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Messages : 5167 Date de naissance : 18/05/1952 Date d'inscription : 17/05/2013 Age : 71 Localisation : 21500 Montbard
| Sujet: Les sages-femmes en colère (Le Bien Public) Mer 20 Nov - 11:26 | |
| Venues de toute la région, les sages-femmes ont parcouru les rues de Dijon afin de demander, notamment, une reconnaissance de leur statut et de meilleures conditions salariales.« Ô sages-femmes, médicales, on est venues pour être reconnues, on descend même dans la rue. On en a marre d’être sous payées ! » En un slogan, les sages-femmes qui ont manifesté hier matin dans les rues de Dijon, résument les raisons de la colère. Hier matin, sur les 450 sages-femmes de la région Bourgogne (243 dans le département de la Côte-d’Or), environ 120 ont parcouru les rues de Dijon entre le Centre hospitalier universitaire (CHU) et l’Agence régionale de santé (ARS). À noter la présence d’une majorité d’étudiantes sages-femmes. « Après le début des grèves le 16 octobre et une première grande manifestation le 7 novembre à Paris, nous sommes ici dans le but d’obtenir un statut médical à l’hôpital, de sortir de la fonction publique afin d’avoir une rémunération en conséquence », indique Josiane Bérard, de l’Organisation nationale et syndicale des sages-femmes (ONSSF). « Nous demandons aussi à ce que les cinq années d’études soient reconnues », ajoute-t-elle. « Nous voulons que nos compétences soient davantage reconnues », déclare de son côté Marie-Christine, sage-femme hospitalière à Dijon. « Nous avons des compétences et nous faisons des études pour », estime Maeva, étudiante en troisième année à Dijon. « Nos compétences ne cessent d’augmenter alors que notre statut ne bouge pas », regrette Laurence, sage-femme à Beaune. « Pour le moment, nous sommes encore reconnus comme une profession paramédicale, ce que ne nous satisfait pas », explique Yann, 28 ans, l’un des rares hommes sages-femmes. « Nous aimerions que cela change. » Les sages-femmes demandent aussi à être reconnues comme des praticiens de premier recours. « Cela signifierait que nous serions en première ligne lors la grossesse des femmes », précise Yann. « Nous souhaiterions que les personnes enceintes puissent aller voir, en premier, les sages-femmes. » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, une sage-femme qui débute commence aux alentours de 1 500 euros, sachant qu’elle a fait cinq années d’études, dont une première année de médecine, et qu’elle a d’énormes responsabilités. À chaque fois, nous gérons deux vies : celle de la mère et celle de l’enfant à naître. » Lire (et intervenir) : Front de lutte avec les sages-femmes | |
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