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 C'est l'austérité qu'il faut limoger ! (Patrick Le Hyaric)

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C'est l'austérité qu'il faut limoger ! (Patrick Le Hyaric) Empty
MessageSujet: C'est l'austérité qu'il faut limoger ! (Patrick Le Hyaric)   C'est l'austérité qu'il faut limoger ! (Patrick Le Hyaric) EmptyVen 12 Juil - 13:38

Le limogeage brutal de Mme Delphine Batho du gouvernement exprime d’abord la volonté du Président de la République et du Premier ministre de tenir coûte que coûte le cap de l’austérité budgétaire.
C’est une marque de la soumission permanente aux dogmes du dernier traité budgétaire et aux injonctions de la commission de Bruxelles. C’est malheureusement dans ce même esprit de soumission volontaire que la France a obéi aux ordres de Bruxelles et de Washington  en interdisant le survol de son territoire à l’avion du Président Bolivien Evo Morales.
Notre pays doit être libre des ses actes, de sa politique, de ses choix et cesser de se plier aux injonctions extérieures. Ceux qui détiennent les rènes de l’Etat sont plus prompts malheureusement à y répondre qu’aux demandes populaires. Ils refusent obstinément tout débat à gauche, y compris au sein du Parti socialiste et même du gouvernement. La politique mise en œuvre ne correspond d’ailleurs pas au programme choisi par les militants socialistes.
Ceci créé un malaise de plus en plus  grand au sein même du Parti socialiste dont l’électorat, une nouvelle fois, voit s’envoler les quelques espoirs ou illusions qu’il pouvait avoir. Comme celui du Front de Gauche ou d’Europe Ecologie il n’avait pas voté seulement pour battre N. Sarkozy, mais surtout pour une autre politique de changement à gauche. C’est dire s’il devient nécessaire de travailler à un rassemblement d’un nouveau type de celles et ceux qui, dans leur diversité, se réclament d’un changement de cap à gauche, à l’image de celui esquissé lors des assises citoyennes de Montreuil, le 16 juin dernier.
Leur prolongement sera une part essentielle de l’activité de la prochaine fête de l’Humanité les 13, 14 et 15 septembre prochain dans la mesure où son ampleur et la qualité des débats qui s’y tiendront, seront le creuset de ces rassemblements indispensables contre l’austérité et pour une autre politique.
Quand Mme D. Batho regrette « un tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l’extrême droite », elle fait un constat, une critique et alerte contre un danger maintes fois énoncé ici et largement partagé à gauche. Et elle n’est pas la seule à penser ainsi jusqu’au sein du gouvernement et de la direction du Parti socialiste. Mais les institutions sont ainsi faites qu’une fois élus, les Présidents de la République se comportent en monarques sans écouter celles et ceux qui les ont portés au pouvoir. Ils n’hésitent pas à renier leurs engagements d’hier, comme le prouve encore la volonté de prolonger les contre-réformes des retraites engagées depuis 2002 par des gouvernements de droite.
En vérité, François Hollande veut sans cesse « rassurer » les marchés financiers internationaux et Mme Merkel. Il leur signifie qu’il peut plus facilement que la droite maintenir un consensus social pour réduire encore les dépenses publiques et augmenter la part de la valeur ajoutée nationale transférée aux profits du capital, comme l’a réclamé le nouveau président du Medef au cours d’une émission de radio dimanche soir et lors de la rencontre du cercle des économistes c’est le PDG de Total, Monsieur de Margerie qui s’est écrié «  Le vrai problème qu’on a en France c’est l’Etat ». C’est malheureusement dans ce sens qu’est rédigé le projet budgétaire de l’année prochaine.
Alors que les dépenses publiques nécessaires augmentent naturellement d’une année sur l’autre à cause du vieillissement de la population, de nouveaux besoins sociaux, du chômage et des nécessaires mesures d’accompagnement de la crise, les dirigeants du pays s’apprêtent à les réduire de 28 milliards d’euros pour les deux ans à venir. De nouvelles coupes sont envisagées dans le budget de la sécurité sociale. Le blocage des salaires des agents publics, s’accompagnera de la suppression de 3 200 postes. Des services publics comme l’agence de l’environnement et maîtrise de l’énergie, l’audiovisuel public, le centre national du cinéma et d’autres agences de l’Etat seront considérablement amputés. Le rationnement des collectivités territoriales sera renforcé.
Dans le même temps, les impôts et cotisations seront augmentés de 6 milliards, selon le ministère du budget, ou de 12 milliards selon la Cour des comptes. Rappelons qu’une telle augmentation des prélèvements interviendrait après une hausse de 28 milliards en 2012 et 33 milliards en 2013. Au-delà de leur injustice, ces choix constituent une faute grave.
Aucun des pays où a été appliquée l’austérité budgétaire ces dernières années n’a connu de redressement. Au contraire, tous se sont enfoncés un peu plus dans les difficultés économiques, par la perte de leur souveraineté politique ou industrielle, par une augmentation considérable du chômage et de la pauvreté.

Notre pays doit sortir de cette impasse mortifère. Il est grand temps que nos concitoyens s’en mêlent. Il est urgent de lancer un débat approfondi portant sur les moyens d’obtenir un autre budget, une réforme fiscale juste, l’investissement dans le développement humain. Il faut trouver des  réponses aux besoins sociaux ainsi qu’aux défis majeurs de la transition écologique de nos systèmes de productions, qui nécessitent d’ailleurs des investissements considérables dans la formation, la recherche et la création d’emplois nouveaux. De même il faut appeler à un nouveau type de crédit public et à une action résolue de la France pour des changements de politiques européennes, qui peuvent ouvrir enfin une perspective politique à gauche.
Toutes les électrices et tous les électeurs de gauche sont intéressés par un tel débat et peuvent créer cet indispensable rassemblement populaire pour « limoger l’austérité ».
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