses formes incombant à l’État lui-même d’autre part, tandis que la Collectivité Territoriale de Corse assure les viabilité de la compagnie dans l’appel d’offre qu’elle a remporté.
Cette attitude est scandaleuse, parce qu’elle se moque des usagers, elle se moque du contribuable, elle se moque des salariés. En agissant ainsi, le gouvernement bafoue l'intérêt de la France.

Un projet de développement clair a été adopté, l’État refuse de l’accompagner et se cache derrière son petit doigt. Il applique ainsi les politiques de libéralisation des transports tant adulées à Bruxelles. Deux mille emplois directs sont menacés et autant d’emplois induits. Nous appelons à la mobilisation !

•Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
•Michel Stefani, secrétaire régional du PCF Corse et conseiller territorial de Corse
•Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF Bouches-du-Rhône
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Mercredi 14 mai 2014

SNCM : Sabordage en Méditerranée

L’attitude du gouvernement, prêtant la main à Veolia pour débarquer le directoire de la SNCM et jeter par-dessus bord son projet de développement, fait l’effet d’une torpille contre la SNCM. Lire l'événement et l'entretien avec Dominique Bucchini, président (PCF) de l'Assemblée de Corse.

SNCM, coup d’arrêt ? (Parti de Gauche) + SNCM : " L'attitude de l’État est irresponsable " (PCF) + SNCM : Sabordage en Méditerranée (Humanité) Sncm

Touché ! L’attitude du gouvernement, prêtant la main à Veolia pour débarquer le directoire de la SNCM et jeter par-dessus bord son projet de développement, fait l’effet d’une torpille tirée contre la compagnie maritime qui assure la continuité territoriale entre la Corse et le continent. Car, au-delà de l’éviction du président, Marc Dufour, l’abstention des trois représentants du ministre (au fait, n’est-ce pas Arnaud Montebourg qui occupe le portefeuille de l’Économie ?) ouvre le champ libre au démantèlement de l’ancienne société publique, privatisée depuis 2006 mais dans laquelle l’État conserve 25% du capital.

Là où les salariés, les syndicats, les élus locaux attendaient un État stratège, ils ont trouvé un État torpilleur.
La nature ayant horreur du vide, on devine aisément qu’au moment où à Marseille, Ajaccio ou Bastia, des marins crient à la trahison, patrons et actionnaires de la compagnie italienne Corsica Ferries, tristement célèbre pour le dumping social effréné pratiqué sur ses paquebots de couleur jaune, ont toutes les raisons de faire la fête. Dans cette bataille navale meurtrière de la libéralisation des transports, codifiée par la Commission européenne, la notion d’intérêt général, de service public garantissant à tous les citoyens l’égalité du droit de se déplacer même quand ils résident en zone insulaire, est depuis longtemps coulée.

Un naufrage qui entraîne par le fond des milliers d’emplois. Aujourd’hui menacée dans son existence même, la SNCM subit en effet une double, voire triple peine. Lâchée par l’État, qui adopte le rite du lavage des mains de Ponce Pilate, la compagnie est sous le coup de deux lourdes amendes de la Commission européenne au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée. L’une sanctionne les conditions de sa privatisation, l’autre vise un soutien public à la continuité des transports, exigence du service public, tout au long de l’année. La SNCM a connu des périodes de gros temps, elle affronte aujourd’hui non pas une tempête, mais un acte délibéré de sabordage.

Lire aussi l'entretien avec Dominique Bucchini, président (PCF) de l'Assemblée de Corse :  « Ce qui s’est opéré lundi est un lynchage qui laisse la main à un actionnaire qui n’a aucun projet »

Jean-Paul Piérot
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