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 Pourquoi je m’engage au sein du Mouvement pour la 6e République ? (Matthieu Lépine)

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MessageSujet: Pourquoi je m’engage au sein du Mouvement pour la 6e République ? (Matthieu Lépine)   Pourquoi je m’engage au sein du Mouvement pour la 6e République ? (Matthieu Lépine) EmptyVen 17 Oct - 8:52

Jeudi 16 octobre 2014

Voilà trois semaines, qu’avec des camarades du Parti de gauche nous présentons le mouvement pour la 6ème République aux citoyens montreuillois. Chaque vendredi, nous discutons, débattons, échangeons, avec celles et ceux qui prennent le temps de s’arrêter pour cela. Certains sont intrigués par l’appellation M6R (« vous travaillez pour M6 ?), d’autres par les slogans que nous mettons en avant (« Nous pouvons », « Changeons les règles du jeu », « Déjà 45 000 signatures »…), d’autres encore, plus avertis, ont déjà entendu parler de ce mouvement et souhaitent en savoir davantage. Tous attaquent cependant la conversation par une même question, « c’est quoi la 6ème République ? ». Ce qui suit, et n’engage que moi, est ma réponse à cette interrogation.

Pourquoi je m’engage au sein du Mouvement pour la 6e République ? (Matthieu Lépine) 14101710514117936712619998

1- Rompre avec la Vème République    

Les quatre premières Républiques françaises ont toutes débuté par la convocation d’une assemblée constituante, élue et donc plus ou moins représentative du peuple, chargée de rédiger la Constitution (1). Dès son origine (1958), la Vème République rompt cependant avec cette pratique démocratique. La Constitution sera écrite en deux mois par des « experts » au service du général de Gaulle. Le peuple ne sera lui appelé à se prononcer sur cette question aussi cruciale qu’après l’écriture des textes via un simple référendum.

Érigeant le président en capitaine du navire, seul à la barre, possédant des pouvoirs immenses (nommer le premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale, promulguer les lois…), la Vème République choisit de substituer à la souveraineté populaire, celle d’un homme providentiel, tournant ainsi complètement le dos à l’idéal républicain. La mise en place de l’élection du Président de la République au suffrage universel en 1962, marque l’aboutissement de cette démarche. C’est la naissance de la monarchie présidentielle.

Associée à un mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, cette réforme va petit à petit provoquer la bipolarisation de la vie politique française. Les élections vont alors se limiter à une alternance gauche-droite entre deux partis (aujourd’hui l’UMP et le PS). Assurés, sauf exception, de se retrouver au second tour, ceux-ci ne vont plus avoir à convaincre les électeurs. Ainsi, ils vont se contenter de les séduire par le biais d’une péopolisation à outrance de la vie politique relayée via des médias avides de sensation.

Les campagnes électorales ne sont alors plus que des shows à l’américaine où le débat démocratique n’a plus sa place. Rarement suivies de faits, les promesses des candidats s’apparentent à des incantations et n’engagent plus que ceux qui y croient. Servant les intérêts d’une poignée de privilégiés, leurs intérêts, les deux grandes formations ont relayé la question sociale au second plan, ôtant ainsi tout sens et toute valeur à la politique. Ceci à tel point que « droite » et « gauche » ne représentent aujourd’hui plus que les deux faces d’une même pièce. Peu importe donc que les électeurs votent Hollande, ils auront la politique de Sarkozy !

Au fil des années, cette situation va cependant provoquer la défiance du peuple. Ainsi, celui-ci ne se déplace dorénavant plus pour voter. A quoi bon ? Chaque élection est donc marquée par un nouveau record d’abstention. Apparu dans les années 70, le Front national va s’engouffrer dans cette brèche. Grâce à un discours de façade antisystème, il va petit à petit ramasser une partie non négligeable des voix des électeurs.

Cette ascension du clan Le Pen va cependant s’avérer bénéfique pour les tenants du statut quo. En effet, le parti d’extrême droite va rapidement devenir le garde-fou du système. En définitive, il n’a pas de meilleur allié que le FN. Ainsi, profitant de la stratégie du vote utile comme de celle du front républicain, UMP (2) et PS vont tranquillement asseoir leur domination. Bien huilés, les rouages du système vont alors tranquillement pouvoir continuer de tourner.

C’est ce même état des choses qui va permettre à ces deux formations hégémoniques d’œuvrer pour la construction d’une Union européenne ultralibérale. Protégées par les institutions de la Vème République, elles vont sur cette question, comme sur tant d’autres, se passer de l’avis des français. Ainsi, peu importe que le traité constitutionnel européen soit rejeté par référendum en 2005, le traité de Lisbonne, dont le contenu est sensiblement le même, sera lui ratifié par voie parlementaire deux ans plus tard.

L’UE du dumping social, économique et écologique, bien que réprouvée par la population, va ainsi poursuivre son œuvre au service des forces de l’argent. Preuve en est avec cette énième promesse faite aux français que François Hollande ne tiendra pas une fois élu. En effet, en 2012, l’ancien candidat du PS a décidé de maintenir en l’état le traité budgétaire européen (TSCG), négocié par Nicolas Sarkozy avec Angela Merkel.

Par cette décision, le peuple français s’est vu amputé de sa souveraineté budgétaire, dorénavant confiée à la Commission européenne, dont les membres ne sont pas élus au suffrage universel. C’est cette situation qui fait qu’aujourd’hui cette même commission peut sanctionner la France si son budget ne respecte pas la politique rigueur qu’elle souhaite imposer à l’Europe toute entière.

Dès son origine donc, la Vème République portait en elle les germes du mal qui ronge aujourd’hui notre démocratie. En cinquante ans, elle est parvenue à détourner une grande partie des citoyens de la politique. Dégoutés, ceux-ci se sont résignés à laisser les autres décider pour eux et donc à accepter d’être gouvernés par des élus illégitimes. Elle a fait prospérer le Front national, une bête immonde qu’elle ne maitrise plus dorénavant. Elle a enfin construit l’Union européenne contre les citoyens, au service des marchés financiers, détruisant ainsi l’idéal d’union des peuples d’Europe.

La Vème République a failli à tel point qu’elle est devenue tout ce qu’elle s’était jurée de combattre. Il est donc plus que jamais temps de rompre avec cette impasse et d’engager une démarche nouvelle. Contrairement à ce que décida de Gaulle en 1958, une assemblée constituante doit être élue afin d’écrire une nouvelle constitution et d’ainsi changer la règle du jeu.

(1) Loi fondamentale d’un État qui organise les pouvoirs et énonce les droits essentiels des citoyens.

(2) Anciennement RPR.


→ A suivre


Dernière édition par Admin le Sam 1 Nov - 8:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Pourquoi je m’engage au sein du Mouvement pour la 6e République ? (Matthieu Lépine)   Pourquoi je m’engage au sein du Mouvement pour la 6e République ? (Matthieu Lépine) EmptyVen 31 Oct - 16:58

Jeudi 30 octobre 2014

Accaparé par quelques partis au service d’une caste, le pouvoir doit plus que jamais revenir entre les mains du peuple. Cependant, il ne faut pour cela plus uniquement compter sur un changement de personnes. En effet, de promesses en mensonges, les politiques ne cessent de décevoir, pire de provoquer la défiance de la population. Face à un tel état des choses, c’est le système qu’il faut révolutionner. Un changement de constitution s’impose. Une nouvelle République doit voir le jour sur des bases démocratiques, sociales et écologiques. Des leviers existent pour cela et sont aujourd’hui à mettre au débat au sein du Mouvement pour la 6ème République, avant de l’être demain au sein de l’Assemblée constituante.

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2- Changer les règles du jeu

Manque de légitimité des élus, non représentativité de la diversité des opinions, professionnalisation de la politique, attaques contre la souveraineté du peuple ou encore absence d’éthique de nos dirigeants, à chacun de ces maux qui rongent notre démocratie, nous pouvons apporter des solutions.

Les exemples étrangers nous l’ont montré, lorsque le peuple décide de prendre son avenir en main, rien ne peut se mettre en travers de son chemin. Au début des années 2000, contre toute attente, des mouvements populaires ont ainsi porté au pouvoir des gouvernements progressistes en Amérique du Sud. En Équateur, en Bolivie ou encore en Uruguay, de profondes réformes démocratiques et sociales ont ainsi pu être accomplies.

C’est de ces expériences dont il faut aujourd’hui nous inspirer, tant sur le fond que sur la forme. Nous devons par exemple à certains de ces pays, les premières expérimentations de référendum révocatoire, qui permet à mi-mandat de pouvoir révoquer un élu qui ne respecte pas les volontés populaires. Le peuple dispose là-bas d’un réel pouvoir non seulement de contrôle des élus mais aussi d’action.

On y autorise la mise en place de référendums d’initiative populaire, qui permettent de soumettre directement à l’approbation de la population des questions portées par une partie de l’électorat, sans avoir à obtenir au préalable le consentement d’une quelconque institution. Voilà deux mesures qui vont dans le sens de ce que nous recherchons aujourd’hui en France, rendre le pouvoir au peuple. Il faudrait probablement y rajouter l’obligation de consulter les citoyens pour la ratification des traités européens afin notamment d’éviter un quelconque contournement comme ce fut le cas en 2007.

Pour rassurer ceux qui ont peur d’avoir à se déplacer tous les weekends pour voter, là encore, inspirons nous de ce qui se fait à l’étranger. Les uruguayens votaient dimanche dernier pour élire à la fois leur président, leurs sénateurs, leurs députés et se prononçaient en même temps pour un référendum sur la responsabilité pénale. Quant aux suisses, qui ont eux aussi la possibilité de soumettre directement leurs propositions au vote des citoyens, ils se rendent plusieurs fois par an aux urnes et leur démocratie ne s’en porte pas mal pour autant.

En France, rien de cela n’est possible car le système est verrouillé par quelques partis. Un moyen d’en finir avec cette confiscation du pouvoir serait d’introduire la proportionnelle à toutes les élections. J’entends déjà les hurlements de certains esprits obtus pour qui proportionnelle égale FN. Je leur réponds que cette mesure, si elle s’inscrit dans un ensemble cohérent de réformes visant à rendre le pouvoir au peuple, ne sera en aucun cas un tremplin pour l’extrême droite. Ce sont justement les turpitudes du système qui font le jeu du Front national !

À la mise en place de la proportionnelle doivent venir s’ajouter la reconnaissance du vote blanc comme suffrage exprimé ou encore un strict non cumul des mandats en nombre et dans le temps. Cette dernière mesure aura notamment pour vertu de mettre fin à la professionnalisation de la politique. C’est ainsi, qu’on lutte efficacement contre la défiance du peuple envers ses représentants. Il serait tout aussi nécessaire, à mon sens, de constitutionnaliser inéligibilité des élus coupables de corruption, de conflit d’intérêt ou de fraude fiscale.

Bien d’autres questions seront par ailleurs à mettre au débat, comme celle du vote obligatoire, du droit de vote pour les étrangers ou encore de la suppression du Sénat. Certains proposent même d’en revenir aux fondements de la démocratie grecque en instituant le tirage du sort. Si je suis opposé à cette mesure, qui aurait pour conséquence de mettre fin au débat d’idée et réduirait l’influence des citoyens, elle devra être discutée si d’aucuns le jugent nécessaire.

La réécriture de la Constitution ne devra cependant pas s’arrêter à des changements d’ordre institutionnels et démocratiques. Ce texte fondamental est aussi l’endroit pour inscrire les droits sociaux élémentaires des citoyens. C’est déjà plus ou moins le cas aujourd’hui. Cependant, il est nécessaire d’aller encore plus loin afin de favoriser l’égalité, la solidarité et l’émancipation de chacun.

Nous pourrions donc y inscrire l’existence d’un salaire minimum mais aussi et surtout maximum afin que dans chaque entreprise il n’y ait pas de salaire supérieur à 20 fois le salaire le plus bas. L’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices pourraient elle aussi être constitutionnalisée. Des mesures pourraient par ailleurs être prises afin de lutter contre l’exode fiscal, comme le fait de lier l’impôt et la nationalité. Là encore les idées ne manquent pas.

La question de l’écologie devra enfin être posée. Des enseignements peuvent être de nouveau tirés des exemples étrangers. La protection de la nature est en effet au cœur des révolutions citoyennes sud-américaines. L’Équateur a par exemple été le premier pays à reconnaître des droits de la nature dans sa Constitution. L’Uruguay y a de son coté défini l’eau comme un bien public, rendant ainsi illégale toute privatisation.

Nous pourrions de notre coté instaurer la règle verte afin de préserver notre écosystème. On ne peut en effet plus consommer davantage de ressources que la planète ne peut en reproduire. La gestion des ressources, la relocalisation de l’économie comme la question énergétique ou celle des modes de production doivent être pensées dans le projet global que nous voulons construire. La réflexion autour de l’écologie ne peut plus être menée sans lien avec les questions économiques et sociales.

Le défi qui nous attend est donc vaste. Mais nous ne manquons cependant pas d’idées, de matières, pour pouvoir le relever. L’enjeu est trop important pour que nous ne nous en mêlions pas. L’inertie de notre démocratie est un danger. Trop de français sont aujourd’hui laissés en dehors de la politique. Pourtant, elle est la chose de tous !

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