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 Le Front de gauche doit défendre son unité et agir pour rassembler à gauche contre l’austérité (Gauche Unitaire)

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MessageSujet: Le Front de gauche doit défendre son unité et agir pour rassembler à gauche contre l’austérité (Gauche Unitaire)   Le Front de gauche doit défendre son unité et agir pour rassembler à gauche contre l’austérité (Gauche Unitaire) EmptyMar 12 Nov - 8:58

Le Front de gauche doit défendre son unité et agir pour rassembler à gauche contre l’austérité (Gauche Unitaire) Drapeau-Front-de-gauche-2

Le Front de gauche doit défendre son unité et agir pour rassembler à gauche contre l’austérité

Adopté par le Conseil national de Gauche Unitaire des 9 et 10 novembre 2013

Dix-huit mois après l’élection de François Hollande et d’une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale, le pays se trouve plongé dans une crise majeure.

Cette crise, porteuse de tous les dangers pour le peuple et la gauche, est la conséquence de la politique suivie par le gouvernement. Au nom du « socialisme de l’offre », de la « compétitivité » des entreprises, des prétendues vertus du « modèle allemand » et des exigences du traité austéritaire européen, celui-ci s’emploie à libérer le capital de tout ce qui pourrait entraver sa course à la rentabilité financière et à un profit maximal.

Non seulement cette orientation tourne le dos aux attentes exprimées par une majorité d’électeurs au printemps 2012, mais elle se trouve promise à un  échec certain : la volonté de réduire à n’importe quel prix les « coûts » (du travail, de la dépense publique, de la protection sociale) interdit toute relance véritable et durable de l’activité, elle contractera toujours davantage la demande, elle entretiendra en conséquence chômage de masse et précarité croissante, elle creusera immanquablement les déficits et alourdira la dette, elle appellera pour cette raison davantage d’austérité. Les salariés, les classes populaires, la population le paieront de la destruction de dizaines de milliers d’emplois, du déchirement du tissu industriel des territoires, de nouveaux démantèlements de services publics, de la dégradation des conditions d’existence du plus grand nombre, de la destruction d’une série de garanties collectives conquises par le monde du travail.

Fort logiquement, les partis associés au gouvernement en subissent un discrédit profond. L’exécutif et le président de la République manifestent leur impuissance à gérer la situation qu’ils ont eux-mêmes créées, ils sont atteints dans leur légitimité. La colère grandit dans le pays et provoque des embrasements tel celui que connaît la Bretagne. Mais le mouvement social, subissant le poids des défaites successives essuyées depuis des années, manifeste les plus grandes difficultés à faire entendre les revendications du salariat, à trouver le chemin d’une convergence des luttes et d’une contre-offensive. L’alternative défendue par le Front de gauche ne parvient pas, pour cette raison, à faire grandir sa crédibilité.

Alors que le patronat et l’oligarchie financière exercent une pression de tous les instants qui leur permet de faire prévaloir leurs exigences, ce sont à l’inverse le découragement, la désorientation, le dégoût envers la politique qui domine le corps social. Les divisions se creusent entre catégories du peuple, les fractures s’approfondissent entre les salariés et les territoires, le doute s’installe dans les consciences sur la possibilité de conduire des politiques de gauche alternatives à la domination des marchés, la droitisation des débats politiques et idéologiques s’amplifie. La confusion marquant le mouvement des « bonnets rouges » en Bretagne, les alliances contre-nature qui se seront nouées à cette occasion, la place qu’y auront tenues des forces profondément réactionnaires donnent la mesure des risques du moment politique présent.

Ce sont une droite extrémisée et l’extrême droite qui se trouvent être les bénéficiaires de ce rapport de force politique et social dégradé. Plus particulièrement, déployant une stratégie cohérente de conquête de nouvelles catégories populaires qui se sentent ignorées et trahies, le Front national s’emploie à capter les angoisses et l’exaspération du pays. Imposant sa phobie de l’immigration, des Roms ou de l’islam dans le débat public, disséminant ses thématiques d’exclusion et sa démagogie sociale très au-delà de son influence initiale, il affiche son ambition de recomposer la droite à ses conditions. Propulsé au centre du jeu politique, profitant de la crise de projet et de leadership qui affecte la droite traditionnelle, porté par le désespoir qui s’empare de larges secteurs des classes travailleuses, il se dote progressivement de l’image d’une formation susceptible de gouverner demain.

Tel est le défi majeur qu’il convient, à gauche, de relever. Rien n’est joué, mais la menace se précise d’un terrible recul social et démocratique. Conjurer la catastrophe dont la politique des gouvernants est porteuse, c’est donc organiser dans les meilleurs délais un sursaut collectif. Faire barrage à la droite et à l’extrême droite, c’est changer radicalement de cap.

C’est ce que le Front de gauche ne cesse de répéter dans ses textes stratégiques et prises de position, c’est ce qu’il a exprimé à travers les marches citoyennes de septembre 2012 et mai 2013, c’est ce qui était au cœur des Assises qu’il a initiées le 16 juin à Montreuil. C’est ce qui doit inspirer sa feuille de route pour les mois qui viennent : quoiqu’il ait vu s’amoindrir ses capacités d’action, et en dépit des désaccords qui le traversent depuis plusieurs mois, la place qu’il a conquise à la faveur de ses presque cinq ans d’existence, la référence qu’il constitue pour des millions d’hommes et de femmes lui confèrent une responsabilité essentielle dans la construction d’une réponse politique à même de faire renaître un espoir à gauche.

Il doit, à cette fin, en tout premier lieu, préserver son unité. Cette unité qui lui a permis de se renforcer, de rendez-vous en rendez-vous depuis 2009, et  qui l’a mené au beau succès de la campagne autour de Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière présidentielle. Ce qui suppose de ne pas donner aux problèmes qui surgissent nécessairement, au sein d’une construction pluraliste, une portée stratégique qu’ils n’ont pas nécessairement.

Ainsi, le fait que des désaccords aient surgi dans un certain nombre de villes pour les élections municipales ne doit-il pas faire oublier que le Front de gauche sera uni dans des dizaines d’autres, y compris dans de grandes métropoles comme Lyon ou Marseille. D’autant que ce scrutin est de nature à réfracter tous les problèmes du moment. Comme toujours, dimensions locales et nationales s’y enchevêtreront. Dans une tension rendue cette fois d’autant plus aiguë que l’austérité frappe brutalement les communes et que la défiance croissante envers la coalition gouvernementale se manifestera inévitablement dans les urnes, au risque du basculement à droite voire à l’extrême droite d’un certain nombre de villes.

Pour le Front de gauche, l’équation à résoudre n’est pas simple et elle n’est pas sans expliquer les difficultés rencontrées aujourd’hui. Elle consiste, en effet,  à conserver la lisibilité de son opposition à la politique du pouvoir, en particulier dans les plus grandes villes, avec le souci de construire des dynamiques politiques de nature à faire barrage à la droite et au Front national, tout en sachant chaque fois que possible élargir le rassemblement à des sections socialistes ou écologistes disposées à construire des majorités municipales au service des populations. Dit autrement, des majorités ne se situant pas dans une logique d’austérité.

Au-delà, le Front de gauche se doit d’assumer, sereinement et publiquement, les débats d’orientation qui le partagent. Ces derniers ne relèvent pas principalement d’un différend électoral qui éclairerait des conceptions divergentes de la relation au Parti socialiste. Ils portent, plus fondamentalement, sur la manière de concrétiser l’ambition majoritaire que notre convergence s’est collectivement donnée depuis qu’en 2009, le Parti communiste, le Parti de gauche et Gauche unitaire décidèrent de joindre leurs forces pour les élections européennes.

Confronté à un contexte d’extrême instabilité, le Front de gauche a évidemment pour atout premier son programme, synthétisé pour le rendez-vous de 2012 par L’Humain d’abord, et l’autonomie qu’il défend becs et ongles à l’égard de la coalition aux affaires. Il a pour ciment sa volonté, proclamée dès sa création, de gagner une majorité de la gauche et du peuple à une ligne de rupture avec le néolibéralisme et le productivisme.  Il a, en résumé, pour force son combat pour changer le centre de gravité de la gauche, de la refonder sur une nouvelle politique. Il ne lui suffira toutefois pas, pour bénéficier d’une nouvelle dynamique, d’affirmer la radicalité de ses positions envers les décisions prises au sommet de l’État, ni de camper sur une posture consistant à se présenter comme la seule alternative au social-libéralisme. Face à la débâcle qui guette, ces tentations de la facilité se trouvent d’avance vouées à l’échec, elles ne sauraient même pas permettre de préserver l’acquis des dernières années.

Le Front de gauche doit, à l’inverse, partir à la conquête des secteurs de gauche qui, sans voir fait les mêmes choix que lui en 2012, et sans nécessairement se retrouver sur toutes ses propositions, n’en arrivent pas moins à un constat similaire : la logique austéritaire du président de la République et du gouvernement place le pays au bord du gouffre ! Il doit se tourner vers le reste de la gauche, le peuple de ses électeurs et de ses militants, de ses cadres et de la masse de ses élus, pour porter en leur direction une offre de rassemblement sur une politique radicalement inverse de celle qui se trouve mise en œuvre depuis un an et demi. C’est de cette manière qu’il lui deviendra possible de modifier les équilibres à l’intérieur de la gauche, d’y battre les tenants du social-libéralisme, de tracer les contours de la nouvelle majorité et du nouveau gouvernement qu’il appelle de ses vœux. C’est encore de cette manière qu’il pourra le mieux se montrer utile à son camp social, celui des travailleurs et des victimes du libéral-capitalisme, en recréant de l’espoir, en rouvrant une perspective concrète au combat pour l’égalité et la justice, en faisant reculer une division qu’entretient l’action du gouvernement et qui paralyse les mobilisations.

Cette démarche n’a rien d’irréaliste. Elle est au contraire la seule qui puisse répondre efficacement aux craquements qui se font entendre jusqu’au cœur du Parti socialiste comme d’Europe écologie-Les verts, et même de la coalition gouvernementale. La ligne de François Hollande est rejetée par le pays et elle est totalement minoritaire dans une gauche qu’elle affaiblit et divise. Sans les moyens institutionnels que lui donnent les institutions de la V° République, il ne faut aucun doute que le gouvernement ne serait pas parvenu à faire adopter son projet sur les retraites ou sa loi de finances par la majorité parlementaire. À nous, maintenant, de savoir emporter la conviction que l’unité sur autre réponse politique est la seule à même de conjurer le désastre qui guette.

C’est forte de cette conviction que Gauche unitaire s’adresse à ses partenaires du Front de gauche, aux militants et militantes des assemblées citoyennes, à toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans la bataille engagée unitairement depuis 2009. Elle leur soumet cinq propositions.

1-Il importe tout d’abord d’œuvrer au développement des résistances et aux mobilisations, aux côtés des organisations syndicales qui appellent les salariés à se battre contre l’austérité, pour la retraite à 60 ans, pour l’emploi et le pouvoir d’achat, pour la conquête de nouveaux droits par les travailleurs. Ce qui passe, entre autres, par l’investissement dans la constitution de fronts unitaires larges, associant organisations du mouvement social, forces politiques et citoyens, comme celui qui est né dans le cours de la mobilisation sur les retraites, dans le but de gagner la bataille des idées et de démontrer qu’il existe des alternatives à la soumission sans fin aux contre-réformes exigées par les marchés et la finance.

2-Il convient ensuite, afin de retrouver un puissant dynamisme militant, d’affirmer le Front de gauche sur le terrain et de construire de grandes campagnes autour d’exigences simples, répondant à l’urgence que ressentent des millions de citoyens et dont la conquête serait de nature à réveiller une espérance à gauche. C’est en ce sens que Gauche unitaire a proposé, alors que débutait le débat budgétaire et face à la fiscalité injuste frappant salariés et classes populaires, que soit engagée une bataille d’opinion autour de trois points : l’abrogation des augmentations programmées de TVA, cet impôt injuste pour le plus grand nombre ; la mise à contribution des revenus financier, afin de redonner des marges de manœuvre aux finances publiques ; la suspension, par la France,  du traité austéritaire européen qui enfonce les peuples dans la crise. C’est en ce sens que Gauche unitaire accueille très positivement la proposition de Jean-Luc Mélenchon et du Parti de gauche visant à organiser un grand rendez-vous national, le 1er décembre, contre l’injustice fiscale et pour l’annulation des hausses de TVA.

3-Face à la crise politique qui s’est ouverte, il devient d’une grande urgence de s’adresser avec détermination à tous les secteurs de la gauche disponibles à l’action contre l’orthodoxie libérale, afin d’engager avec eux des batailles communes, d’élaborer des propositions susceptibles de rassembler largement, et de construire des cadres d’alliance à même de faire bouger les lignes sur le champ politique. Ce qui, selon nous, exige de proposer aux secteurs socialistes et écologistes opposés à l’austérité, la formation d’une structure de liaison permanente dont l’objectif soit de développer le travail déjà engagé, de réfléchir ensemble à l’avenir, de travailler les convergences programmatiques.

4-Il s’avère, sur cette base, indispensable de relancer les efforts d’élargissement du Front de gauche, afin d’offrir un cadre d’engagement satisfaisant aux militantes et militants du mouvement social, comme aux citoyens inorganisés, qui se reconnaissent en son action mais ne souhaitent pas adhérer à l’un de ses partis constituants. Cela exige de réfléchir aux moyens de donner une nouvelle impulsion aux assemblées citoyennes, mais aussi de réactiver son conseil national en améliorant sa représentativité grâce à l’entrée de nouvelles personnalités inorganisées.

5-Enfin, les élections européennes de mai prochain représentant une échéance décisive pour l’affirmation d’une autre politique, en France et en Europe, il doit être sans délai engagée l’élaboration programmatique sur laquelle le Front de gauche aura à bâtir un nouveau rapport de force politique, et travailler simultanément à la construction de listes représentatives de sa diversité comme de son ambition.
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