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Messages : 5167 Date de naissance : 18/05/1952 Date d'inscription : 17/05/2013 Age : 71 Localisation : 21500 Montbard
| Sujet: Municipales : Rupture entre le PS et le PCF dans le Nord (Politis) Lun 11 Nov - 23:07 | |
| Le PS a pris l’initiative du divorce. Mécontent de voir le PCF constituer des listes Front de gauche au premier tour dans des villes historiques du Parti socialiste comme Lille, Roubaix ou Condé-sur-l’Escaut, Gilles Pargneaux, secrétaire fédéral de la fédération du Nord, a adressé à l’ensemble des premiers secrétaires des sections du département un courrier comminatoire leur demandant de rompre immédiatement toute négociation avec le PCF : - Citation :
- « Je demande à l’ensemble des " premiers socialistes " de rompre les négociations avec le P.C. Nous constituerons donc des listes autonomes socialistes là où le maire sortant est communiste et nous ne prendrons pas sur nos listes de premier tour de candidats P.C là où les communistes ne sont pas en mesure de présenter une liste. »
Gilles Pargneaux, secrétaire de la fédération PS du Nord, est un fidèle de Martine Aubry. Le PS souhaitait, à ses dires, un accord politique global pour les prochaines municipales et cantonales, mais les déclarations dans la presse de « la plupart des chefs de files du P.C » manifestant « leur volonté de partir en autonomie aux municipales » a irrité le chef de la Fédé socialiste. Proche de Martine Aubry, il s’accroche à la défense de la politique du gouvernement : - Citation :
- « Cette position [celle de la plupart des chefs de file du PCF, NDLR] dictée par des postures nationales et une opposition systématique au gouvernement apparaît comme inflexible, même si elle se relève d’aucune logique politique. »
La sommation du premier fédéral du PS est martiale : - Citation :
- « Nous serons en concurrence avec des listes du Parti Communiste, il est hors de question de baisser le drapeau. Nous démontrerons dans des villes gérées par les Socialistes de longue date la qualité de nos résultats notamment sur Alunoy-les-Valenciennes, Anzin, La Sentinelle et Denain. »
Cette intransigeance ne va toutefois pas sans poser problème dans plusieurs secteurs de cette importante fédération, comme dans le Douaisis, où un maire PS, celui d’Orchies, n’a pas hésité à prendre sur sa liste le premier de ses opposants UMP, ce qui n’a pas ému outre mesure deux de ses trois adjoints communistes. Certains se demandent si la lettre de Gilles Pargneaux n’est pas un coup de bluff destiné à « ramener le PCF à la raison ». Dans ce cas, c’est choux blanc à Lille où les communistes et le Front de gauche lillois restent sourds à ces injonctions. Michel Soudais | |
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