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 Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir)

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MessageSujet: Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir)   Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir) EmptySam 10 Aoû - 8:49

Tout au long de ce week-end, les Nuits des étoiles proposent 400 manifestations gratuites. Planète sciences et l’Association française d’astronomie placent la manifestation sous le signe du satellite Gaia. François Mignard, directeur de recherche au CNRS, éclaire les enjeux 
de ce nouveau défi européen.

Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir) Etoiles

François Mignard était membre du groupe de réflexion à l’origine du projet et est responsable de la participation française à Gaia.

À partir de quand l’homme a-t-il commencé à mesurer les étoiles dans l’espace ?

François Mignard. Au début, il ne s’agissait pas tant de mesurer les étoiles, qu’on imaginait toutes à la même distance, mais plutôt les objets du système solaire. Dans l’Antiquité, au IIe siècle avant J.-C., l’astronome grec Hipparque avait tenté d’estimer la distance qui sépare la Terre de la Lune. En utilisant les éclipses comme outil de mesure, il évalue la distance Terre-Lune entre 40 et 50 rayons terrestres. La distance est en fait de 60 rayons terrestres… autant dire qu’il n’était pas loin ! 
En 1672, deux instituts en ­Europe ont obtenu pour la première fois une mesure de la distance Terre-Soleil. Il s’agissait de l’Observatoire de Paris, influencé par Louis XIV et Colbert, ainsi que l’Observatoire de Greenwich, sous l’impulsion de Charles II. Dans les deux cas, ces avancées scientifiques étaient motivées par des fins économiques et militaires d’améliorer la navigation maritime. 
La prochaine étape est franchie en 1838, lorsque les efforts acharnés de l’astronome allemand Friedrich Bessel portent leurs fruits. Il détermine la toute première distance d’une étoile fixe, nommée « 61 Cygne », en mesurant la position vue de la Terre de cette étoile par rapport à d’autres, moins lumineuses, qu’on supposait donc plus lointaines. Cette méthode géométrique, fondée sur des mesures d’angles et des calculs trigonométriques, sera aussi utilisée par le satellite Gaia. L’homme prend alors conscience du vide qui sépare notre système solaire des étoiles.

Quel est l’intérêt scientifique 
du satellite Gaia ?

François Mignard. Le but de la mission est d’avoir une compréhension dynamique de la galaxie. Gaia peut saisir non seulement où sont les étoiles, mais aussi d’où elles viennent. Le satellite utilise ainsi six mesures différentes pour cartographier les étoiles. Il calcule la position, la distance, la vitesse sur la ligne de visée, la vitesse sur le ciel et la vitesse radiale. Nous obtiendrons une sorte de carte de la Voie lactée non pas en 3D mais en six dimensions ! Cette carte nous permettra peut-être d’élucider de nombreux mystères auxquels les astronomes n’ont pour l’instant aucune réponse précise. On s’interroge par exemple sur la vitesse des six différents groupes d’étoiles ou encore sur la durée de vie de celles-ci.

Quelles vont être les grandes étapes du lancement du satellite ?

François Mignard. Lorsqu’un satellite est lancé, on compte déjà un mois pour arriver à destination.
Puis, il y a environ deux mois et demi de « test » et de réglages. On cherche à savoir, par exemple, si les récepteurs sont en bon état ou si les alignements optiques sont corrects. Il faut donc près de trois mois pour obtenir des données scientifiques, encore à l’état brut. En effet, le satellite voit les choses selon une dimension qui correspond à sa propre rotation. C’est en mélangeant cet ensemble de données sur une période d’au minimum un an que l’on peut obtenir des résultats concrets. En d’autres termes, il conviendra d’attendre au moins deux ans après le lancement de Gaia pour recueillir des données utilisables.

Existe-t-il d’autres projets similaires ?

François Mignard. L’Europe est pionnière en ce qui concerne la mesure des objets de l’espace. Ce satellite est un programme financé et conduit par l’Agence spatiale européenne. Il n’y a pas de projet équivalent dans d’autres pays, hormis au Japon. Mais l’ampleur et l’ambition du projet du satellite Gaia sont uniques dans le monde.

Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir) Capture2

Au programme. Dès le coucher du Soleil (21 heures), 
on peut voir la fin du tout premier croissant lunaire ainsi que l’Étoile 
du berger qui n’est autre que 
la planète Vénus. À 22 heures, 
les « 3 belles d’été », Véga, Deneb et ltaïr, se dévoilent au zénith et Saturne apparaît à l’ouest. Dès 23 heures commence la balade des constellations de notre galaxie, la Voie lactée.
Le programme de la Nuit des étoiles 
est consultable sur : 
www.afanet.fr

Les « 3 belles  de l’été ». Au crépuscule, on peut voir trois étoiles qui constituent le « Triangle de l’été » : Véga, Deneb 
et Altaïr.
Ces étoiles, bien que paraissant proches, sont en réalité très éloignées les unes des autres. Ainsi, Altaïr et Véga sont séparées de la Terre 
d’une distance d’environ 17 et 25 années-lumière, tandis que Deneb se trouve plus loin, à près de 1 550 années-lumière. Leur luminosité varie également d’une étoile à l’autre. Par exemple, Deneb est environ 1 600 fois plus lumineuse que Véga et 60 000 fois plus lumineuse que 
notre Soleil !

À la recherche des Perséides. Comme chaque été, la Terre croisera jusqu’au 24 août la trajectoire d’un essaim de météores échappés de la comète Swift-Tuttle.
La trajectoire de ces étoiles filantes, par un effet de perspective, semble venir de la constellation Persée, d’où 
le nom de « perséides ». Ces météores sont 
en réalité des petits objets solides, des cailloux rocheux ou de minuscules poussières. Mais lorsqu’elles traversent l’atmosphère terrestre, ces poussières prennent l’apparence d’une traînée de poudre lumineuse et très brillante. Les repérer et les observer est un jeu d’enfant, puisqu’il suffit de s’allonger et d’ouvrir 
les yeux !

Entretien réalisé par Manon Barthod


Dernière édition par Admin le Sam 10 Aoû - 9:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir)   Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir) EmptySam 10 Aoû - 9:44

Nuits des étoiles « Gaia, un projet unique dans le monde » (Humanité) + Plongez vous dans l’infini du cosmos pendant la Nuit des étoiles (Le Miroir) 10082012-IMG_0881-640x360

Pour sa 23ème édition, la Nuit des étoiles aura lieu à partir d’aujourd’hui jusqu’au samedi 10 août. Un événement ouvert au grand public, afin de comprendre ce qu’il a au-dessus de la tête et pour qu’il niche un peu plus souvent sa tête dans les étoiles.

En Bourgogne, la soirée se déroulera à l’observatoire des Hautes Plates, sur le parking supérieur de la Combe à la Serpent, entre Dijon et Corcelles les Monts. Pour en parler, la rédaction du Miroir a contacté Éric Chariot, le président de la Société astronomique de Bourgogne (Sab), organisatrice de l’événement.

Eric Chariot, bonjour. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste la Nuit des étoiles ?

La Nuit des étoiles est un événement national organisé par l’association française d’astronomie, qu’on relaie depuis le début dans la région. On est l’un des sites les plus fréquentés de France, l’an dernier on a réuni 6.000 personnes, cette année on compte faire pareil.

Auparavant on appelait la soirée Nuit des étoiles filantes, désormais c’est une fête de l’astronomie à part entière. On fait venir le public pour lui faire découvrir ce qu’il a au-dessus de lui, notamment avec le planétarium à ciel ouvert : les gens s’allongent dans l’herbe et un commentateur leur montre les constellations à l’oeil nu, les aide à les repérer et leur explique la mythologie qui leur est propre. Les étoiles filantes se sont maintenant le petit bonus qui vient éclairer la soirée des spectateurs, quand une belle traverse le ciel tout le monde d’exclame en coeur, c’est sympa.

Justement, qu’est-ce qu’une étoile filante ?

C’est une poussière de comète qui entre dans l’atmosphère terrestre et du coup brûle à son contact. Les comètes, quand elles s’approchent du soleil, perdent de la matière (des poussières, du gaz, de l’eau), et restent dans l’espace, formant un nuage. Du coup, la planète Terre traverse ces nuages sur son ellipse, ce qui fait que chaque année, le 12-13 août, on a des soirées riches en étoiles filantes. Mais il n’y a pas que cette date dans l’année, il y en a d’autres l’hiver par exemple.

Quelle est la différence entre une comète, un astéroïde et une météorite ?

On abordera le thème dans la soirée justement, et on tentera de démonter les affirmations qu’on fait les médias cette année avec la chute d’un bolide à Tcheliabinsk, en Russie.

Une comète, c’est plutôt un objet glacé. En passant devant le Soleil, elle développe une queue en réaction à la chaleur. Son orbite est très allongée et très longue.

Les astéroïdes n’ont pas de queue, n’ont pas de réaction à la chaleur avec notre étoile, ils sont généralement rocheux. Leur orbite est un peu plus circulaire et est plus courte, puisqu’ils proviennent souvent de la ceinture d’astéroïde située entre Mars et Jupiter et s’approchent moins du Soleil.

Une météorite c’est le caillou qu’on retrouve sur Terre. Si on a un astéroïde qui rentre dans notre atmosphère, il va s’échauffer et sûrement exploser en plusieurs morceaux. Les débris que l’on retrouve sont des météorites.

Vous parliez de la chute de l’astéroïde en Russie en début d’année qui a énormément buzzé. Mais comment se fait-il qu’on n’ait pas pu prévoir sa chute ? Les corps célestes qui gravitent autour de nous dans l’espace sont pourtant surveillés…

Il était trop petit pour qu’il apparaisse dans nos programmes de détection. Le même jour de cette chute, il y avait un astéroïde qui a frôlé la Terre et qui mesurait une cinquantaine de mètres, et on l’avait détecté un an avant. Plus petit, c’est trop compliqué pour le repérer et il arrive que même des fois, des objets de 100 mètres ne soient pas cartographiés. Et pourtant, des astéroïdes de cette taille sont capables de faire d’énormes dégâts.

Dans les petites conférences prévues au programme de la Nuit des étoiles, il est question du rayonnement fossile. Qu’est ce que c’est ?

Dans la théorie du Big Bang, l’univers est en expansion. Ça suppose qu’il était plus petit auparavant, et que toute sa matière était réduite dans un volume assez petit. Toute la matière, uniquement de l’hydrogène, devait être condensée, et la lumière ne pouvait pas exister. Il faut de l’espace pour qu’elle puisse apparaître et qu’elle ne soit pas directement absorbée par la matière. Avec le Big Bang, il y a eu plus d’espace, jusqu’au moment où, 390.000 ans après la création de l’univers, la première lumière de a été émise.

Aujourd’hui, on capte ce rayonnement fossile, qui est micro-onde, qui n’est pas de l’ordre du visible. On le capte par antenne, en particulier le satellite Planck qui a cartographié tout l’univers avec des longueurs d’onde inaccessibles pour l’oeil humain.

Cette cartographie de l’univers grâce au rayonnement fossile est très utile puisqu’elle permet de déduire des choses sur l’univers à ses débuts jusqu’à maintenant. Exactement comme un fossile, il y a des empreintes dessus qui permettent de poser des hypothèses sur le Big Bang.

Pour se rendre sur les lieux, la Sab a dressé un itinéraire ici

Première soirée aujourd’hui, de 22h à 2h
Deuxième soirée, samedi 10 août, de 16h à 18h

Valentin Euvrard 
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