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 Après la marche, la démarche (Jean-Luc Mélenchon)

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MessageSujet: Après la marche, la démarche (Jean-Luc Mélenchon)   Après la marche, la démarche (Jean-Luc Mélenchon) EmptyJeu 17 Avr - 7:33

Mercredi 16 avril 2014

Une marche est, comme une manifestation, une sorte de livre où l’on apprend beaucoup en observant. De tout ce dont je suis privé du fait des bousculades que crée ma présence, la privation de lecture des manifestations est ce qui m’est le plus insupportable. C’est pourquoi je reçois si bien l’idée d’avoir installé une petite estrade sur le parcours. J’y grimpe après avoir atteint le point d’arrivée du cortège. Bien sûr, elle permet surtout qu’on me voie aux côtés des autres responsables du Front de Gauche qui veulent bien s’y montrer. Mais elle me permet surtout d’observer, d’apprécier ce qui se passe. Ce jour-là il y avait beaucoup à voir. J’en parle. Puis je viens sur la fin des discussions pour constituer nos listes aux élections européennes. Et je fini avec un mot sur ce qui se passe entre l’Union européenne et la Tunisie. J’ai pris le parti de laisser de côté tout ce que j’ai l’occasion d’avoir dit déjà à la télévision ou à la radio, notamment à l’émission du dimanche 13 avril sur France 5 avec Caroline Roux.
Notez que j’ai repris le thème de l’Ukraine sur I-télé lundi soir et que je ne crois pas être démenti de sitôt sur la nature des évènements et surtout sur les risques de guerre civile au milieu de centrales nucléaires vétustes. J’ai aussi hésité à reprendre le contenu de la longue interview que j’ai donné à « Marianne » qui va paraître cette semaine. Si bien que mon travail d’écriture a souffert du temps passé à faire tant de choses en même temps, notamment une session assommante du parlement européen avec 140 textes à passer au vote. Un vote toute les trois secondes cet après-midi…

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« Le Monde » nous rappelle au mépris qui lui est dû

Voici pour une fois dans ce blog, une rubrique « people » et « happy few ». Madame Maligorne de l’AFP m’avait invité à son pot de départ de son poste à l’AFP. J’ignorais qu’il s’agissait d’une soirée mondaine. Je n’en fréquente aucune. Je ne vais d’ailleurs jamais à aucune soirée de quelque sorte que ce soit pour la raison que je n’ai jamais le temps de quoi que ce soit. C’était une exception accordée à la descente d’un train depuis le Parlement européen pour quelqu’un que j’estime. Je ne savais pas que le Président et le Premier ministre viendraient. Les deux sont venus. Les deux se sont avancés à ma rencontre alors que je me tenais à distance, non par crainte ni embarras mais pour ne pas donner prise à ce que je redoutais alors, connaissant le degré de perversité de ceux qui se trouvaient dans cette pièce. Je les pensais bien capables à la fois de vous inviter de façon pressante puis de vous reprocher d’être venu. On m’avait pourtant juré que ce ne serait pas un traquenard. Cela en fut un. « Le Monde », journal de l’entre-soi, par excellence, consacre au dénigrement de ce pot de départ une page entière. J’y figure en bonne place. Je suis censé avoir « gazouillé » avec François Hollande et même lui avoir « tapoté la joue », invention pure et simple. Mais on voit que « Le Monde » est capable d’écrire à la fois que je « n’aime guère les journalistes » et de me reprocher d’aller au pot de départ de l’un d’entre eux.

Evidemment ici « Le Monde » et sa « journaliste » relaient la campagne du FN après cette soirée dans laquelle Marine Le Pen a vu une image de la connivence des médias avec « les politiques ». « Le Monde » a aussitôt obtempéré. En fait, la connivence que « le Monde » reproche ici aux journalistes de l’AFP est d’abord celle qu’il pratique lui-même, non pas aux pots de départ de ses employés, mais toute l’année et de toutes les façons possibles avec les partis politiques et quelques ambassades bien connues où il a son rond de serviette. Qui a vu, comme moi, la même journaliste du « Monde » qui dénigre madame Malicorne de l’AFP blatérer et minauder dans le bar des députés européens à propos des adieux de Cohn-Bendit peut dire qu’une telle connivence est très facile à observer.

La perversité de ce « journal » est autant dans ce procédé de dénonciation que dans ses accompagnements. Ce jour-là, à Strasbourg nous sommes la veille de la parution de ce pamphlet et juste au moment où une équipe de prétendus « décodeurs » met en ligne un répugnant numéro de diffamation de mon travail de parlementaire. La « journaliste » du Monde traine dans le bar des députés, à tu et à toi avec tout le gratin du Parlement européen, en désobéissance avec le règlement qui interdit ce type d’importunités. Elle n’hésite pas à venir tenter de me racoler pour contribuer à son papier sur les adieux de Cohn-Bendit. Le but c’est évidemment, en notant ma réponse, de montrer que le « journal » est impartial, parle avec tout un chacun, et que chacun le reconnaît… Tels sont ces pervers. Telles sont les méthodes de « l’éthique » et de l’indépendance blabla. On connait le catéchisme. A la fin, ces gens-là sont candidats à Béziers pour le Front national.

Le traitement que je subis dans les médias suffit à dire ce que vaut la tentative perverse de cette commensale des buffets mondains. De cet épisode, tirons des leçons. Ne jamais rendre hommage au travail d’un journaliste, ne jamais manifester de sentiments humains à l’égard de quelqu’un de cette profession même si c’est lui qui le propose. Ne jamais accepter une de leurs invitations personnelles même s’ils insistent. Et ne jamais oublier la leçon.

Je prie mes lecteurs de croire que je suis sincèrement désolé d’avoir baissé la garde ce soir-là. J’avais oublié qui sont ces gens. J’ai cru naïvement qu’on pouvait faire des exceptions. Quant au « Monde », il nous rappelle dans cette circonstance au mépris qui lui est dû pour être capable de ce genre d’infamie après tant d’autres. Comme je suis persuadé que personne à l’AFP ne voulait faire de cette soirée le traquenard qu’elle est devenue du fait du « Monde », on aurait dû s’attendre à un retour de bâton de l’une de ces « société des journalistes » qui, pour dix fois moins que les accusations de ce papier, m’ont traîné dans la boue à chaque occasion. Mais si le « Le Monde » est heureusement une vieille gloire finissante dans l’univers médiatique actuel, ce n’est pas le cas dans la profession où continue de régner une dévote soumission intimidée. L’AFP lèchera la main qui la bat. D’autant que le papier du « Monde » tombe dans un moment où l’existence même de l’agence est menacée. Le quotidien joue aussi son rôle pour contribuer à l’abattre. D’après moi, c’est sans doute là la fonction première de cette page pour le reste totalement sans précédent.
 
Mais nous, que pouvons-nous faire pour répliquer, pour ne pas nous laisser humilier sans combattre ? La seule réponse à faire est la suivante : ne pas acheter « Le Monde ». C’est malheureusement tout ce que nous pouvons faire. Mais ce n’est pas sans efficacité. Pour cela, il faut combattre politiquement « le Monde » en tant qu’organe politique. Dénoncer la ligne éditoriale du journal, se moquer de ceux qui l’achètent pour se faire dire ce qu’il faut penser, rappeler le rôle de l’infect Plantu dans le dénigrement des syndicats et la somme reçue par lui du Qatar, rappeler la contribution quotidienne à la montée de l’extrême droite dans les beaux quartiers grâce aux publi-reportages sur Le Pen, tout cela finira par être utile. Sur les réseaux sociaux, vous pouvez beaucoup agir, noter les bobards, les angles pourris, dénoncer les dessins de Plantu et ainsi de suite. Le journal a déjà une diffusion en déclin permanent. On peut rendre son achat aussi ridicule et stigmatisant que l’était il y a vingt ans l’achat du « Figaro » par un lecteur de gauche. Aujourd’hui mieux vaut acheter celui-ci que celui-là si on veut un journal de droite utile.

L’astuce du « Monde » pour me diffamer

Je crois que jamais personne n’a fait l’objet d’un tel acharnement dans le dénigrement que le fait « Le Monde » contre moi. La publication des « décodeurs » au sujet de mon prétendu absentéisme au Parlement européen est consternante si on y pense du point de vue d’un journal d’information. Le titre à lui seul est un symbole. D’où ce journal tient-t-il que je me sentirai obligé de me justifier de ma façon d’être député ? Pourquoi aurais-je besoin de vouloir « faire croire » quelque chose ? A qui ? « Le Monde » a-t-il la vanité de penser que son point de vue m’importe ? En quoi le fait de publier des explications de votes est-il une « astuce » alors que c’est selon moi un devoir ? Comment les citoyens peuvent-ils savoir sinon quelle est la motivation du vote de leur député ? J’assume toute mon action parlementaire et ma façon de la conduire. J’en suis fier autant que de tout le reste dans lequel elle prend place. J’en connais le résultat dans ma vie : je ne cesse de travailler. La volonté du « Monde » est de me dénigrer pour tâcher de me détruire. Photos truquées ou infamantes, ostracisation totale, dénigrement permanent, tout a été bon contre moi comme contre tous mes amis et camarades ici et dans le monde. « Le Monde » est le soutien implacable de toutes les causes des Etats-Unis, le soutien de l’extrême droite vénézuélienne, argentine, ukrainienne, israélienne et des néo-conservateurs nord-américains, et ainsi de suite. Ce « journal indépendant » est un pion dans un échiquier mondial où il joue son rôle. Par exemple, pour étouffer les révélations d’Assange et celle de Snowden en faisant semblant de les traiter. De me diaboliser comme suite de sa dédiabolisation de l’extrême droite lepeniste. C’est tout. Je le comprends. Ce journal est l’organe central de tout ce que je combats. Je ne discute pas son droit à m’accabler mais sa prétention à le faire d’un point de vue neutre et indépendant. C’est pourquoi j’y réplique. Si le titre était, plus honnêtement, « Minute », je ne protesterai pas. Mais « Le Monde » est un journal qui dissimule ce qu’il est en réalité.

Ici, mon dégoût est d’autant plus vif que ce journal est mal placé pour faire des remarques sur le travail européen. Il ne rend compte d’aucune session parlementaire, n’organise aucun débat au fil de l’année sur les thèmes européens. Il a manqué gravement à son devoir d’information à de nombreuses reprises pour des raisons purement idéologiques. Ainsi quand il a préféré participer au « débat » sur la viande hallal en pleine campagne présidentielle au moment où se discutait le mécanisme européen de stabilité financière. Sur les vingt minutes de mon discours de Montpellier sur ce thème en campagne présidentielle, pour ne citer que cela, « Le Monde » n’a pas relevé une ligne ni même mentionné que j’en ai parlé. Du jour où j’ai lancé la dénonciation du Grand Marché Transatlantique en 2009 jusqu’à la réunion que j’ai tenue sur le thème il y a quinze jours au Parlement de Bruxelles, « le Monde »  n’a dit un mot ! La honte est qu’il ait attendu cette semaine pour parler de ce sujet pour la première fois, piqué aux fesses par le dossier publié par « Marianne ». Et comment oublier que ce juge des vertus européennes ait consacré sa rentrée 2012 à une première série de publi-reportages sur les municipales et madame Le Pen comme diversion au vote sur le Traité budgétaire européen. Il est vrai que l’organe central du « oui » mourrait de peur de voir le « non » retrouver sa place. Nous étions bien seuls, alors, à crier alerte. L’Europe n’intéresse pas « Le Monde ». Sauf pour en faire un prétexte.

Le papier des « décodeurs-enfumeurs » montre quelle indifférence au travail politique de terrain est le modèle de ces journalistes de bureau. De toute mon action éditoriale, de réunions et meetings, de mes déplacements incessants, il ne reste rien. Juste une misérable comptabilité au demeurant faussée par sa source que « le Monde » se garde bien de recouper. D’ailleurs, les décodeurs étalent surtout leur méconnaissance crasse de la vie du Parlement européen lui-même. Le temps de parole n’y est pas libre. L’attribution de rapports n’est pas à la demande. Et ainsi de suite. Le plus spectaculaire est que le journal se garde bien de recouper ses sources et davantage encore de les soumettre à examen avant d’en recopier la méthode. « VoteWatch », qu’il prend comme juge suprême, est juste un peu politiquement suspect. « Le Monde » ne le dira pas. En fait, le ciblage sur moi permet d’autres évacuations de problèmes. Par exemple : que font les autres ? Et surtout les bons amis du « Monde ». Motus. On devine pourquoi.

Si l’on regarde du point de vue de l’intérêt européen, l’acharnement du « Monde » fait leçon. Cela ne servirait à rien de faire vivre le débat sur l’Europe, de s’impliquer, d’écrire et de parler sur le sujet. Mieux vaudrait être sagement assis à son banc plutôt qu’avec les siens dans une manifestation où dans une campagne présidentielle. Mieux vaudrait se contenter d’appuyer sur les boutons de vote en suivant sans réfléchir sa feuille de vote plutôt que de se poser la question texte par texte de ce que l’on doit voter. Le rêve d’un fainéant de décodeur : commenter le travail des autres ! Naturellement, ce serait la mort de la politique et même de la démocratie. Pour ma part je crois que c’est ce que contiennent les méthodes du « Monde », son pilori et sa perversité.

Je crois cependant qu’il faut rendre hommage à l’efficacité partisane du « Monde ». Je pense que le PS et madame Le Pen peuvent lui dire merci. De cette façon, il créé un environnement contre moi parmi les moutons de Panurge de la presse qui vont répétant jusqu’à la nausée les bobards de cette propagande. Chacun rajoutant sa propre avanie. Ainsi quand Jean Michel Thénard, un ancien du glorieux « Libération » désormais « JM. Th » au « Canard Enchainé » note que si je ne suis pas dans l’hémicycle c’est que je suis à la buvette. Rien ne m’aura été épargné.

En attendant, il faudra supporter en serrant les dents. Je ne félicite pas les membres de la rédaction ou du reste de la chaîne de travail au « Monde » qui laissent passer tout ça sans rien dire. Vous êtes de vrais lâches. Inutile de venir me faire des sourires et clins d’œil complices. Vous vous sentez bien dans cette basse besogne ? Ca vous va de publier des photos truquées et des papiers à charge toute l’année et de lêcher les bottes de Marine Le Pen ? C’est du journalisme ça ? C’est le « devoir d’obéissance » sans doute. Vous savez où ça conduit ?

Ceux que ça intéresse trouveront mes motifs d’absences (qui d’autre que moi l’aura fait ?) mes votes et explications de vote, ainsi que l’analyse d’un très grand nombre de dossiers soumis aux votes sur mon blog européen (combien d’autres blogs de cette sorte ?). Mon blog européen est une merveille. Cette semaine, je vais éditer un document récapitulatif de réponse qui permettra à mes lecteurs, s’ils souhaitent me venir en aide contre les diffamateurs du « Monde », de diffuser mes arguments. Et retenez la consigne : rendez les coups pour moi qui ne puis faire davantage. N’achetez pas et ne faites pas acheter «  Le Monde ». Même un de moins, c’est toujours ça de pris !
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