Mardi 8 avril 2014
Nouveau premier ministre = vieille politique libérale
Le Medef peut applaudir à tout rompre au discours de Manuel Valls : il obtient de ce gouvernement ce qu’il n’avait jamais pu obtenir de la droite : suppression totale des cotisations patronales au niveau du SMIC et baisse de l’impôt sur les sociétés de 33% à 28%.
Mais pas de surprise puisque Manuel Valls a réaffirmé la centralité du pacte de responsabilité : cadeaux aux grandes entreprises, baisse des dépenses publiques, baisse du « coût » du travail. L’affirmation de la valeur travail n’est que le paravent qui sert à cacher les attaques contre les droits des salariés contenues dans les formules comme « libérer les énergies », simplifier les procédures, simple remake du langage des précédents gouvernements de droite.
Rivière de cadeaux pour le pacte de responsabilité, miettes pour le pacte de solidarité. C’est ce que le premier ministre appelle le compromis positif ! Le pacte de solidarité fait pschitt !
Le clin d’oeil sur la transition énergétique et le nucléaire, en retrait par rapport aux propositions faites à EELV pour rester au gouvernement, permettra à certains députés d’EELV de justifier leur vote de confiance.
Dans la logique d’une 5ème république de plus en plus autoritaire, Manuel Valls impose une réforme institutionnelle par le fait du Prince. La destruction des assemblées départementales et régionales est imposée sans consultation du peuple. A l’inverse, c’est une Assemblée Constituante qu’il faut pour changer les institutions de notre pays auxquelles le peuple ne consent plus.
Puisque la leçon des municipales n’est pas suffisante pour les faire changer de politique, il faut amplifier la résistance en manifestant massivement le 12 avril et en disant non à cette Europe Hollande-Merkel de l’austérité lors des élections européennes.
Martine Billard co-présidente du Parti de Gauche Discours de politique général de Manuel Valls : le reniement assumé
Décidément, ils n’ont rien compris ! Ils continuent de croire qu’une guirlande de bonnes paroles et de nobles intentions suffiront à masquer que « dorénavant, c’est comme auparavant ».
Baisse des cotisations sociales, coupes drastiques dans les dépenses publiques, baisse de l’impôt sur les sociétés, suppression des départements et baisse du nombre de régions… Rien de tout cela n’était dans le programme de François Hollande. Ce n’est pas un remaniement, c’est un reniement !
Le message de la sanction n’a pas été entendu. Il faut donc protester plus fort. Nous donnerons notre réponse le 12 avril dans la rue et le 25 mai dans les urnes
Jean-Luc Mélenchon, Co-Président du Parti de Gauche