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 A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière)

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MessageSujet: A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière)   A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière) EmptyDim 2 Fév - 15:39

Une campagne municipale est toujours un moment déconcertant, lorsqu'on a l'honneur d'être candidat et tête de liste, où l'on découvre son visage imprimé sur les murs de sa ville et l'on devient un élément du décor urbain. Curieuse sensation. Mais, c'est par une comparaison sportive que je voudrais commencer. En athlétisme, l’épreuve du 800 mètres à cette particularité qu’aucun morphotype de compétiteur n’est vraiment avantagé à priori. On peut avoir pour l’emporter autant un profil de sprinter que de coureur de fond. Au premier coup d’œil, personne ne peut établir, parmi les concurrents, qui sont les mieux avantagés pour la discipline. L’allure générale ne fait pas tout et on a même souvent constaté des surprises. Des études démontrent d’ailleurs que les grands records ont été établi lors de course ou l’accélération des athlètes n’était pas linéaire ni en progression constante. On constate au cours de la course des moments d’accélération, puis de ralentissement, et de nouvelles élévations du rythme. Généralement, le vainqueur est celui qui a su le mieux gérer l’ensemble en étant encore en capacité d’accélérer lors de la dernière ligne droite. En bien des aspects, une campagne municipale et particulièrement celle qui se déroule actuellement à Paris, ressemble à une course de 800 mètres.

A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière) .Aaffiche_m

Danielle Simonnet a crevé l’écran… !

J’affirme ici que rien n’est encore écrit et qu’il y aura des surprises à l’arrivée le 23 mars lors du premier tour. Le débat de mercredi soir, diffusé sur LCI/Europe1 et animé par Michel Field et Jean-Pierre Elkabach, marque une étape importante de l’épreuve. Pour reprendre la métaphore sportive, à présent tout le monde a quitté le couloir qui lui était réservé et vient de se regrouper dans un peloton. Le tableau est clair, il y aura 5 grands candidats, représentants les principales grandes familles politiques qui structurent le débat. Avec Danielle Simonnet comme chef de file des listes Front de Gauche, et candidate à la Mairie de Paris (et dans le 20ème arrondissement), notre sensibilité politique est bien représentée. Merci à Danielle pour sa magnifique prestation de mercredi. Claire, combative, pédagogique, parlant vraiment aux parisiens qui subissent cette Ville trop chère, sa prestation fut un sans-faute qui creva l’écran et nombre d’observateurs, même ceux jusque-là très méprisant, on finit par le remarquer. Je cite au passage un article du Huffington Post assez symptomatique de la façon dont la presse a « découvert » toute la palette des talents de Danielle : « Encore inconnue du grand public, la candidate du Front de Gauche, Danielle Simonnet s'est clairement démarquée par son style décontracté et son programme " à gauche toute ". Marchant dans les pas de Jean-Luc Mélenchon, l'élue du 20ème arrondissement a distribué bons et mauvais points à son adversaire socialiste tout en concentrant ses flèches sur le " F-Haine " et " Madame NKM ". Réquisition des logements vides, " encadrement à la baisse des loyers ", lutte contre les politiques d'austérité, " humain d'abord " dans la politique de sécurité... Son style iconoclaste a en tout cas ravi certains internautes tandis que l'ancienne socialiste déroulait son programme en faveur de " la Révolution fiscale ".

A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière) .tetesdeliste_26_11_2013_19_m

Ainsi, nos idées étaient là, autour de la table, limpides et s’offrant au choix des parisiens du 23 mars.  Imaginons qu’elles ne le furent pas. Imaginons le grand débat de mercredi soir organisé autour de seulement 4 candidats officiels, si utiles au système : le FN, la droite d’un côté, et le PS et EELV de l’autre qui sont tous les deux au gouvernement. Soit le retour de la droite, soit le gouvernement actuel ! Sinon, circulez y à rien à voir. Quel recul ce fut pour nos idées ! Concrètement, cela aurait signifié qu’à l’occasion de ce rendez-vous électoral qui va mobiliser, et politiser, une grande partie de nos concitoyens dans la capitale de la France : il n’existe aucune force à gauche cohérente opposée à la politique du gouvernement de François Hollande. Inacceptable et scandaleux. Ne serait-ce que sur le plan démocratique le plus élémentaire, tous ceux qui ont vibré durant la campagne de Jean-Luc Mélenchon, ces 11% d’électeurs parisiens (soit plus de 110 000 personnes) qui ont voté pour le Front de Gauche ont le droit d’avoir des candidats pour les représenter. Pourquoi leur dénier ? Pour rendre service à qui ? Au profit de quelle cause ? Au nom de quelle logique, au premier tour, ce bulletin de vote ne devrait même pas exister ? Pourquoi notre parole ne devrait plus rentrer dans les foyers ? Pourquoi nos mots d’ordre et nos exigences brulantes ne devraient pas couvrir les murs de la capitale ? Pourquoi les dizaines de milliers de parisiens qui ne sont pas d’accord avec la politique du gouvernement, car elle piétine tous les fondamentaux de la gauche et mène notre pays à la catastrophe sociale, ne devraient pas avoir les moyens de l’exprimer clairement ? Pourquoi devrions-nous disparaitre au profit exclusif, dans les 20 arrondissements, de candidats socialistes ? Se taire, pour quelques postes (mais jamais au final de quoi être un groupe « charnière » ni diriger la moindre Mairie d’arrondissement), généreusement attribué par le pouvoir sortant comme prix du silence ? Pouah ! Non, sans nous, sans moi. Plutôt perdre mon mandat que mon honneur et la cohérence de mon engagement dans le Front de Gauche et PG depuis 2008. Le choix doit donc être donné aux électeurs de gauche à Paris, entre voter pour les listes soutenues par François Hollande et celles du Front de Gauche, soutenues par Jean-Luc Mélenchon. Le reste est baliverne. Si nous ne sommes pas convaincus que notre devoir est de donner ce choix, nous ne sommes pas dignes d’être en première ligne pour porter nos idées et enrichir les consciences de gauche. Laissons la place à d’autres, plus courageux, plus déterminés. Car, dans cette tâche, il n’y a pas de raccourci. La besogne est ardue mais indispensable.

L’enjeu des consciences

Aussi, une campagne électorale doit toujours être l’occasion d’éduquer, éduquer, éduquer encore les nôtres, avec modestie mais détermination, pour qu’ils ne sombrent pas dans la résignation, l’abstention ou la recherche d’autres moyens pour se faire entendre. Et pour cela, il faut ne pas mentir, ne pas biaiser. Jamais. Il faut donner confiance dans l’idée que nous pouvons porter nos idées, toujours et en toutes circonstances, dans l’indépendance des partis de cette gauche enkystée dans l’agonie de la Ve République. Le constat ayant amené à la naissance du Front de Gauche n’a pas changé. Il faut construire la grande force de gauche autonome, à vocation majoritaire qui passera devant le PS et pourra demain diriger ce pays. Cet enjeu doit rester le fil conducteur constant lors de toutes les échéances électorales et politiques qui se présentent devant nous : municipales, européennes, cantonales, présidentielles, législatives… Ne mettons pas de parenthèses, généralement sous le couvert d’arguments assez opportunistes, à cet objectif.  Il faut cette grande force majoritaire pour permettre la Révolution citoyenne qui, s’appuyant sur les urnes, changera radicalement les Institutions vermoulues qui verrouillent la vie politique française et rompra avec les injustices. Mais, cela, nous ne le ferons pas par surprise et par inadvertance. Rappelons-nous la forte parole de Jean Jaurès : « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience. » Retenons la leçon. Elevons les consciences : faisons chaque jour de la politique dans la cohérence et la lumière. Mais, que l’on ne se méprenne pas. Je n’invite pas à faire seulement de la propagande lors des élections sans se préoccuper du résultat. Non, c’est l’inverse. Je dis, pour parler clair, que nous aurons des élus, plus nombreux et plus forts, si d’abord nous nous donnons les moyens qu’ils soient les représentants d’une grande force sociale et politique consciente que nous renforçons dès le premier tour de chaque scrutins électoraux.  Le résultat d’un vote est toujours une photographie politique à prendre en compte. Elle pèse sur le moral des nôtres. Il n’y aura pas de grand changement citoyen si nos idées sont absentes ou ridiculisées par les urnes. Aussi, dans chaque élection nous devons tout faire pour rassembler le plus de suffrages, et avoir des élus, car nos succès donneront confiance pour des prochaines luttes, des prochaines élections. Ils montreront que cette voie est, certes difficile, mais accessible et qu’elle est la seule. C’est pourquoi il ne sert à rien d’avoir des élus par la ruse, dans l’opacité d’un accord à froid, dans la confusion et dont la seule fonction par la suite, durant la campagne, est de répéter ad libidum , qu’il pleuve ou qu’il vente, que : A Paris, le PS ne fait pas la même chose qu’au gouvernement et cette élection n’est pas nationale mais locale. Mais comment cela pourrait-il être le cas quand on désigne 163 conseillers de Paris qui choisiront 12 sénateurs ? Et de façon plus générale comment une élection qui concerne 40 millions d’électeurs pour élire 500 000 élus municipaux n’aurait pas une dimension nationale dans son résultat ? Cette rhétorique du localisme dépolitisé n’est donc pas sérieuse.

A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière) .AC_mun_3_m


« La gauche rassemblée » ou comment un slogan pseudo unitaire cache en réalité une forme de sectarisme

Par ces mots, chacun l’aura compris, je vise essentiellement nos amis du PCF parisien. J’espère que les mots qui suivront ne blesseront personne. Je veux être compris et si possible convaincant. Je compte évidement encore beaucoup d’amis au PCF Paris. Mais j’enrage encore de les voir l’arme à terre dans la bataille si importante que nous menons. J’illustre mon propos pour me faire comprendre. Par exemple, il y a 15 jours dans mon arrondissement, quelques jours après la terrible conférence de presse de François Hollande qui annonçait de nouveaux cadeaux inutiles au patronat, les militants du PCF se limitaient sur les marchés à diffuser un tract qui annonçait le ralliement d’un groupuscule de 10 personnes, inconnues dans l’arrondissement et à Paris, à leur stratégie. Quel gâchis ! Lunaire et incompréhensible pour les habitants du quartier. Je me désespère de constater que le seul rôle qu’ils se donnent et d’envoyer de temps en temps quelques piques contre la droite (ce qui ne fait jamais de mal, certes) mais se taire sur la politique actuelle du gouvernement et ses conséquences dans la capitale. Pire, j’observe que dans beaucoup d’arrondissement, les quelques militants du PCF encore en activité concentrent leur énergie contre nous. C’est mon cas dans le 12ème arrondissement où très régulièrement mes affiches sont arrachées et, comme par hasard, recouvertes dans le même mouvement par des affiches du PCF Paris qui vante le concept creux et fumeux de « la gauche rassemblée » derrière Anne Hidalgo. Quel sectarisme inutile ! Cela n’enlève rien à notre détermination, et même cela nous stimule. Mais surtout, qui peut affirmer que la gauche est rassemblée quand, au premier tour, il y a des listes EELV et les nôtres celle du Front de Gauche ? Est-ce à dire que le PCF Paris nous exclut de la gauche ? Quel aveuglement ! Et au nom de quel argument nous devrions cesser de disputer la direction de la gauche au PS ? Mais, je vois bien la logique qui sous-tend une telle attitude. Il faut nous effacer coûte que coûte du tableau général. Désolé, mais c’est raté. Nous sommes là et bien là, en dynamique. Enfin, un dernier mot à l’attention des militants communistes parisiens qui me liront. Les amis, que vos dirigeants cessent de mépriser notre campagne en disant à son sujet qu’il s’agit d’« une campagne d’extrême gauche qui obtiendra un résultat d’extrême gauche ». Cela manque d’originalité tellement je crois entendre un cacique solférinien à notre propos. Et puis, dois-je rappeler aux grands esprits qui donnent ce jugement les scores du PCF avant le Front de Gauche ? Les 1,9 % obtenus par Marie-George Buffet en 2007 sont-ils le résultat d’une campagne d’extrême gauche ? Je ne le crois pas. Et c’est très méprisant pour Marie-George qui mena alors une belle campagne présidentielle, mais dans un contexte extrêmement difficile. Tout cela pour dire que les commentaires grinçants que nous adressent quelques grincheux inquiets me touchent peu politiquement, mais m’attriste sur le plan personnel. Ainsi va la vie...

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Je fais enfin une autre parenthèse, toujours sur le PCF, pour dire aussi combien j’ai été choqué par l’attitude récente d’André Chassaigne , député PCF, qui s’en est pris, une nouvelle fois, assez violemment à Jean-Luc Mélenchon après que ce dernier ait indiqué logiquement sur France 3 le 19 janvier, que les députés du Front de Gauche voteraient contre la confiance demandée par le gouvernement sur le pacte de responsabilité. Crime de lèse-majesté, il aurait fallu se taire. Selon Chassaigne la « décision des députés n’étaient alors pas encore actée ». Il semblait même alors hésiter et pencher vers l’abstention. De plus, il sous entendait que les députés du Front de Gauche n’avaient de consigne à recevoir de personne et qu’ils décidaient seuls de leurs votes. Cette autonomie totale des élus est assez sidérante et à des années lumières de toute démocratie. Fort heureusement, quelques jours plus tard, Pierre Laurent indiquera que évidement les députés du Front de Gauche voteront contre le pacte de responsabilité. C’est la moindre des choses et en cohérence avec les positions du PCF et celles défendues chaque jour dans l’Humanité. A l’avenir, il serait bien qu’André Chassaigne n’essaye pas de faire parler de lui en « cognant » sur Jean-Luc Mélenchon et en apparaissant comme bien peu clair contre la politique du gouvernement. J’espère que mes amis du PCF partagent aussi cette opinion. Fin de la parenthèse.

Wallerand de Saint-Just : « l’avocaricature » de l’extrême droite

Le débat télévisé de mercredi soir fut aussi l’occasion pour les parisiens de découvrir le candidat du Front National M. Wallerand de Saint-Just, avocat et trésorier national du FN ! C’est ancien militant du GUD (un groupuscule violent d’extrême droite dans les années 70) et ancien avocat des catholiques intégristes de l’AGRIFF, proches des dingos de la Fraternité Saint Pie X (qui tiennent régulièrement des messes à la mémoire d’antisémites notoires)  n’a pas déçu, ça non. Avec lui, pas de faux semblants, on a bien affaire au militant d’extrême droite grossièrement xénophobe et antisocial. Selon lui, les problèmes principaux à Paris se résument à deux choses : il y a trop de dépenses sociales inutiles et la Ville encourage financièrement la venue d’étrangers suite aux Révolutions arabes (sic) ! Pour lui, les parisiens sont soit des bobos, soit des étrangers. Electoralement, c’est subtil, non ? Disons-le tout net, durant une heure trente, il s’est ridiculisé. On aurait dit le vieux tonton qui dans les repas de famille, une fois quelques verres dans le nez, assène des propos racistes, dans l’indifférence des autres convives qui ne lui prêtent même plus attention… Même les franges de la droite dure auxquels il s’adresse exclusivement, ont du se sentir mal à l’aise devant la stupidité de ses propos. Le pire coup que subira le candidat du FN viendra de Danielle Simonnet qui lui rappellera que ce monsieur, actuellement Conseiller régional de Picardie, ne siège quasiment jamais depuis 4 ans, tout en percevant chaque mois l’indemnité versée par la Région. C’est dire combien ses sorties dénonçant le « gaspillage » de la Ville de Paris qui indemniserait trop largement ses élus n’a aucune valeur dans sa bouche. Cet homme est un élu inutile et parasite qui ne siège même pas une fois élu.  Même pour un électeur FN traditionnel, c’est un bien mauvais choix. Je suis donc convaincu au final qu’il ne réalisera la percée dont nous bassinent les journaux depuis plusieurs mois. Je suis d’ailleurs convaincu que nos listes seront largement devant les siennes. J’ai observé enfin que ce monsieur a déjà fait savoir qu’il était prêt à appeler pour les listes UMP au second tour, ce qui montre assez bien la fonction réelle du FN : un marche-pied pour le retour de la droite. Pour l’heure, comprenant le danger que cela représente pour une partie de son électorat (ou du moins ce qu’elle croit être son cœur de cible) NKM, qui s’était construite comme « Madame anti-FN » à l’UMP, s’y refuse. Pour combien de temps ? Paris vaut bien une messe, dit-on. Ici, elle aura peut-être lieu chez les intégristes catholiques de Saint-Nicolas du Chardonnet. A suivre…

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Sur EELV, le PS et sur la presse « objective »

Dans cette élection parisienne, je le répète, le Front de Gauche, présents dans tous les arrondissements (et vous pouvez reconnaitre les 20 têtes de listes dans la photo à à droite) sera la vraie surprise, même si certains médias cherchent encore à nous effacer. Le dossier de Nouvel Obs de cette semaine, ou plusieurs pages sont consacrées à Anne Hidalgo et à la campagne parisienne en sont encore une caricature. Pas un seul mot sur nos listes ni sur Danielle Simonnet. Rien, pas une ligne. Par contre, le candidat d’EELV qui se présente contre moi dans le 12ème a droit à une page entière avec photo. Je l’ai pourtant déjà nettement battu lors des élections législatives et ce sera encore le cas lors des élections municipales, et les sondages donnent nos listes devant les siennes. Au sujet d’EELV, je profite de cette digression pour préciser que nous sommes aussi des listes écologiques et qu’il est dommage qu’il ne soit pas possible de présenter des listes communes avec les militants parisiens d’EELV. A ce sujet, une première rencontre a eu lieu à la demande du directeur de campagne du candidat d’EELV qui s’est adressé à nous. Nous leur avons alors donc indiqué que nous étions ouverts à toutes propositions d’actions communes, sachant que pour notre part nous refusons les conséquences des politiques d’austérité du gouvernement. Jusque-là c’était clair. A leur demande, nous nous étions vu et nous leur avions tendu la main. La suite est plus confuse pour eux. Il semble que finalement, cette initiative fut critiquée par l’entourage de Cécile Dufflot et qu’il cherche désormais à s’en émanciper sans apparaître comme des gens peu sérieux et inconséquents. C’est leur droit après tout, même si c’est regrettable. Mais le pire est qu’il s’est trouvé des journaux (je pense à Libération et Le Monde) pour expliquer que c’est nous, au Front de Gauche, qui avions tenté « un coup de bluff » en proposant des listes communes. Incroyable. Quel bluff ? Notre démarche fut d’une grande clarté. A l’inverse, je découvre que sans doute les émissaires d’EELV ne voulaient prosaïquement qu’une seule chose : que nous les aidions à garder leurs positions actuelles, sans rien en retour. Dans cette affaire, le bluff ne vient donc pas d’où l’on croit. Et merci, chers Libé et Le Monde.

A Paris, aux élections municipales, je suis de gauche, je vote Front de Gauche ! (Alexis Corbière) .tetesdeliste_26_11_2013_18_m

Je reviens pour conclure au Nouvel Obs qui nous efface totalement dans son dossier sur Paris. On voit donc de quel côté penche ce bel hebdomadaire « objectif ». Je m’en suis ému auprès de quelques journalistes qui y travaillent et curieusement j’ai constaté qu’eux aussi trouvaient indélicat ce traitement sectaire. Cela sera-t-il corrigé à l’avenir ? Nous verrons. Les semaines qui viennent vont être passionnantes. Toute cette presse a fait le choix d’Anne Hidalgo, par conformisme, car elle ne croit plus vraiment en la capacité de NKM de contester sa victoire. Cette chronique d’une victoire annoncée du PS oublie la forte abstention qui touchera à l’évidence les milieux populaires et les électeurs de gauche. Elle refuse de voir aussi que les listes conduites par le PS mettent en œuvre l’austérité en acceptant les baisses de dotation publique, qui demain auront des conséquences, et concrètement cela signifie un demi-milliard de moins dans le prochain budget 2014. Les économies et réductions vont continuer et on ne peut faire mieux avec moins. Anne Hidalgo l’a encore annoncé la semaine dernière, l’heure est à la rigueur. Bref, elle ne refera pas du Bertrand Delanoë et il ne sert à rien de parler du bilan pour comprendre l’avenir. La situation a changé et le gouvernement aussi. Désormais, les élus PS ne s’opposeront plus, même si c’était souvent de façon assez peu énergique, mais ils accompagneront la baisse des dépenses publiques. Ce désaccord que nous avons est d’ordre politique. Il n’a rien de personnel avec les uns et les autres et Mme Hidalgo est tout à fait respectable, j’ai même d’ailleurs avec elle des relations agréables depuis plus de 10 ans, mais elle est la candidate de François Hollande. Voter pour elle au premier tour, c’est dire oui au gouvernement actuel. C’est lui dire de continuer dans la même voie. Aussi, les électeurs parisiens doivent nous aider à trancher cette controverse entre nous et le PS.

NKM : l’ex porte-parole de Nicolas Sarkozy, qui doit subir le même sort que lui


Avouons-le, la droite divisée et décrédibilisée par des années de gestion RPR et de système Chirac qui se sont finis devant les tribunaux, ne produit pas de dynamique. Nathalie Kosciusco-Morizet, tel le personnage de Narcisse, s’est noyée dans sa propre image à force de se regarder pour s’admirer. Sa campagne nombriliste, où elle pense incarner le « chic » parisien, n’a fondamentalement rien à dire aux parisiens. Etre photogénique n’est pas un argument politique. N’a-t-elle rien appris ? Même porté par sa femme, le mannequin Carla Bruni, le programme de Nicolas Sarkozy serait aussi réactionnaire. L’enveloppe ne fait pas le contenu. C’est apparu dans toute son évidence mercredi soir sur LCI. NKM est décalée par rapport à l’électorat de droite qui se radicalise dangereusement dans des manifestations contre le Mariage pour tous et autre « Jour de colère » fascistoïde, et elle ne s’adresse pas à l’électorat populaire désorientée par Hollande. Pire, elle le méprise et le snobe par ses gaffes. Enfin, sur le plan social, son programme est un plan de licenciement pour des milliers de fonctionnaires de la Ville. Et si vous la laissez faire, elle finira par vendre la Tour Eiffel à un opérateur privé. Bref, elle ne parle à personne et n’incarne qu’une sorte de star de cinéma, perdue dans la capitale, dont tout le monde aurait oublié dans quel grand film elle s’est fait connaitre positivement, mais garderait en mémoire le dernier bide où elle s’est produit. Ceci dit, les conséquences de la politique de François Hollande auront un effet évident sur l’électorat de gauche et l’abstention qui atteindra sans doute les 50 %. La droite n’est donc pas battue d’avance. Et les aventures de divisions autour de la candidature de Charles Beigbeder, le boy scout ultra libéral, ne seront peut-être pas si inutiles que cela au second tour pour l’UMP. Et n’oublions pas le contexte général. Depuis 1977, toutes les élections municipales ont toujours été la caisse de résonnance du climat politique national. Dans ce cadre-là, notre rôle sera essentiel. Tout est possible. Dans chaque arrondissement, une surprise peut avoir lieu. J’invite toutes les parisiennes et les parisiens qui me lisent à nous aider à faire de Paris la Capitale de la résistance à la politique d’austérité. Une seule liste le permet. Celle du Front de Gauche, conduites par Danielle Simonnet à Paris, présentes dans tous les arrondissements, et par votre serviteur dans le 12ème.

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