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 Le refrain du déclinisme, l'éditorial de Patrick Apel-Muller (Humanité)

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Le refrain du déclinisme, l'éditorial de Patrick Apel-Muller (Humanité) Empty
MessageSujet: Le refrain du déclinisme, l'éditorial de Patrick Apel-Muller (Humanité)   Le refrain du déclinisme, l'éditorial de Patrick Apel-Muller (Humanité) EmptyMar 20 Aoû - 10:06

Un souffle puissant pour l’avenir nous était promis. Nous n’eûmes pas même un zéphyr. Le président de la République promettait un nouveau rêve français, un récit mobilisateur, que dis-je, une nouvelle frontière. Nous entendîmes le commissaire général à la stratégie et à la prospective, Jean Pisani-Ferry, nous annoncer depuis l’Élysée une France « plus vieille, plus petite, moins riche » en 2025.

Le séminaire gouvernemental, convoqué hier, n’est pas parvenu à entonner autre chose que le lancinant refrain du déclinisme, et François Hollande, qui voulait convaincre que « l’avenir, c’est maintenant », a enraciné l’idée que ce qu’il nous propose pour demain ressemble trait pour trait à ce que nous connaissons aujourd’hui. Au fond, toute cette opération de communication a pour ambition de convaincre l’opinion que tous les sacrifices imposés aux plus modestes sont destinés à préparer des lendemains, même pas des lendemains qui chantonnent, mais au moins des lendemains. Une formule signée de M. Pisani-Ferry résume hélas, l’étroitesse de l’ambition : « Il nous faut fixer notre mode d’insertion dans un processus de mondialisation que nous ne pilotons pas. » Bref, négocier 
un strapontin.

Dans les allées 
du pouvoir, nulle révolte contre les gâchis capitalistes qui ferment nos usines et amputent notre industrie, nulle question sur l’envolée cosmique des profits des 500 plus grandes fortunes professionnelles françaises (plus 25 % en 2012 !). Pourtant les études récentes prouvent l’inanité de l’objectif de réduction du coût du travail pour obtenir une meilleure compétitivité et l’inefficacité des politiques de compression des dépenses publiques. Le rapport mondial sur les salaires 2012-2013, publié par le Bureau international du travail (BIT), montre que la productivité du travail a augmenté deux fois plus vite que les salaires moyens depuis 1999. À l’échelle mondiale, la part des salaires dans les richesses créées continue à baisser, après la brève interruption de la plongée des profits en 2008-2009. Ce recul trouve sa source, constatent les chercheurs du BIT, dans une financiarisation de l’économie qui impose d’énormes rendements pour les actionnaires, une intensification du travail et l’affaiblissement du syndicalisme. À suivre cette voie, notre pays ne trouvera ni la croissance, ni un plein-emploi de qualité, ni la justice sociale et le progrès humain. Pas même un développement respectueux de l’environnement qui, pas plus que les hommes, n’a de poids face à la voracité glacée des marchés financiers.

Les hommes de gauche ne peuvent emprunter un tel chemin. Ceux qui s’y risqueraient s’y perdraient et égareraient les électeurs dans les parages d’une extrême droite qui n’attend que ça et d’un désespoir qui nie l’avenir. Claude Bartolone, lors de la fête donnée chaque année à Frangy-en-Bresse par Arnaud Montebourg, a dérogé un instant aux discours tièdes que l’un et l’autre y ont tenu, pour se souvenir : « On nous a élus pour changer la vie, pas seulement pour être des mécanos. » Ou des liftiers de la mondialisation capitaliste, pourrait-on ajouter. Un immense chantier doit s’ouvrit pour transformer la société. S’il n’a pas été inauguré dans les salons de l’Élysée, il est au programme de la Fête de l’Humanité à la mi-septembre. Toutes les bonnes volontés sont invitées.

Patrick Apel-Muller
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