Le groupe Lagardère prévoit une véritable saignée qui conduirait à liquider près de 600 emplois dans 10 titres, bradés au prétexte d’un « plan de réorganisation ».
Les syndicats ont lancé un mot d’ordre de grève contre ce plan, annoncé par Denis Olivennes, dirigeant de Lagardère Active aux représentants des personnels le 17 octobre lors d’un CE extraordinaire.
Le Front de Gauche Médias appuie la lutte des salariés victimes d’un véritable tsunami social, qui vise à réduire les coûts du groupe pour préserver les profits.
Quelques 570 emplois seraient ciblés, dont au moins 354 journalistes et parmi eux 214 pigistes réguliers.
Le plan concerne Le Journal de la Maison, Mon Jardin & ma Maison, Campagne Décoration, Be, Psychologies, Maisons & Travaux, Auto Moto, Union, deux titres seraient mis sous licence, Première et Pariscope.
« Ce plan n’est pas acceptable, et nous exigeons son retrait », ont indiqué les syndicats qui appelaient à la grève reconductible depuis le 21 octobre.
Mais au-delà de Lagardère, l’hémorragie d’emplois touche également Courrier international (Groupe Le Monde), Ouest France où des dizaines d’emplois sont menacés, sans oublier les plans de licenciements passés ou en cours à l’Equipe, au Parisien et en PQR…
Ces attaques sans précédent contre les salariés de la presse mettent gravement en danger non seulement l’emploi mais aussi le pluralisme.
Hasard ? Erreurs ? Tâtonnement ?
Non.
Ces décisions sont mûrement nourries par l’obsession des patrons de presse de réduire les « charges salariales » comme ils disent, et d’aller sur internet pour tenter de récupérer les flux publicitaires. Au risque de tuer la presse écrite imprimée.
Le gouvernement Ayrault joue le même jeu sinistre à France Télévisions, au prétexte d’austérité bruxelloise, en annonçant une baisse sensible de budget entrainant la réduction de 10% des emplois.
Là encore les syndicats ont appelé à un mouvement de grève le 7 novembre contre cette nouvelle saignée qui va encore accroitre les difficultés du service public.
Il y a urgence à stopper ces plans de licenciements, ces coups contre le pluralisme, contre le service public et à écouter les salariés et leurs syndicats.
Lorsque le pluralisme est en danger, c’est la démocratie qui vacille.
Agissons. Tous ensemble, professionnels et citoyens.