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 Au Cambodge, la police militaire tire sur les ouvriers (Médiapart)

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MessageSujet: Au Cambodge, la police militaire tire sur les ouvriers (Médiapart)   Au Cambodge, la police militaire tire sur les ouvriers (Médiapart) EmptySam 4 Jan - 10:54

La police militaire cambodgienne a tiré sur des grévistes qui bloquaient des ateliers de Phnom Penh pour obtenir une augmentation de salaire. Au moins quatre ouvriers sont morts. Des manifestations dans tout le pays sont prévues à partir de dimanche.

« Les travailleurs ne voulaient pas la violence, ils voulaient juste obtenir une augmentation des salaires », a déclaré Dave Welsh, responsable du Centre international de solidarité, vendredi 3 janvier, à l'issue d'une nouvelle journée de violence au Cambodge. Au moins quatre manifestants ont été tués par la police militaire ce vendredi aux abords du parc industriel « Canadia », qui alimente en grande partie les marques internationales comme H&M, Puma et Adidas dans la capitale Phnom Penh. Depuis plusieurs jours, des milliers de travailleurs du textile y sont réunis. Les tirs ont eu lieu alors que des centaines d'ouvriers bloquaient la route d'accès aux usines de la capitale, et que d'autres, armés de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov, s'opposaient aux forces de l'ordre.

Au Cambodge, la police militaire tire sur les ouvriers (Médiapart) Phnom_Penh
Affrontements à Phnom Penh, capitale du Cambodge © Reuters

« Nous savons que quatre personnes ont été tuées et 26 autres grièvement blessées », a déclaré Naly Pilorge, la responsable de la ligue de défense des droits de l'homme au Cambodge. « Quelle qu'en soit la raison, il s'agit d'un usage disproportionné et illégal de la violence au nom du gouvernement », a ajouté Dave Welsh.

De son côté, le porte-parole de la police militaire, Kheng Tito, craignant des pertes pour les investisseurs, une « situation anarchique » dans les ateliers dégénérant en trouble à l'ordre social, a indiqué que l'intervention était nécessaire compte tenu de la résistance des ouvriers à la libération des ateliers par les forces de l'ordre.

Les affrontements ont débuté jeudi soir quand le premier ministre Hun Sen a décidé d'envoyer des forces gouvernementales pour reprendre le complexe industriel de la capitale cambodgienne, et briser les grèves qui bloquent 80 % des ateliers du pays. De nombreux accrochages ont eu lieu pendant la nuit avec les grévistes. Tôt ce matin, des barricades continuaient de brûler et des gravats jonchaient la route d'accès aux ateliers. Face à la résistance des grévistes, le gouvernement a donné l'ordre aux centaines de policiers présents de disperser les ouvriers pour permettre la réouverture des usines. Les forces gouvernementales ont ouvert le feu, après quelques sommations.


Lors de l'assaut des policiers, une clinique médicale a été détruite par les manifestants et de nombreux ateliers ont été dégradés par les échanges de projectiles. Les forces de l'ordre ont détruit les barrages de pneus, et ont brisé les fenêtres de nombreux bâtiments pour déloger les grévistes.

Les rassemblements d'ouvriers ont éclaté la semaine dernière quand le ministère du travail a annoncé que le salaire minimum s'élèverait à 95 dollars à partir d'avril 2014, contre les 160 dollars exigés par les syndicats depuis des semaines, lors des négociations avec le gouvernement. Les syndicats se plaignent également de cadences infernales et de sous-alimentation parmi les ouvriers, leurs salaires ne leur permettant pas de vivre dignement. Leurs revendications sont relayées par l'Organisation internationale du travail (OIT) qui a récemment souligné que les conditions de travail s'étaient détériorées dans le pays.

Face au refus réitéré du gouvernement de ne pas mécontenter les multinationales en imposant des augmentations de salaires, les manifestants ont durci le mouvement dans le textile, secteur crucial pour l'économie cambodgienne, qui emploie quelque 650 000 ouvriers, dont 400 000 pour des sociétés qui travaillent à l'export.

Les syndicats ont récemment rejoint l'opposition menée par le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) qui conteste la légitimité du gouvernement de Hun Sen, réélu lors des élections législatives de juillet, qualifiées de « truquées » par plusieurs organisations internationales.

Lors des affrontements aux abords du parc industriel « Canadia », le CNRP a déclaré qu'en cas d'élections législatives anticipées, le parti soutiendrait les revendications salariales des travailleurs du textile. « Nous déplorons ces violences, que nous condamnons avec la plus grande vigueur, a déclaré à l'AFP le chef du CNRP, Sam Rainsy. C'est une tentative inacceptable de casser non pas seulement une grève ouvrière, mais (...) le mouvement ouvrier dans son ensemble. Et, derrière le mouvement ouvrier, le mouvement démocratique qui est en train de se développer au Cambodge. » De son côté, le ministère de la défense a dénoncé la récupération politique du CNRP qui « exhorte les fonctionnaires de police à ne pas s'acquitter de leurs obligations » et à rejoindre les rangs de la contestation.

Sous la pression internationale, le gouvernement a proposé vendredi après-midi une réunion de crise le 8 janvier afin de discuter d'une solution transitoire pour que l'activité des ateliers reprenne. Le CNRP et la coalition des six syndicats du pays ont opposé une fin de non-recevoir à cette proposition et déclaré vouloir continuer de boycotter toute négociation avec le gouvernement. Et pour mettre fin au « coup d'État social et politique », ils appellent à une manifestation nationale, dimanche.

Raphael Bloch
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