L'Humain d'abord - Pour une 6ème République
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 Révoquons-les ! (Raquel Garrido). Votation citoyenne les 8, 9, 10 et 11 novembre sur le droit de révoquer les élu-e-s + Video : Votons pour le droit de révoquer les élus ! + Divers + Succès de la votation

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Révoquons-les ! (Raquel Garrido). Votation citoyenne les 8, 9, 10 et 11 novembre sur le droit de révoquer les élu-e-s + Video : Votons pour le droit de révoquer les élus ! + Divers + Succès de la votation Empty
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Samedi 18 octobre 2014

Chaque semaine ajoute des épisodes à la chronique de la chute de la 5ème République. Thomas Thevenoud revient à l’Assemblée Nationale, soulignant que la transparence ne suffit pas, dès lors que les élus sont inamovibles. Le représentant de la finance Emmanuel Macron fait son job de représentant : il égrène en mesures gouvernementales les demandes du Medef et des lobbys : Travail du dimanche, mise en concurrence du ferroviaire avec le transport routier de passagers, pseudos « réformes structurelles » censées calmer la Commission européenne dans sa fougue sanctionnatrice, à quelques encablures du vote du budget. Nicolas Sarkozy continue son voyage dans la France profonde tandis que les français font un voyage vers le passé. Il vante la fin du principe d’emploi à vie des fonctionnaires, et – nouveauté remarquable – il tente, à sa façon, de se positionner dans le grand débat national ouvert à propos de la 6ème République. En effet, depuis son retour, Nicolas Sarkozy promet davantage de référendums. Lui, qui avait conclu le Traité de Lisbonne qui constitue la plus grande violation du résultat d’un référendum jamais vue en France ! Cette contradiction s’explique par la dispute qui existe dans notre pays depuis longtemps, entre ceux qui veulent des référendums pour donner le pouvoir au peuple, et ceux qui veulent des référendums pour que le peuple donne plus de pouvoir au Président. C’est le fameux régime plébiscitaire, d’essence bonapartiste.

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Ce débat va continuer. Tandis que le jeu de chaises musicales au sein de l’oligarchie continue avec le départ d’Henri Proglio de la tête d’EDF et l’arrivée d’un autre oligarque touche-à-tout, Jean-Bernard Levy. Selon le principe fou que les ingénieurs et les techniciens d’une industrie ne pouvaient pas la diriger, la concentration oligarchique du pouvoir appelle deux types de réponses : D’un côté, celles d’un Eric Zemmour, qui part de la déchéance morale des « élites » pour en conclure qu’il faut le retour du Général de Gaulle, réponse autocratique qui trouve une alliée naturelle en Marine Le Pen, dont le modèle politique est ouvertement autoritaire et népotiste. D’un autre côté, le M6R (www.m6r.fr) qui, face à l’hypothèse sombre, propose la solution magnifique, solidaire, d’une implication populaire rendue à la fois possible et effective par la tenue d’une assemblée constituante qui redéfinit toutes les règles du jeu. Chaque jour les arguments s’ajoutent au crédit d’une telle solution par le haut. La monarchie élective de la 5ème République est condamnée. Mais par quoi sera-t-elle remplacée ?

Le Parti de Gauche est un acteur décisif pour forger ce futur. En se déployant, les 8-9-10 et 11 novembre dans la France entière avec ses urnes citoyennes qui permettront à chacun de répondre à cette question « Êtes-vous favorable au droit de révoquer les élus ? », le PG ouvre une brèche positive, et permet à tous de toucher du doigt ce que serait le contrôle citoyen sous la 6ème République. En marchant le 15 novembre aux côtés des syndicats, associations, et autres partis de gauche, le PG rend vivante la résistance de masse dans la rue, qui ne doit pas être délaissée au motif du renfermement autoritaire du Gouvernement, d’autant que la droite, elle, n’hésite pas à prendre la rue sur ses mots d’ordres réactionnaires. D’ailleurs, c’est bien l’intérêt central de la votation citoyenne que nous déclenchons : elle a lieu dans la rue, au vu et au su de tous. Dans les places que nous rebaptiserons « Place de la 6ème République », sur les parvis des Mairies, ou ailleurs, nous donnerons à voir qu’à l’heure de la mi-mandat, le glas doit sonner pour les illégitimes, les corrompus et les oligarques. Vive le peuple souverain !

Raquel Garrido, secrétaire nationale au combat pour la constituante et la 6ème République

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MessageSujet: Une votation pour le droit de révocation (Humanité)   Révoquons-les ! (Raquel Garrido). Votation citoyenne les 8, 9, 10 et 11 novembre sur le droit de révoquer les élu-e-s + Video : Votons pour le droit de révoquer les élus ! + Divers + Succès de la votation EmptyVen 24 Oct - 17:18

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MessageSujet: La révocabilité des élus : une mesure subversive (Clément Sénéchal)   Révoquons-les ! (Raquel Garrido). Votation citoyenne les 8, 9, 10 et 11 novembre sur le droit de révoquer les élu-e-s + Video : Votons pour le droit de révoquer les élus ! + Divers + Succès de la votation EmptyDim 26 Oct - 18:56

Samedi 25 octobre 2014

Dresser l’inventaire des trahisons de François Hollande est périlleux tant il est interminable. Ce n’est toutefois pas inutile, dans la mesure où la plupart des grands médias rechignent à lire la politique sous l’angle du respect des promesses de campagne, puisqu’il impliquerait qu’ils se placent dans une perspective critique et trahissent la norme conservatrice et le relai aveugle de sa doxa qui régissent leur jeu (« Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que « ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît ». L’attitude qu’il exige par principe est cette acceptation passive {…}. » nous rappelle Guy Debord). Mais de ces observations pouvoir tirer un geste politique dont le régime soit comptable, voici la vraie question.

Le crédit du pouvoir actuel souffre de quatre objections, au moins : François Hollande mène une politique néolibérale qui n’a rien de socialiste (et a ouvertement renié plusieurs points de son programme de candidat), son pouvoir a souffert de nombreuses affaires qui affectent gravement la promesse d’une République exemplaire, rien de tangible ne se passe sur le plan des « résultats » (le chômage progresse, la crise économique s’accentue), et les divers appareils de mesure de l’opinion, qu’il s’agisse des sondages, des atermoiements au sein du Parlement ou des élections intermédiaires (la dernière ayant, faut-il le rappeler, placé l’extrême-droite en tête pour la France) témoignent d’une popularité en berne.

Mais que faire ? Rien. Dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons rien faire. Rien faire contre Thévenoud, par exemple.  Les règles du jeu institutionnel telles que définies actuellement condamnent à l’impuissance. La vie politique française est en effet organisée de telle manière que l’élection apparaît comme un talisman, une immunité démocratique qui place son titulaire à l’abri de la volonté populaire le temps de son mandat. Mais s’il veut être réélu, il ne peut faire n’importe quoi, il reste sous contrôle populaire, répondrez-vous. Oui, a minima. D’abord l’élection donne à l’élu un certain nombre de ressources cumulatives (financières, constitution d’un réseau, accès aux dossiers) qui lui permet de s’inscrire dans une guerre de position contre l’opposition. Par ailleurs, dans bien des cas peut se faire ressentir le besoin de démettre un élu dans le temps-même de son mandat, c’est-à-dire avant son terme. Ainsi, dans la Ve République, ce que le peuple a fait, il ne peut le défaire. Et l’élu se retrouve trop souvent dans une position d’extériorité, voire de séparation, vis-à-vis des électeurs (la quintessence de cette séparation étant bien entendu le statut actuel du chef de l’État). En démocratie, l’élection n’est pourtant qu’une délégation temporaire, pas une attribution définitive ; une commande, pas un blanc-seing.

Ainsi, la succession des immunités ne saurait faire l’obligation démocratique. L’élu qui déçoit se sait protégé par la similarité des pratiques de ses homologues : qu’on réélise le même ou un autre, aucun ne sera davantage contraint à partir du moment de son élection. Et sur le long terme, l’indignation vaine des citoyens laisse mécaniquement la place à l’indifférence propre à la dépossession démocratique. Un système qui repose sur la vertu individuelle plutôt que sur des mesures de contrôle adaptées ne peut être que dysfonctionnel. C’est ce que disait déjà Robespierre : compter sur les institutions plus que sur les hommes.

La destitution du Président de la République : un leurre

Pourtant, un léger infléchissement semble se produire. Le Parlement a en effet adopté le mardi 21 octobre 2014 un projet de loi organique qui permet de destituer le président de la République en cas de « manquements graves » (un mouvement enclenché par la réforme constitutionnelle de 2008). Mais la mise en pratique de cette destitution confine à la gageure. D’abord la notion de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat »est on ne peut plus floue. Ensuite, pour que cet impeachment à la française se produise, il faut le vote des deux tiers des députés, celui des deux tiers des sénateurs afin de réunir les deux chambres en Haute Cour, puis celui des deux tiers des députés et des sénateurs ensemble réunis en Haute Cour. Sachant que les députés de la majorité dépendent, du fait de l’inversion du calendrier électoral, directement du président de la République, cette hypothèse n’a aucune chance d’advenir. Surtout, seuls des parlementaires aujourd’hui peu représentatifs de la diversité du corps politique seront chargés de cet examen, alors-même que le président de la République est élu au suffrage universel direct.

La révocabilité : une garantie démocratique élémentaire

Au-delà de ces gesticulations cosmétiques, il existe un instrument simple mais terriblement subversif pour restituer un lien organique entre les électeurs et leurs élus, afin que ces derniers se comportent non plus en propriétaires du pouvoir mais en commissaires du peuple. Il s’agit du référendum révocatoire, qui instaure la pratique du rappel des élus. Le diable est dans les détails et la simple légalisation de cette procédure chamboulerait profondément la vie démocratique de notre système politique.

Il est en effet temps de retrouver cette aspiration portée lors de la Révolution française, lorsque les sans-culottes, indignés par les prises de position libérales des girondins, manifestement contradictoires avec les engagements qui les avaient fait élire à la première Convention, se mobilisèrent pour leur destitution. Aujourd’hui, de nombreux États appliquent la révocabilité, comme les États-Unis (en 2013, 478 pétitions de rappel ont été lancées, dont 107 ont mené à un référendum révocatoire. 22 élus ont démissionné avant le référendum, 51 élus ont été effectivement révoqués), le Venezuela, l’Equateur ou la Bolivie.

Comment ça peut marcher ?

Imaginons un système où le mode de scrutin proportionnel serait généralisé à l’ensemble des fonctions électives, afin de rendre plus fidèlement compte des équilibres politiques qui s’expriment.

Dans un premier temps, il faut que des citoyens se mobilisent et déposent une pétition, qui doit rassembler un nombre donné de signatures dans un temps imparti, dans laquelle est mentionnée la volonté d’organiser un référendum révocatoire à propos d’un élu (mettons que ce genre d’initiative ne puisse avoir lieu qu’une ou deux fois par mandat, le contrôle des élus ne devant pas non plus se changer en harcèlement).

Si un nombre suffisant d’inscrits (mettons entre 5 et 10%) rejoignent la pétition, alors un référendum révocatoire doit être organisé, une nouvelle campagne se dessine, qui figure un nouveau temps de politisation. Le référendum révocatoire instaure autant une logique de maintien que de sanction.

En cas de suffrage uninominal, l’élu se maintient si la majorité absolue des voix exprimées soutient cette option lors du référendum (avec un seuil de participation, afin qu’il soit démis par plus d’électeurs qu’il n’y en avait eu pour l’élire, et que nul ne conteste la légitimité démocratique de la révocation).

En cas de proportionnelle, avec des élus qui dépendent donc de listes, ce n’est pas beaucoup plus compliqué.

Deux possibilités :

- soit l’élu doit recueillir la moitié en pourcentage des voix qui se sont exprimées en faveur de sa liste lors du premier suffrage,
– soit il doit en recueillir la moitié mais en nombre de voix.

Tout l’enjeu est de trouver le bon équilibre entre contrôle et instabilité. Si les élus doivent être maintenus sous le joug vigilant des électeurs, ils doivent néanmoins être en capacité de travailler, sans quoi la volonté générale s’annihile d’elle-même et la démocratie se fige.

La campagne révocatoire doit par ailleurs être strictement encadrée par l’État, et l’élu mis en cause doit être en mesure de se défendre : toute la difficulté est en effet d’éviter que le référendum révocatoire ne devienne un jouet dans les mains des lobbies pour mener des cabales politiques. Peut-être que le lancement d’une telle campagne devrait être préalablement validé par une commission sur présentation de motifs rigoureux (comme c’est le cas aux États-Unis).

En cas de révocation, plusieurs choix :

- Aux États-Unis par exemple, il est fréquent que la tenue d’un recall consiste en réalité à organiser de nouvelles élections : chaque parti propose des candidats, et l’élu mis en cause est révoqué s’il est battu par les autres candidats. Mais cela permet mal de relier le recall avec la mise en examen populaire d’une responsabilité individuelle. Quand François Hollande l’emporte face à Nicolas Sarkozy, est-ce le premier qui l’emporte ou le second qui est rejeté ? Par ailleurs, c’est mettre le référendum révocatoire dans un contexte de bataille partisane plus que d’appréciation de l’action réelle du mandataire particulier. En réalité, il s’agit d’une sorte d’élection anticipée plus que d’une révocation proprement dite.

- Deuxième solution, si un élu est révoqué, alors une nouvelle élection est convoquée un peu plus tard, afin de le remplacer. Si les critiques du point ci-dessus peuvent également s’appliquer, reste que dans un premier temps, c’est bel et bien la responsabilité individuelle de l’élu qui est jugée.

- Troisième solution : l’élu révoqué n’est pas remplacé. Le nombre d’élus diminue alors, qu’il s’agisse du Parlement, d’un conseil municipal, etc. Dans cette logique, l’élu révoqué handicape son camp, qui devra dès lors se passer de son travail comme de son suffrage. Mais c’est là un bon argument pour renforcer la solidarité au sein des formations politiques et faire en sorte que la probité devienne une valeur cardinale dans l’investiture des candidats à l’élection.

Vertus républicaines

L’épée de Damoclès de la révocabilité des élus aurait plusieurs vertus indéniables, tant sur la pratique du candidat que sur celle de l’élu et sur celle du public.

D’abord, elle obligerait à accorder une plus grande importance au programme, au débat d’idées, à la confrontation idéologique. La régularité du mandat serait en effet jugée à l’aune du respect des programmes, qui devront être tout à la fois réalistes, cohérents et fouillés. Terminée la paresse des catalogues démagogiques. L’élu quant à lui aurait tout intérêt à ne pas renier ses promesses ni la vision du monde dans lesquelles elles s’inscrivent, sous peine de révocation.

L’élu serait alors ramené dans le giron de la volonté de ses électeurs, ce qui l’obligerait à garder une certaine indépendance vis-à-vis des influences particulières, des marchés ou des lobbies par exemple. On retrouverait un peu de la logique du mandat impératif sans toutefois subir son excessive rigidité (car il faut savoir  affronter l’aléa des événements qui tissent l’Histoire, comme le soulignait Lénine, qui s’opposait pour cette raison au mandat impératif). Elle contraindrait également l’élu à se tenir en permanence à l’écoute de la société durant tout le temps de son mandat et à se rapprocher tendanciellement de l’intérêt général. Il faut arrêter de croire à cette vieille lune de l’impopularité nécessaire de certaines décisions, qui n’est qu’un alibi trop commode pour dévier le politique vers des intérêts particuliers.

Voilà pour la conduite politique. Mais la révocabilité aurait aussi un impact certain sur la conduite individuelle : il obligerait en effet l’élu à observer une stricte éthique du pouvoir afin de se maintenir à bonne distance de toute forme de corruption, de conflit d’intérêts, de trafic d’influence et de toutes les formes de délinquance en col blanc qui marquent trop souvent la classe politique – d’autant plus qu’à l’ère de l’information, il devient de plus en plus difficile de tricher dans la discrétion. Certes, la justice est censée sanctionner ces comportements. Mais la justice a sa temporalité propre, qui ne coïncide pas forcément (et heureusement) avec celle du politique. Et puis son extension s’avère parfois inefficace, comme le prouve le cas Thevenoud. Le référendum révocatoire ne jugera pas le justiciable, il jugera l’élu, c’est-à-dire la continuité de la délégation politique qu’il porte et sans laquelle il n’est rien. Le peuple peut tout à fait juger qu’un élu en prise avec la justice n’est plus apte à exercer son mandat correctement, qu’il doit se concentrer à sa défense.

Enfin, la révocabilité aurait un effet certain de politisation du public. D’aucun se plaignent de la démocratie par intermittence, du désintérêt des citoyens une fois que les prébendes politiques sont distribuées. Mais comment pourrait-il en être autrement puisqu’ils n’ont plus aucun moyen de contrôler le mandat qu’ils ont confié ? Avec la révocabilité, l’élu reste toujours tributaire de l’action collective de ses administrés : le lien entre eux se resserre, il prend la forme d’une interdépendance permanente. Les électeurs restent actifs, d’autant plus attentifs à l’action publique qu’ils gardent entre leurs mains un pouvoir de décision considérable. Un rapport dialectique entre mandants et mandataires se rétablit.

Votation citoyenne

Étrangement, la révocabilité des élus reste peu portée par la classe politique actuelle et ses différentes formations. Il s’agit pourtant d’une mesure démocratique élémentaire.

De son côté, le Parti de gauche vient de lancer une grande campagne de votation citoyenne pour le droit de révoquer ses élus : des urnes seront disséminées dans toutes les grandes villes de France du 8 au 11 novembre 2014, afin que chacun puisse se prononcer pour ou contre l’inscription de la révocabilité des élus dans la Constitution. C’est bien sûr l’une des grandes mesures que porte le Parti de gauche dans sa campagne pour la Constituante et la VIème République.

Alors que l’extrême-droite, sous toutes ses nuances, prospère sur la suspicion généralisée envers les élus, voire sur le dégoût de toute forme d’engagement politique, il serait temps de renouveler les règles du jeu qui régissent la distribution du pouvoir dans la société, si l’on ne veut pas que le vieux fond de sauce rance du « tous pourris » n’emporte avec lui toutes les digues de la démocratie active.

En 2006, dans son livre Devoirs de vérité, François Hollande se déclarait favorable à « un exercice de vérification démocratique » à mi-mandat. Nous y sommes.
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Dimanche 26 octobre 2014

Le Parti de Gauche lance une campagne d'éducation populaire sur le droit de pouvoir pour les citoyens révoquer les élus à mi-mandat.
Raquel Garrido, porte-parole de la campagne, en explique la teneur. Chacun peut organiser une votation du 8 au 11 novembre dans toute la France.

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Vendredi 7 novembre 2014

Dans l'Humanité Dimanche. Du terrain et encore du terrain... Les organisations du Front de gauche cherchent les moyens de rassembler largement pour contrer la casse sociale qu’aggrave la politique du gouvernement. La conférence nationale du PCF, ce week-end, doit aussi tenter de lever les obstacles qui brident pour l’heure les convergences à gauche.

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Le PCF veut rassembler pour changer de politique mais y arrivera-t-il ? Cette question sera au coeur des débats de sa conférence nationale des 8 et 9 novembre prochains. « Il y a urgence à inventer un autre chemin parce que tout indique que le gouvernement est non seulement en échec aujourd’hui mais que sa politique hypothèque également l’avenir », analyse Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et élu à Pau (Pyrénées-Atlantiques). Pour y parvenir, le PCF multiplie à tous les niveaux, local comme national, les débats réunissant les voix critiques à gauche. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, participe depuis des mois à de nombreuses initiatives avec d’autres composantes de la gauche critiques de la politique du gouvernement. Si les voix qui s’élèvent contre la politique gouvernementale se multiplient, avec l’apport récent de personnalités comme Martine Aubry ou Benoît Hamon, ces convergences de vues tardent à trouver un débouché concret.

« Sortir de la confusion »

Si l’ancienne première secrétaire du PS et l’ancien ministre de l’Éducation ne mâchent pas leurs mots contre cette politique, ce qui accrédite l’idée qu’une autre voie est possible à gauche, rien n’indique qu’ils envisagent de saisir la main que les communistes tendent aux contestataires de toutes sensibilités. « Je crois que ceux qui critiquent le gouvernement de gauche ne peuvent plus rester dans l’entre-deux, la situation est bien trop grave », dit désormais Pierre Laurent. La multiplication des voix socialistes critiques permet aussi de mettre en scène un débat qui serait interne au PS, au détriment du rassemblement sur des solutions plus radicales proposées par le Front de gauche. Malgré les blocages, certaines convergences entre Front de gauche et écologistes, voire des socialistes critiques, pourraient apparaître lors des prochaines élections cantonales au scrutin binominal baroque qui favorise les alliances. Pour avancer, le PCF compte également sur la mobilisation populaire, au travers notamment de « 1 000 rencontres pour l’alternative », afin de mener une bataille des idées pour l’heure pas franchement à l’avantage du camp progressiste. « Il y a une grande confusion, argue Olivier Dartigolles, la révolte contre l’accroissement des inégalités cohabite dans les têtes avec une acceptation de la baisse des dépenses publiques. » Pour y répondre, une séance de la conférence nationale du PCF sera ouverte à tous et consacrée à l’é laborat ion d’un proj e t d’alternative.

Du concret, de Vitry-sur-Seine à Dégagnac

Concrètement, sur le terrain, l’action prend des formes multiples. Dans le Lot, les communistes allient init iat ive s de fond et lut te s concrètes : « Nous sommes en train d’organiser des débats sur les alternatives à la politique économique du gouvernement, explique Serge Laybros, responsable communiste dans le département. Mais nous voulons aussi faire de la pédagogie par la démonstration. » Les communistes lotois se battent ainsi contre la fermeture des services publics en milieu rural, « là où ils sont pourtant les plus structurants ». Ils ont ainsi lutté avec succès pour rétablir l’arrêt du train en gare de Dégagnac qu’avait supprimé la SNCF et espèrent la même issue contre la fermeture des perceptions ou la suppression de la moitié des écoles du département en projet. Dans le Val-de-Marne, les communistes ont pour leur part lancé Valde- Marne-À-Venir, qui est tout à la fois « un label, une dynamique, une démarche, un mouvement citoyen », explique Fabien Guillaud-Bataille, le secrétaire départemental. Il s’agit de « faire de la politique au sens noble du terme, avec les gens, à partir de leurs problèmes : économie, emploi, logement, etc. ». Dans chaque ville du département, les communistes s’emparent d’un thème structurant des problèmes locaux et le déclinent en débats, en luttes ou en actions de solidarité concrètes : grand débat sur la paix ou opération contre les expulsions, les coupures de gaz et d’électricité ou encore soirée « écrivains publics » pour aider les gens à remplir leurs papiers administratifs. Une démarche politique qui prend une dimension particulière dans un département géré par les communistes depuis près de 40 ans et menacé par une droite conquérante.

Votation et VIème République

Dans les Yvelines, on trouve chez les communistes la même volonté d’action de proximité : « Le besoin s’exprime chez les militants d’agir au plus près des gens, explique Julien Iborra, le responsable départemental du PCF. C’est à l’échelle du quartier ou de l’entreprise que nous voulons agir. » Cette démarche s’inscrit dans la perspective de « renouer avec la volonté de rassemblement populaire qui est à l’origine du Front de gauche ». Pour le responsable communiste, cette recherche de proximité répond à la volonté de rendre le parti le plus efficace possible. « Il y a quelques années, nous aurions décliné les 1 000 rencontres en grands rendez-vous, qui au final attiraient peu au-delà des plus politisés. » Le maître mot est désormais de « construire le rapport de forces politique directement avec les gens ». Rassemblement contre le coût du capital dans le budget municipal à Paris, états généraux du service public ou de l’emploi dans le Tarn ou en Vendée, comités populaires de contrôle des aides publiques en Seine-Saint-Denis ou encore assises de la gauche en Haute-Marne, les initiatives se multiplient pour mettre l’alternative à l’ordre du jour.
Du côté du Parti de gauche, le weekend sera consacré à une votation citoyenne sur la révocabilité des élus dans la perspective d’une VIème République. Le PG dénonce en effet l’impunité totale des élus : « La Constitution de la Vème République donne pratiquement tous les pouvoirs au président de la République. Une fois élu, celui-ci reste en place jusqu’à l’élection suivante, même quand il fait l’inverse de ce qu’il avait promis ! » Le Parti de gauche suggère d’introduire la possibilité de convoquer un référendum révocatoire à mi-mandat pour les élus à tous les niveaux. Cela « favorisera un comportement vertueux de toutes celles et ceux qui veulent éviter d’être révoqués ». Dans plusieurs villes, les militants proposeront donc aux citoyens la possibilité de se prononcer sur le principe. Ce week-end militant des uns et des autres servira à préparer la manifestation du 15 novembre contre la politique du gouvernement à l’appel du collectif Alternative à l’austérité (AAA), regroupant politiques, associations et syndicats. Une manifestation où la diversité des participants à gauche aura valeur de test sur l’état du rassemblement possible.

Événements

Conférence nationale du PCF les 8 et 9 novembre, halle Marcel-Dufriche, Montreuil. Dimanche 9 novembre 9 h 30 : ateliers « projets » ouverts à tous. Inscriptions : www.pcf.fr/59507 12 h 30 : meeting de Pierre Laurent.

Une votation citoyenne organisée par le Parti de gauche pour la révocabilité des élus du 8 au 11 novembre. Infos : https://www.lepartidegauche.fr/militer/noscampagnes/votation-citoyenne-sur-le-droit-revoquer-30433


Une mobilisation nationale le 15 novembre, « Pour une alternative sociale, écologique et politique », à l’appel du collectif Alternative à l’austérité. Infos : www.collectif3a.org/

Cédric Clérin
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Mardi 11 novembre 2014

Succès pour la votation citoyenne sur le droit de révoquer les élu-e-s

La votation citoyenne pour le droit de révoquer les élus impulsé par le Parti de Gauche a mobilisé des  bénévoles et des votants pendant 4 jours, dans 75 départements français y compris la Guadeloupe et l’Ile de la Réunion. 500 urnes ont été ouvertes où chacun pouvait répondre à la question « Etes-vous favorables au droit de révoquer les élu-e-s.

Visiblement, la question posée répondait bien à l’aspiration des français puisque 184 892 personnes ont participé à la votation.

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Le Parti de Gauche se félicite d’une telle participation, exceptionnelle pour une votation qui était organisée pour la toute première fois . Il souhaite répondre favorablement aux demandes qui ont été exprimées en vue d’une nouvelle votation sur le même thème à une échéance à déterminer. Le Parti de Gauche propose que la prochaine édition de la votation soit organisée par un rassemblement citoyen le plus large possible. Il fera cette proposition tant au mouvement M6R qu’au FDG et plus globalement à toutes organisations de gauche opposées au gouvernement.

Campagne d’éducation populaire pour l’acquisition d’un droit citoyen nouveau, la votation a – logiquement – très majoritairement recueilli des voix favorables au droit de révoquer les élus à partir de la mi-mandat. Ainsi, 181 186 se sont prononcées pour le OUI (98%) tandis que 3 706 personnes ont voté NON (2%). Rappelons qu’un sondage organisé par le journal " 20 minutes " donnait également une majorité au droit de révoquer avant même le début de la votation.

Raquel Garrido
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