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 N'acceptons pas la missive de Bruxelles ! (Patrick Le Hyaric)

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MessageSujet: N'acceptons pas la missive de Bruxelles ! (Patrick Le Hyaric)   N'acceptons pas la missive de Bruxelles ! (Patrick Le Hyaric) EmptyMer 29 Oct - 4:42

Mardi 28 octobre 2014

N'acceptons pas la missive de Bruxelles !

« Je vous écris pour vous demander les raisons qui ont conduit à ce que la France prévoit de dévier des objectifs budgétaires fixés par le conseil en ce qui concerne, à la fois le déficit public général et l’ajustement de l’équilibre structurel en 2015 ? Je voudrais également savoir comment la France prévoit de se conformer à ses obligations de politique budgétaire… conformément au pacte de stabilité et de croissance ? »
Cette missive sèche est venue de Bruxelles. Elle est signée du commissaire européen chargé de l’Euro. Il l’a fait porter au ministre de l’économie Michel Sapin à qui il demande de serrer encore plus la vis aux populations, aux collectivités locales et de réduire les moyens pour la  protection sociale. Pour lui, le nouveau cran dans les programmes d’austérité actuellement débattus au Parlement n’est pas suffisant.

Le Président de la République tergiverse pour rendre public ce courrier car il sait qu’il ne s’agit pas comme il l’a dit d’une  « lettre banale ». Non ! Cela ressemble à un courrier comminatoire d’un roi à ses valets, ou d’un ordre d’une puissance occupante porté par huissiers. C’est inacceptable ! Mais cela découle de tout ce que nous n’avons cessé d’expliquer et de combattre. Les trois derniers traités européens, dont le traité que nous avions baptisé « Merkel-Sarkozy » que François Hollande avait promis de renégocier et qu’il s’est empressé d’approuver sans un mot une fois élu.

Il s’agit ici d’une remise en cause grave de la souveraineté populaire de la France au moment même où le gouvernement ne dispose plus de majorité absolue à l’Assemblée nationale pour voter la partie « recettes » du budget. En effet des députés socialistes et écologistes refusent désormais cette inquiétante pente droitière qui mène aux pires impasses. D’ailleurs, tout esprit lucide aura remarqué que, plus les pouvoirs successifs appliquent l’austérité, plus le chômage augmente et plus les déficits se creusent. C’est donc de ce puits sans fond qu’il faut sortir en menant une autre politique. Face à ces admonestations, l’attitude du chef de l’Etat est des plus floues, faisant semblant de laisser monter la pression pour mieux justifier ses choix de coupes sombres dans les budgets publics et sociaux, tout en déclarant à qui veut l’entendre qu’il n’ira pas plus loin.

De leur côté, le Premier ministre et le ministre de l’économie poussent les feux de choix libéraux empruntés à la droite, s’attachant à bazarder tous les droits économiques et sociaux  hérités de plus d’un siècle d’action syndicale et de lois votées par les forces de gauche. Ainsi, les pressions intempestives de la commission de Bruxelles servent pour une large part les desseins politiques de l’exécutif de notre pays. Leur objectif est de remodeler en profondeur le paysage économique et social de la France pour servir les intérêts de la finance internationale. Une tentative de remodelage politique est également en cours  puisque le Premier ministre est prêt à dissoudre le Parti socialiste et sans doute toute la gauche, avec ses idéaux et valeurs, dans un vague mouvement démocrate comme aux Etats-Unis ou désormais en Italie. Dans un tel projet il n’y a pas de perspective progressiste pour les travailleurs ni pour les retraités ou les assurés sociaux. C’est aussi cette orientation qui a prévalue la semaine dernière lorsque le Parlement européen a validé, à l’aide d’un  consensus entre les droites et les socialistes, la création d’une commission européenne chargée de poursuivre les dramatiques choix austéritaires. A cette occasion, le projet d’une « grande coalition institutionnelle » c’est-à-dire le projet d’alliance générale permanente en Europe entre les forces de droite et socialistes, a même été avancé. Autrement dit le projet de Valls n’est pas isolé. Il participe du vaste  projet du capital de tenter de sauver son modèle en crise profonde, de plus en plus rejeté par les salariés, les paysans et les retraités. Pour y parvenir,  il leur faut isoler et détruire les forces de la gauche de transformation sociale et écologique et affaiblir les syndicats, défenseurs des intérêts des travailleurs.

Dans un tel contexte, la question d’un refus net d’appliquer les diktats budgétaires européens se pose de plus en plus. Il n’y a sans doute pas d’autre moyen aujourd’hui de résister à cette dérive permanente des institutions européennes qui mène aux impasses de l’austérité et du chômage sans fin, que de demander à ne pas appliquer ces traités européens. Peut-être est-ce le moyen  d’empêcher une catastrophe sociale et  financière dont on ne se relèverait pas de sitôt. Peut-être est-ce aussi le moyen  de sauver l’idée d’un nouveau projet européen coopératif et solidaire. Que des forces nouvelles se lèvent au sein du Parti socialiste, dont Martine Aubry,  et parmi les députés socialistes pour contester cette logique est un fait politique nouveau qu’il faut aider à faire fructifier pour élargir le front de celles et ceux qui refusent l’austérité et le vol de la souveraineté populaire.

Un rendez-vous est donné pour se rassembler et marcher contre le budget d’austérité et pour une relance sociale, le 15 novembre prochain à l’appel du collectif « alternative à l’austérité ».
Par delà nos opinions, nos parcours, soyons-y nombreux pour faire entendre la voix de la gauche et du progrès social ! L’heure est à la mobilisation unitaire et populaire.

Patrick Le Hyaric
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